Drifting Lands

C’est sans doute l’un des avis les plus difficile à retranscrire en texte que j’ai eu à vous livrer sur Game Side Story depuis la création du site. Parce que j’ai suivi le jeu depuis ses débuts, parce que j’ai discuté avec ses auteurs, parce que notre streameur Bestio est un bêta-testeur des premières heures. Parce que Drifting Lands a toujours fait partie de « la vie du site » depuis qu’il existe et que nous en avons parlé pour la première fois, en sortie de Stunfest. Ce texte va donc tenter d’être le plus objectif possible même si, évidemment, la subjectivité se décèlera à quelques endroits. Mais j’ai de la chance : le jeu est très bon.



Diablo X R-Type

Drifting Lands est un shoot’em up unique, pas comme les autres. Il nous propose de suivre une histoire futuriste blindée de missions principales, secondaires, séparée en plusieurs chapitres, augmentant toujours en difficulté à travers plusieurs rangs à parcourir. Chaque mission a ses propres objectifs : terminer la zone et franchir ses vagues d’ennemis, combattre un Boss, livrer de la marchandise à bon port, tout cela dans une logique de hack’n slash. Chaque mission est l’occasion d’exploser de l’ennemi, d’obtenir du loot et d’espérer récupérer de bons éléments pour son vaisseau afin d’affiner son gameplay, d’améliorer ses capacités.

Je ne vais pas vous faire l’affront de vous détailler chacune des mécaniques du jeu, tant celles-ci sont particulièrement intéressantes à découvrir. Néanmoins sachez que le tutoriel est très réussi, jamais trop envahissant, mais surtout que le joueur n’est pas pris à la main tout en bénéficiant de conseils, de guides sympathiques proposés tout au long de ses premiers pas. C’est malin, sans prise de tête.

En shoot’em up horizontal, vous allez donc devoir exploser tout ce qui apparaît à l’écran et, c’est d’ailleurs l’une des forces du jeu, les vagues d’ennemis n’apparaissent pas forcément de façon classique de la droite de l’écran. Certaines vagues traverseront le fond du niveau pour venir tenter de vous abattre en milieu ou à gauche de votre terrain de jeu. Vous serez constamment en train de bouger, d’anticiper les mouvements, les arrivées, les départs de l’ennemi. Cela force à une mobilité de tous les instants et à une absence totale d’ennui.

La seule chose qui met un peu le doute sur les nombreuses missions proposées en début de jeu, c’est la répétition. Oui, Drifting Lands est répétitif, mais il l’est comme tout jeu proposant du loot de façon très importante. C’est la base du gameplay et il faudra se faire à l’idée dès le départ. Quand on sait cela, il y a mille et une façon de ne jamais trouver le temps long dans Drifting Lands et les développeurs se font un malin plaisir de nous le rappeler.



Dans les cieux, on vous entendra looter

Du loot, encore du loot. Drifting Lands vous propose de vous lancer dans une mission avec l’espoir de tomber sur de bonnes choses venant améliorer votre vaisseau. La mécanique de loot est très intelligente : tout ce que vous collectez dans le niveau va dans votre soute, qui devra tenir le choc en terme de place par ailleurs. Si vous terminez le niveau, vous validez votre loot et c’est à vous d’en faire ce que vous voulez : l’équiper, le garder, le revendre, etc. Des plans d’objets sont aussi à récupérer pour vous permettre d’en créer à l’avenir, une fois ce plan validé à la boutique. Si vous mourrez, par contre, vous perdez absolument tout. Pas de cadeau, pas de chichi, on prend le même vaisseau et on recommence : imaginez votre tête quand vous looterez un légendaire et par inadvertance, vous vous retrouverez entre les feux ennemis et mourrez. Cela m’est arrivé et oui… j’ai quitté le jeu de colère. Un bonheur, quand on y repense.

Le loot ne fait pas qu’améliorer votre vaisseau, il en change aussi plusieurs de ses idées de gameplay. Par exemple, vous pourrez tomber sur une arme absolument géniale en statistiques, mais qui ne fait que tirer tout droit et à une cadence peu élevée. En échange d’une autre arme beaucoup moins forte, mais qui mitraille sur tout un large angle et de façon rapide. A vous de choisir comment vous aimez jouer ! Surtout que Drifting Lands, c’est aussi une poignée de compétences, là aussi façon Hack’n Slash, vous permettant de moduler votre façon de jouer. Boucliers, bombes et autres joyeusetés seront donc vos alliées à cooldowns toujours trop longs, surtout quand on est mauvais joueur de nature.

Difficile donc de faire la fine bouche devant Drifting Lands. Visuellement, musicalement, c’est là aussi à un univers travaillé et bluffant que nous avons à faire. Le mélange des deux genres ne plaira pas à tout le monde, c’est une certitude. Aussi, l’interface demande pas mal de temps pour être prise en main : les premières heures vous sembleront horribles avec des menus qui se suivent, se ressemblent un peu et que le tutoriel pourtant réussi n’arrive pas à simplifier davantage. Comme souvent dans le genre du hack’n slash, il y a beaucoup de menus nécessaires et leur interaction s’apprend avec le temps, en situation. Ne vous braquez pas pour si peu, vous pourriez rater un grand jeu à cause de ce simple détail.



Drifting Lands propose un bon scénario, des musiques de folie qui nous plongent directement dans l’univers, un visuel détonnant aux couleurs ravissantes, un système de jeu malin et qui fonctionne tout à fait, ainsi qu’une durée de vie colossale en plus de sa courbe de difficulté modulable à bien des niveaux. La recette fonctionne : elle est répétitive, c’est un fait, mais c’est bien le seul gros défaut (inhérent au genre) reprochable à ce titre de grande qualité.

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