C’est toujours comme ça dans les années 80. Tu te balades tranquillement, un soir, prendre l’air et puis d’un coup, des aliens balancent une borne d’arcade un peu chelou sur le bord de la route. Alors forcément, vu que c’est gratuit, tu fonces y faire une petite partie quand soudain… Voilà qu’un vaisseau te captures ! Les bornes d’arcade nocturnes, ce fléau.
Tron 3.0
Après cette introduction réalisée à part de drogues surement très dures, Dystoria commence par nous proposer un vaisseau assez moisi qu’il va falloir contrôler sur une étrange structure en 3D faite de néons qui explosent les rétines. Sur celle-ci vous pouvez tourner sur toutes les faces, grimper sur les murs, plafonds et tout ce qui est indiqué comme étant une surface plane. Jouable en deux vues, à la troisième personne mais aussi (via le clic droit de votre souris) à la première, Dystoria fait tout pour être lisible et y parvient assez bien. Malgré quelques moments délicieux ou le petit-déjeuner tente un retour dangereux lors des passages trop rapides entre une surface et une autre.
Chaque niveau vous demandera de collecter trois orbes, qui débloqueront le portail de fin. Ces orbes sont évidemment souvent bien cachés pour vous obliger à affronter des ennemis, indiqués d’une couleur différente du reste du niveau ou via un son très significatif. Des objectifs annexes sont proposés : finir le niveau en un temps record, détruire tous les ennemis et surtout, collecter tous les bonus disséminés un peu partout dans le niveau.
Les bonus collectés vous permettront, de retour à votre base (une simple chambre/geôle) modifier votre vaisseau en achetant de nouvelles armes et capacités. Comme un boost de vitesse par exemple pour encore plus de sensations digestives. Lorsque vous détruisez des ennemis, vous pouvez aussi collecter les débris de leurs carcasses : cela vous permettra de débloquer de nouveaux vaisseaux. Certains ressemblant d’ailleurs fortement à des vaisseaux connus, avec des ailes X, des combattant Tie et autres faucons de l’espace… mais chut !
Une répétitivité même pas gênante
Je crois que dans toutes mes critiques, je vous parle de ce sentiment de faire toujours la même chose. Le mot « répétitivité » doit être le plus présent sur ce site tant il m’importe d’expliquer qu’un jeu peut être très bon, s’il ne se renouvelle pas il peut aussi être très vite abandonné. DYSTORIA et son titre tout en majuscule a cette chance de ne jamais trop ennuyer.
S’aidant d’un scénario fait d’aliens faussement gentils vous demandant de « sauver des mondes », DYSTORIA donne envie d’être continué à chaque fin de niveau. Surtout, il parvient à proposer de nouvelles idées tout au long de ces défis : des portes à ouvrir avec des interrupteurs spécifiques, des plateformes à bouger manuellement via un tir bien placé sur un bouton, de nouveaux ennemis aux déplacements originaux… On sent que les développeurs se sont amusés à proposer un jeu riche d’idées, malgré ses grandes similitudes visuelles d’un niveau à un autre. Le level-design est intéressant, bien que beaucoup de zones soient vides de tout ennemis et bonus, parfois.
DYSTORIA parvient à captiver sur le long terme avec des niveaux qui se suivent et ne se ressemblent pas trop. Ce qui semblait être un petit jeu dont on fera vite le tour se révèle bien plus addictif que prévu. Néanmoins, trois heures suffiront à en faire un bon tour du propriétaire, avant de lâcher un jeu qui n’a rien d’une perle, mais qui propose assez d’amusement pour ne pas être oubliable.