Vous avez sans aucun doute entendu parler de ce jeu lors de sa disponibilité en Early Access. Notre rédacteur Bestio en avait dit d’ailleurs beaucoup de bien, à juste titre. Néanmoins, il s’agit désormais de juger l’œuvre dans sa globalité, terminée selon ses développeurs.euses. En voici le verdict.
Si tu t’évades, j’oublies tout
Vous êtes un pilote, c’est votre seule certitude. Vous êtes aussi amnésique. Tout ce que vous savez c’est que vous vous êtes enfui dans un vaisseau à l’intelligence artificielle bien pratique. Everspace va vous raconter une histoire, distillée au fil de vos réussites de façon intelligente : c’est sa première bonne surprise, tant on ne s’attend pas forcément à un vrai scénario en lançant ce genre de jeu.
Mais au fait, c’est quoi Everspace ? Prenez un simulateur typé arcade de vol dans l’espace, les mécaniques d’un FTL ou tout autre Rogue-Like du genre et en mélangeant le tout, vous aurez le jeu de Rockfish Games. Ce qui crève les yeux dès le lancement d’une partie, c’est la beauté du titre : chaque screenshot que vous ferez (et ils seront nombreux j’en suis sûr) pourra servir de nouveau fond d’écran. Les constellations, les météorites, les épaves, les lumières qui jaillissent de toute part dans cet espace sublime rendent d’office le jeu très attrayant. On a envie de se balader dans cet univers.
Vous allez devoir passer de zone en zone pour espérer atteindre les sept secteurs (composés d’une dizaine de zones chacun) et ainsi terminer l’aventure. Néanmoins, n’espérez pas y parvenir avant de très nombreuses heures de jeu. Everspace capitalise surtout sur vos échecs, comme tout bon Rogue-Like qui se respecte.
Dogfight réfléchi
Everspace va donc vous demander de passer de zones en zones, totalement générés aléatoirement par un moteur de jeu souvent généreux en termes de ressources à collecter. Attention cependant aux ennemis, toujours à l’affût, souvent cachés derrière un amas de météores ou quelques épaves bien placées. Il faut, dans le même ordre d’idée, faire attention à chacun de ses actes : pirater une balise appartenant à la grande société G&B fera de vous un ennemi de premier choix… Et en début de jeu, ils sont bien trop forts pour vous !
Plutôt que de tirer dans le tas de façon stupide en attendant de looter de meilleures armes, Everspace rend l’action plus intéressante avec une gestion des boucliers omniprésente. La façon de vous placer, de vous battre, aura beaucoup d’impact sur vos performances.
Mourir, c’est renaître en meilleur forme : à chaque fois que vous mourrez, l’argent que vous aurez collecté vous permettra d’augmenter plusieurs statistiques de votre vaisseau et de déverrouiller de nouvelles capacités. A chaque nouvelle partie, vous êtes quelque part plus fort qu’auparavant. Et c’est là qu’entre en jeu la notion de temps, que l’on oublie très vite. « Allez, cette fois c’est la dernière ! ».
Génération très aléatoire
La répétitivité du jeu est évidente, le genre veut cela et il est assez ennuyant de toujours le répéter. Mais ce qui pêche davantage dans Everspace, c’est sa génération de niveaux. Très aléatoire, elle place parfois des téléporteurs au beau milieu d’un essaim d’ennemi, alors que certaines zones sont remplies de bonnes choses et d’armes surpuissantes sans qu’aucun danger ne se profile à l’horizon. Malgré vos échecs, vos nouvelles parties, votre skill, votre apprentissage du jeu, votre meilleur allié/ennemi sera un facteur chance considérable. C’est fort dommage.
Everspace possède un scénario sympathique et nous propose un dépaysement considérable. Visuellement magnifique, il garantit sa vingtaine d’heures de jeu avec facilité, si ce n’est davantage pour les plus accros. C’est un bon jeu, pas exempt de défauts, mais aux points positifs si nombreux qu’on ne peut que s’y intéresser avec beaucoup d’intérêt.