Les séries de jeux Atelier, Dead or Alive, Deception, Dynasty Warriors, Haruka, Nights of Azure, Ninja Gaiden, Nioh, Opoona, Rio, Samurai Cats, Samurai Warriors et Toukiden sont les univers choisis pour cette grande réunion du dernier Musou d’Omega Force. Mais tout le monde sait que les réunions ne sont pas souvent franchement passionnantes…
Et un de plus !
Nombreux sont ceux à ne pas se lasser (comme l’auteur de cet article) de toutes ces sorties Musou tout au long de l’année. La recette de ces batailles à la chaîne avec du combo gigantesque est portée sur tellement d’univers avec plus ou moins de réussite que tous les joueurs ont sans doute au moins touché une fois à un jeu d’Omega Force. Mais réunir les franchises de Koei, pas toutes bien connues en occident et franchement de seconde zone pour la plupart, est un pari osé désormais réalisé.
On est toujours devant un jeu au scénario improbable (c’est la base des rencontres entre personnages de différents univers) et cette fois-ci, on fait dans la facilité : dans un univers nouveau, le roi est mort. Parce que la reine est apparemment incapable de régner sur le royaume, elle va demander à ses enfants Tamaki et Shiki ainsi qu’à son neveu Setsuna de bien vouloir tenter d’invoquer des héros d’autres mondes pour les aider dans leur quête. Vient alors, sans véritable autre raison qu’une belle excuse de scénario, un véritable conflit d’idée entre ces trois membres d’une famille qui va alors se déchirer à coup de gros combos de 1000 soldats à leurs ordres qui mourront toutes les minutes sous les coups du joueur. Pour la moralité, on repassera.
On est donc devant un Musou qui nous propose de choisir son héros principal. En fonction de ce choix, on suivra l’un des trois scénarios de début de jeu (un pour chaque membre de la famille royale) et seuls certains autres héros pourront être recrutés dans notre équipe. Les autres seront des rivaux. Il faut donc recommencer trois fois le jeu pour avoir les trois morceaux d’histoire, avant de débloquer une quatrième et dernière campagne concluant l’aventure.
Une grande carte principale est au centre de l’histoire et c’est sur celle-ci que vous ferez vos choix de missions : recruter un héros, continuer le scénario, ou collecter des ressources, prendre du niveau en terminant des batailles, tenter des défis, etc. Le jeu a une grande durée de vie, une grosse répétitivité et un scénario très basique : il est dans la veine des plus classiques Musou.
Les héritages, ce Musou les nie
En plus d’être assez classique, ce Musou oublie réellement de se servir intelligemment de ces nombreuses licences. Ainsi, il aurait été bien plus amusant de proposer de véritable gameplays différents en fonction des personnages utilisés. Avoir des Punis d’Atelier comme ennemis dans le jeu ne suffit pas à bien rendre hommage à la série des Atelier : de l’alchimie, par exemple, aurait tout changé au rythme et à la qualité de l’hommage. Il n’en sera rien. Même chose pour les défis : il est toujours question de réaliser des combos ou de prendre des territoires. On régresse terriblement face aux autres Musou sortis récemment avec une absence certaine de timeline, de monde libre, de progression réelle du monde en fonction de nos actes. C’est du Musou facile.
Alors il reste deux trois blagues à base de bornes d’arcade et quelques moments reloux/marrants dans des bains-douches, deux choses à découvrir dans la zone « village » toute réduite du joueur. Il y a aussi un système de cartes augmentant les capacités du joueur et de ses alliées, cartes que l’on peut combiner, vendre, acheter, améliorer… Mais difficile d’accrocher à ce système quand les meilleures cartes sont finalement à looter sans trop s’ennuyer. Bref, voilà un Musou quelconque qui se contente de réunir sans embellir.
Difficile de dire du bien de ce Warriors All-Stars évidemment très jouable et amusant les premières heures, mais qui oublie de capitaliser sur ses franchises un peu méconnues en rendant le gameplay plus original. Répétitif, redondant et vraiment ronflant par moment, Warriors All-Stars est la parodie d’une série de Musou que tout le monde critique (souvent sans savoir) comme trop commerciale. Là, c’est pour une fois purement la vérité.