Lorsque j’ai vu pour la première fois Splasher lors du Stunfest 2015, je suis immédiatement tombé sous le charme. Avec son look cartoon, son gameplay rappelant Super Meat Boy qui aurait décidé d’ajouter le système de peinture de Portal 2 et sa fluidité donnant des envies de speedrun, je l’ai mis tout en haut de ma liste des titres à suivre. Maintenant qu’il est disponible, il est temps de vérifier s’il tient toutes ses promesses.
C’est dangereux de bosser à l’usine
Simple employé d’Inkcorp, une société de fabrication de peinture, notre héros se retrouve malheureusement au mauvais endroit au mauvais moment et découvre un terrible secret sur l’entreprise. Il n’a plus qu’un seul choix, essayer de s’enfuir de l’usine avant d’être éliminé.
Splasher est un platformer plutôt rapide faisant immédiatement penser à Super Meat Boy. Le personnage peut uniquement sauter au départ, mais récupère très vite la capacité de lancer de l’eau, puis de la peinture collante ou rebondissante.
Les 22 niveaux du jeu sont non seulement variés mais également des petits bijoux de level design. On sent que chaque section a été travaillée pour convenir aussi bien aux speedrunners chevronnés qu’aux joueurs cherchant juste à s’amuser sans pour autant être des brutes de la plate-forme.
En effet, même si Splasher est assez difficile, il reste tout de même abordable grâce aux nombreux points de passage répartis à travers les niveaux. En cas de mort, vous ne repartirez jamais de bien loin, une bonne chose pour éviter la frustration d’être bloqué trop longtemps.
Les derniers stages sont évidemment assez corsés, mais la courbe de difficulté est parfaitement réglée et vous aurez appris à vous servir de vos pouvoirs et à utiliser l’environnement à votre avantage au fur et à mesure. Scies, souffleries, bassins d’acide et autres lasers ne vous feront (presque) plus peur !
Et honnêtement, c’est un véritable bonheur d’avancer en se demandant quelle surprise nous réservent les développeurs au prochain niveau. Pour casser le rythme, ils n’hésiteront pas à vous proposer par moments de petites arènes fermées, des phases de poursuite et autres combats de boss.
Camarades, on vous ment, on vous spolie
En parallèle de votre aventure, vous aurez pour but de secourir 7 splashers (vos anciens collègues) par niveau. Les 6 premiers seront à délivrer directement dans les stages (personnages collés contre un mur, bloqués dans des cages à ouvrir via des interrupteurs, etc.) ou dans des warpzones.
De temps en temps, vous verrez une sorte de trou noir à l’écran. En sautant dedans, vous serez téléporté dans une salle proposant un petit défi à remplir pour libérer le splasher prisonnier. Certains mettront votre talent à l’épreuve en nécessitant des sauts et acrobaties un peu plus compliqués que dans le reste du jeu, les autres seront des sortes de puzzles où vous devrez utiliser intelligemment vos différents pouvoirs.
Pour obtenir le dernier splasher, vous devrez éliminer la quasi totalité des ennemis du niveau et nettoyer les surfaces couvertes de saletés pour récupérer 700 unités de peinture. Je me suis vraiment éclaté à délivrer l’intégralité des collègues, surtout que ceux vers la fin nécessitent un peu de réflexion et une très bonne exécution.
Un jeu très orienté speedrun
Comme je l’ai déjà dit, la rapidité et la fluidité du jeu font qu’il se prête très bien au speedrun. Trois modes sont disponibles : égoïste où vous devrez juste boucler le jeu le plus vite possible, standard où vous devrez tout de même sauver quelques splashers pour débloquer tous les niveaux et enfin attrapez-les tous où vous devrez délivrer l’ensemble de vos collègues.
On sent que cet aspect a été très bien travaillé, avec évidemment l’affichage du chronomètre, mais également des temps de passage à chaque checkpoint, indiquant la perte ou le gain de temps par rapport à votre meilleure prestation. Entrainez-vous pour briller sur les premières places des différents leaderboards !
Vous pourrez également jouer chaque niveau en mode contre-la-montre pour battre les temps pré-enregistrés et obtenir des médailles. Petite déception cependant, il est impossible de réessayer rapidement. Il faut obligatoirement passer par le menu et patienter quelques secondes que l’animation de départ s’achève, plutôt frustrant lorsqu’on veut à tout prix battre son record. Heureusement, les développeurs ont déjà annoncé qu’ils modifieront cela et qu’ils ajouteront probablement le fantôme de notre meilleur temps.
Je vais faire simple : Splasher est une réussite absolue ! Graphiquement son look cartoon est un régal pour les yeux et renforce le côté amusant de mettre de la peinture partout. Les musiques sont très sympas et accompagnent parfaitement l’action, n’hésitant pas à s’emballer dans les moments stressants, notamment les phases où vous devrez échapper à un bain d’acide. Pour la jouabilité c’est du tout bon également, avec un personnage qui répond parfaitement aux commandes et la possibilité de tirer de la peinture collante / rebondissante donne un excellent sentiment de liberté quant aux chemins à emprunter. Les niveaux sont variés et on sent le soin apporté à leur création pour qu’ils ajoutent tous quelque chose de nouveau. La bonne humeur générale est également renforcée par le nom des niveaux et des succès qui sont tous des jeux de mots bien sentis, même vous faire écraser par une porte devrait vous faire rire. Pour être franc je ne vois rien à redire sur Splasher, c’est donc sans aucune hésitation qu’il obtient une sélection GSS et que j’incite tout joueur à l’essayer, vous ne le regretterez pas (et ne prenez pas peur devant le trailer, les nombreux points de passage font que le jeu n’est pas aussi difficile qu’il n’y parait).