Nos « amis » d’Avalanche, les mêmes responsables de ce sympathique second opus, mais aussi de la débâcle Disney Infinity, se sont occupé de l’adaptation du troisième film. Rappelez-vous, Cars 2 avait eu le droit à une très sympathique adaptation (à la conclusion très amusante à lire de nos jours). Sont-ils parvenus, maintenant qu’ils bossent pour WB Games, à continuer sur leur lancée ?
Et de trois pour Pixar !
Ce n’est clairement pas avec ce jeu que le studio Avalanche Software (à ne pas confondre avec l’Avalanche des Just Cause et du Mad Max) va réussir à culminer sur les podiums des jeux du genre, mais en même temps quand on sait de quoi ils sont capables on ne s’attend pas à grand-chose non plus. Cars 3 propose un jeu de course très arcade, ultra-accessible, aux nombreux modes de jeu à débloquer au fil des réussites. Le jeu nous accueille dans l’ambiance d’un studio télévisé retransmettant les courses, avec ses commentateurs comme guide pour le joueur. On commence alors avec une simple course pour découvrir Cars 3 et déjà, c’est le drame : l’absence totale d’impression de vitesse se fait directement ressentir.
Proposant un démarrage turbo ne demandant que de matraquer la gâchette droite de la manette, le jeu démarre sur les chapeaux de roues et revient vite à sa vitesse normale. C’est assez choquant, décevant aussi et on peut dire que la mise en train est tout de suite beaucoup trop calme et démotivante. Cars 3 n’ira pas très vite, c’est déjà acté lors des toutes premières secondes.
Pas grave, on s’accroche : une fois la course terminée, on découvre d’autres modes. L’un nous permet de faire la course avec des armes à recollecter pour transformer davantage le jeu en Mario Kart (avec quelques bugs de collision, mais ce n’est pas très grave), l’autre propose une suite de tremplins pour tenter de battre le meilleur score d’ici la ligne d’arrivée, puis s’en suit toutes les variantes : des coupes à trois courses à la suite, des champions à battre, des courses libres, du contre la montre… Tout y est pêle-mêle. Et tous ces modes ont leurs petits succès à débloquer, permettant d’augmenter une jauge de popularité qui déverrouille aussi une vingtaine de personnages et tout autant de circuits.
McQueen et les autres
McQueen n’est donc clairement pas le personnage principal de Cars 3 : Course vers la Victoire. Vous allez pouvoir jouer avec Martin, Ramirez et bien d’autres, ainsi qu’avec ce bon vieux camion à débloquer dans une zone libre proposant quelques mini-jeux et dix chapeaux cachés à déceler en faisant quelques pirouettes et bons sauts.
C’est dans cette zone libre que vous apprendrez, sans temps limité ni concurrents, à maîtriser vos figures en sauts (une pour chaque direction du stick analogique droit) mais aussi les quelques positions à prendre au sol : rouler sur deux roues, en marche arrière, en dérapages contrôlés, vous permettra d’obtenir davantage d’accélération et de boost. Quand vos quatre jauges de boost sont pleines, vous pouvez activer une invincibilité temporaire (calquée sur l’étoile d’un Mario Kart) qui peut vous sauver la mise en une course un peu trop perdue d’avance.
On notera aussi la présence d’un mode en écran splitté, assez baveux et aliasé même sur notre version PlayStation 4. Il faut dire de toute façon que si le jeu propose des voitures bien modélisées et animées, les décors sont on-ne-peut-plus vieillots et remplis d’aliasing. Le jeu se permet pourtant quelques ralentissements en début de course, l’air de rien. Il est néanmoins très clair que techniquement, on est bien loin des attentes actuelles. Quand on sait que Cars 3 ne propose même pas de compétitions en ligne, c’est assez étrange. Bienvenue en 2017 !
Venant d’Avalanche Software, on peut dire que ce n’est pas si mauvais que ça. Techniquement à la ramasse, sans multijoueur en ligne, au gameplay pauvre, Cars 3 passera malgré tout très bien chez les plus jeunes. Il propose une version française sympathique (même si les voix sont différentes de celles au cinéma), une durée de vie certaine avec plein de choses à débloquer, du fun immédiat et une prise en main réellement très simple d’accès. C’est le minimum syndical habituel des jeux à licence, mais le public visé s’y retrouvera. Les autres, passez clairement votre chemin…