Je suis quelqu’un de simple. Un gameplay dynamique, des explosions et un système de scoring un peu évolué suffisent généralement à mon bonheur. Ca tombe bien, c’est justement la spécialité d’Housemarque, le studio finlandais ayant publié entre autres Outland et Resogun. C’est parti pour la découverte de Nex Machina, leur nouveau jeu.
Quand les IA prennent le pouvoir
L’histoire de Nex Machina est plutôt simple. Dans le futur, les humains sont peu à peu devenus esclaves de la technologie. Les machines ont fini par prendre le pouvoir et ont décidé d’éliminer la race humaine dans des jeux particulièrement sanglants. Heureusement, vous faites partie des dernières personnes bien décidées à les arrêter.
Faisant immédiatement penser à des jeux tels que Robotron 2084 ou Smash TV, Nex Machina est un twin stick shooter en arène ultra nerveux. Les niveaux sont extrêmement courts et s’enchaînent sans temps mort. Votre personnage peut tirer tout autour de lui, dasher pour traverser des lasers et autres obstacles mortels et va pouvoir récupérer tout un tas d’améliorations (bouclier, triple dash, épée, portée augmentée…). Le choix est vaste et vous apprendrez au fil de vos parties quelle arme secondaire est meilleure pour chaque situation suivant son effet, ses dégâts, son temps de recharge, etc.
Quatre modes de difficulté sont disponibles. Le premier sert à se mettre dans le bain avec des continus infinis et uniquement les cinq premiers mondes du jeu. Ne pensez tout de même pas que le boucler ne sera qu’une simple formalité car la moindre touche vous fera recommencer le niveau du début. Mais vous aurez l’occasion de découvrir le comportement des différents ennemis, leurs patterns d’attaque et de vous frotter aux boss du jeu. Chacun possède trois phases différentes évidemment de plus en plus difficiles mais toutes intéressantes et variées.
A partir de la difficulté « Expérimenté », vous n’aurez « plus que » 99 crédits, les ennemis se déplaceront et tireront plus vite, les boss auront des patterns d’attaque supplémentaires et vous aurez surtout accès au dernier monde du jeu et son vrai boss final. Les deux derniers niveaux de difficulté seront des versions encore plus corsées pour les acharnés des twin stick shooters, je vous souhaite bonne chance pour les boucler !
Graphiquement le titre est très réussi. La 3D est propre, les ennemis explosent de partout dans des gerbes fluo et tous les éléments détruits s’envolent en une orgie de voxels. Il ne me semble pas qu’il y ait une mise en garde en lançant le jeu, mais vous avez intérêt à bien supporter les clignotements si vous comptez faire des sessions un peu longues. Malgré cela, l’action reste plutôt lisible même lorsque l’écran est surchargé de couleur et avec un peu d’habitude ça ne dérange plus du tout.
Scoring, multi, défis
Traverser la centaine de niveaux du jeu ne vous prendra pas très longtemps, surtout en facile. Mais évidemment, l’intérêt de ce type de jeu n’est pas là. Un peu comme dans un shoot’em up, vous serez plutôt incité à tenter le one credit. N’hésitez pas à détruire un maximum le décor et les caisses pour trouver un bon nombre de vies bonus, ça vous sera utile !
Le scoring est basé quant à lui sur de nombreux paramètres. La première chose à faire dans chaque niveau sera de sauver les scientifiques humains pris au piège par les machines. Chaque sauvetage incrémentera votre multiplicateur de points mais attention, vous aurez un temps limité pour récupérer le suivant sans perdre le bonus. Vous devrez donc jouer intelligemment en patientant parfois un peu avant de sauver tout le monde pour ne pas casser le combo (d’ailleurs certains ennemis se moquent totalement de vous mais se focalisent uniquement sur les scientifiques).
Parallèlement à ça, votre but sera évidemment de fracasser toutes les machines de chaque niveau le plus vite possible. A la fin du premier monde, l’écran récapitulatif vous informera que vous avez raté des humains secrets, des zones cachées, des éléments spéciaux du décor à détruire, des ennemis particuliers, etc. Vous garderez ça dans un coin de votre tête pour la partie suivante et à ce moment-là, vous pourrez partir en quête de toutes ces choses cachées rapportant énormément de points. Croyez-moi, vous en aurez pour un bon bout de temps pour tout découvrir et encore plus pour les incorporer à votre run (sans compter qu’il faudra éviter à tout prix de mourir). Encore plus subtil, effectuer un dash avec un timing parfait à la fin d’une zone vous accorde un bonus de points et surtout quelques secondes supplémentaires pour libérer le prochain scientifique.
Pour se détendre un peu, un mode multijoueur en local est disponible pour se détruire les rétines à deux, ainsi qu’un ensemble de défis à débloquer petit à petit (faire x points dans le premier monde, marquer le plus de points possible en 4 minutes, etc.). C’est un très bon moyen d’augmenter votre score en travaillant les différentes parties du jeu séparément. D’ailleurs je parlais de détente, mais un classement mondial est présent, vous incitant à vous surpasser pour aller chercher les premières places.
Je pense que ça s’est senti, j’ai adoré le jeu. Immédiatement jouissif avec son action frénétique sans aucun temps mort, juste des transitions très courtes entre les niveaux le temps de voir le monde pivoter dans un sens ou un autre pour nous propulser dans l’arène suivante. Les voxels explosent de partout en gerbes colorées, c’est un véritable plaisir de tout détruire à l’écran. Le scoring est vraiment intéressant et propose assez de subtilités pour vous inciter à jouer encore et encore jusqu’à vous améliorer. Je ne parle même pas du nombre de choses cachées (scientifiques, niveaux, pylônes…) que vous découvrirez avec bonheur en fouillant à fond chaque zone. Je n’ai en fait qu’un seul reproche à faire au jeu, le combo clavier / souris est géré étrangement. Vous ne déplacez pas un curseur à l’écran pour viser mais une flèche qui tourne autour de votre personnage, ce qui oblige quasiment à jouer à la manette. A part ce détail, c’est un excellent twin stick shooter, probablement un des meilleurs sortis ces dernières années !