Drive Girls

Dans Drive Girls on contrôle des filles qui se transforment en voitures. Et rien qu’avec ce concept on pourrait faire un jeu sympa, en étant un minimum doué ou en voulant faire un truc bien. Mais là… Donc Drive Girls c’est une histoire de filles qui se transforment en voitures, mais personne ne prend le temps d’expliquer pourquoi. D’ailleurs il n’y a que des filles dans ce jeu, et personne n’explique pourquoi non plus. Le jeu s’ouvre sur la découverte de la fille rouge qui veut entrer dans les services d’urgence et comme elle arrive en retard à son premier jour (cliché n° 1 dans l’histoire du jeu qui en comporte un sacré paquet) se retrouve sur une île isolée où elle va devoir affronter une invasion d’insectes robots qu’on sait pas trop d’où ils sortent mais on s’en fout un peu en fait… Sur place d’autres filles vont se joindre à la bagarre (la timide à gros air-bags, la fille chat hyperactive sur amortisseurs, l’intello à lunettes froide comme un circuit de clim) le tout sous les ordres d’une chef trop dark top mystérieuse, de l’original quoi.


Soeur Anne ne voiture rien venir ?

Mais alors du coup, qu’est-ce qu’on peut bien faire avec un concept pareil, de filles qui se transforment en voiture ? Ben le studio responsable n’en a malheureusement pas fait grand chose. C’est un jeu d’action basique, une sorte de Musou super léger où on affronte des vagues d’ennemis dans des décors vides, pour faire monter une barre de combos afin de lâcher une grosse attaque. Une fois le nid d’ennemis démoli on se transforme en voiture pour aller au nid suivant, et bis repetita pour la trentaine de chapitres que comporte le jeu. On peut choisir l’héroïne qui va se bastonner en début de mission customiser un peu l’équipement (avec des stickers jacky, c’est classe) et roule. Enfin roule…



C’est garanti les gallipers ?

Parlons de ce qui pose problème dans ce jeu : a peu près tout. La customisation des personnages est stupide, on peut apposer des autocollants sur les différentes parties du corps des filles (et qui sont réparties aussi sur la carrosserie quand elles sont transformées en voiture) mais ces stickers tombent au hasard durant les missions et afin d’obtenir un set complet il faut se retaper des missions à l’infini. Ce qui pourrait être une bonne chose, sauf que le système de combat n’est ni intéressant, ni complet, ni même nécessitant du skill à proprement parler. Les attaques font finalement peu de dégâts et on se contente de faire monter la barre d’énergie pour s’éloigner du combat, transformer la barre d’énergie en barre de combo, retourner se bastonner un peu, reremplir la jauge, convertir l’énergie en combo, etc, jusqu’à atteindre le niveau 6 où on peut déclencher une super attaque qui dévaste à peu près tous les ennemis restants. Autant dire que les missions tirent en longueur. Surtout que bon j’ai dit que les décors étaient vides, mais c’est au delà de ça : des routes, autoroutes et encore des routes, avec un ou deux passages en ville, mais toujours vides puisque, c’est bien pratique, l’île où se passe le jeu a intégralement été évacuée, donc pas de circulation à gérer, pas de piétons. De plus ces décors n’ont aucun sens, les routes n’ont aucun embranchement, pas de sortie, pas de panneaux, juste des camions immobiles et des mines pour ralentir encore l’action, parfois un gros rocher sur la voie pour justifier la touche saut, des virages très larges et c’est tout. Le jeu nous gratifie même de passages « course » entre les différentes filles-voitures, mais elles vont à peu près à la même vitesse sur des circuits longuets et vides, oui, encore, il n’y a aucune sensation de conduite, bref on s’ennuie ferme.

Cerise chromée sur le gâteau de jantes alu, quand les filles se retrouvent à 25% de leur barre de vie, leur armure se détruit et elles doivent finir la mission en petite tenue, le tout accompagné d’une animation en gros plan… Du grand art quoi…

Drive Girls est donc un jeu à éviter, et qui pourtant avait un potentiel sympa sur le papier. Restent quand même quelques questions :

  • Les camions vides sur les routes sont-ils des gens transformables ?
  • Comment entrer sur les routes s’il n’y a aucun échangeur ni même de sortie nulle part ?
  • Comment les filles font-elles le plein ?
  • De même si elles vont faire des courses, comment mettent-elles les victuailles dans le coffre ?
  • Peuvent-elles prendre des passagers et dans ce cas où vont-ils quand elle redevient humaine ?
  • Pourquoi la carrosserie reste intacte alors que l’armure de la fille est détruite.
  • Avec la loi de conservation de la masse, ou principe de Lavoisier, où va le poids de la voiture quand la fille est humaine ? Ou alors les voitures ne pèsent qu’une cinquantaine de kilos à tout casser ?


Tant de questions sans réponses malheureusement… Sauf si vous considérez l’achat « pour la science » : honnêtement, ça ne vaut pas le coup, le jeu n’est ni amusant, ni intéressant, ni drôle, ni émoustillant si c’est ce que vous cherchez… tout le « kink » est dans les screenshots, vous pouvez passer à autre chose…

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