Actuellement en Accès Anticipé et très ouvert à la discussion avec son public, Bio.Inc Redemption se veut être le Plague.Inc du corps humain. Pour le coup, c’est complètement une question de vie ou de mort qui est au centre de l’expérience de jeu proposée par DryGin Studios.
Bon, par quelle maladie on commence ?
Imaginons que vous n’ayez jamais joué à Plague et expliquons un peu le concept de Bio.Inc Redemption. L’idée est simple : vous avez devant vous un corps humain, que vous pouvez analyser sous plusieurs formes : circulatoire, respiratoire, digestif, osseux, rénal, nerveux, immunitaire et musculaire. Chacune de ses formes verra quelques cellules apparaître, que vous devrez collecter à la souris pour augmenter vos points BIO. Ces points vous permettront alors d’acheter des tests de diagnostics et des traitements pour tenter de trouver quelle est la maladie du corps que vous explorez et quels en sont les remèdes.
Le jeu se base sur un pourcentage de guérison qui doit atteindre 100% pour une réussite finale. Le temps est alors contre vous car les différents organes du patient peuvent lacher et perdent en force au fil de la partie. Plus vous attendez pour diagnostiquer un problème, plus l’intelligence artificielle qui se bat contre vous débloquera d’autres symptômes et maladies. Par exemple, j’ai réussi à sauver mon patient d’un cancer à 90% de guérison, mais il est mort à cause d’un rhume que je n’avais pas pris le temps de soigner. C’est stupide ? C’est les aléas du gameplay de Bio.Inc Redemption.
Et si on le tuait ?
L’idée secondaire de Bio.Inc Redemption c’est de proposer un second mode de jeu ou vous allez devoir infliger des maladies et des soucis de santé à un patient. Vous ne serez pas le docteur, mais le « méchant » de l’histoire, le tortionnaire. Cela se joue de la même façon, à la différence près que vous ne consommerez pas vos points BIO pour soigner et diagnostiquer, mais bien pour blesser et améliorer la puissance des maladies et soucis que vous infligerez à ce patient. L’intelligence artificielle inverse donc aussi les rôles et tente de vous battre.
On notera par ailleurs que pour l’instant, cette I.A semble assez forte et difficile à battre. Le jeu est globalement d’une grande difficulté dans les premières parties, puis on vient à comprendre l’intelligence et sa façon de vous ennuyer en mode « gentil », ce qui rend l’aventure beaucoup moins passionnante. En mode « méchant », par contre, elle est vraiment terrifiante d’efficacité et vous empêche beaucoup trop facilement de faire beaucoup de mal au patient.
Absence de réalisme et désinformation
Comme pour Plague, Bio.Inc est absolument faussé de partout médicalement parlant, scientifiquement parlant. Ce n’est pas un jeu réaliste malgré ses visuels, sa façon de se présenter, ses musiques, etc. C’est un pur jeu ou l’on clique sur des icônes et on attend de voir quels effets ils auront sur la suite de la partie. On collecte, on dépense, on regarde, puis on recommence. C’est très prenant, complètement chronophage, sauf si vous êtes un tant soit peu informé sur la médecine et les sciences.
Si vous êtes de ceux qui ont déjà pratiqué de la Biochimie et savent différencier une membrane d’une paroi, alors vous allez beaucoup rire au début, beaucoup pleurer au fil des parties. Surtout quand Bio.Inc va commencer à balancer des informations totalement fausses et dangereuses à la tête des joueurs, comme sur ce screenshot ci-dessus qui stipule que « les médicaments génériques sont moins efficaces de 10% ». Ce qui est un énorme et dangereux mensonge… Les développeurs ont été contactés, nous leur avons expliqué le souci et nous n’avons toujours aucune réponse de leur part. Vérifier leurs informations ne semble pas être leur priorité.
Bio.Inc s’annonce comme un Plague, mais dans le corps humain. Il ne sera pas mieux, peut-être moins bon. Chronophage à sa découverte, il lasse aussi vite qu’il passionne. Néanmoins, les développeurs semblent à l’écoute des joueurs pour peaufiner leur titre d’ici la sortie finale. En ce qui concerne les fausses informations médicales et scientifiques que transmet le jeu, là par contre, c’est le silence le plus total. Effrayant.