Aucun changement pour nos critiques les plus rapides, qui sont dédiées à tous types de jeux. Bons ou moins bons, ils sont ici juste parce qu’ils n’engagent pas à écrire un long pavé, s’expliquent très vite ou qu’il n’est pas nécessaire d’y passer des heures pour vous donner envie (ou non) de vous y plonger. L’occasion d’en rater encore moins, malgré un nombre de sorties toujours plus énorme alors qu’il n’y a toujours que 24 heures dans une seule journée…
Another Lost Phone (iOS, Android, PC)
Burn it Down (PC)
Plus que malin, ce jeu nous propose l’histoire d’un plombier et d’une princesse… Mais ce n’est absolument pas ce que vous pensez. Profitant d’un gameplay se jouant uniquement au stick analogique gauche ou aux flèches (pour sauter il « suffit » de prendre de l’élan avant le précipice et le level design va beaucoup jouer avec cette originalité), Burn It Down offre une ambiance très effrayante et du Die & Retry au but clairement défini. En effet, il faut terminer le jeu en moins d’une heure, sans savoir combien il y a de niveaux.
Le défi est relevé, la mise en scène est intéressante, le concept est malin. Cela nous ferait presque oublier les graphismes en deçà. Mais quand même l’ambiance sonore fait du mieux qu’elle peut, alors Burn It Down ne peut que forcer à la sympathie.
Skywilly
Cloudbase Prime (PC)
J’ai tellement voulu l’aimer, ce jeu. À la première personne, vous contrôlez un robot pouvant soulever ou abaisser des plateformes hexagonales. Au moindre faux pas, on tombe dans le vide. Il est aussi nécessaire de tirer des boules d’énergie sur des robots ennemis. Tout cela constitue les quelques niveaux du jeu, à la difficulté complètement aléatoire en fonction de la situation dans laquelle vous êtes : la plupart du temps, si vous ne foncez pas dans le tas de robot qui n’attend que ça pour vous shooter, vous êtes tranquille. Votre objectif est alors de récolter d’autres robots alliés et de partir en trouvant le canon de la sortie.
L’un des soucis de Cloudbase Prime c’est qu’il n’est pas terminé. Entre les bugs, les moments ou l’on traverse le peu de décor proposé, l’intelligence artificielle des ennemis assez risible et certaines mécaniques qui ne fonctionnent pas, c’est la galère. Je prends pour exemple ces plateformes « rapides » censées vous téléporter d’un point à l’autre : si vous ne les prenez pas comme le développeur le pense, alors elles vous mèneront droit à la mort, dans le vide.
Trop bavard, assez court, Cloudbase Prime est une petite déception malgré toutes ses bonnes intentions.
Skywilly
Fjong
20 niveaux. C’est tout ce que vous aurez à terminer pour atteindre la fin de cette toute petite histoire qu’est Fjong. Evidemment simple portage d’un jeu mobile, même pas adapté à nos écrans sur PC, le jeu de VaragtP propose de faire se propulser façon Angry Birds trois petites baleines sur pattes à travers un niveau fixe. Les trois baleines ont trois poids différents et donc, trois forces et vitesse à maîtriser pour toutes les amener vers la ligne d’arrivée représentée par un stock de bonbons qui les fait s’envoler. Oui, ça n’a aucun sens.
Sans aucune durée de vie viable malgré ses secrets, extrêmement chiche en contenu, visuellement hideux car pas du tout optimisé pour son support PC, Fjong est à éviter.
Skywilly
Friday the 13th: The Game
La série des Vendredi 13, mettant en avant le tueur en série Jason, est au centre de ce jeu du chat et de la souris en milieu horrifique. Reprenant 80% de Dead By Daylight, sorti un an plus tôt, cette coopération entre sept survivants contre un tueur en série tente de proposer davantage de libertés. Il est possible de tuer Jason, par exemple. Mais la copie est évidente.
Visuellement assez peu étonnant, rempli de bugs divers, Friday the 13th propose tout de même de bons moments entre amis mais force à la rigolade plus qu’à l’effroi. En ligne, nombreux sont les tricheurs à donner les positions au tueur (surtout que le matchmaking n’empêche pas les amis de se retrouver dans des camps différents) et du coup, il vaut clairement mieux s’organiser pour jouer entre gens qui se connaissent un minimum.
L’organisation, parlons-en : vous pouvez vous cacher, couché dans le noir en espérant ne jamais être vu jusqu’à la fin de la partie. Ou alors vous pouvez coopérer avec les autres joueurs et là, il va falloir sortir les micros, parler en anglais et espérer tomber sur des gens qui ne passent pas leur temps à chanter ou lancer des insultes au hasard. Avec les autres, en groupe, vous allez pouvoir tenter de récolter les clés de voiture et l’essence nécessaire à une belle fuite, ou bien réparer ce qu’il faut pour pouvoir appeler la police. Plusieurs façons de gagner qui dépendent complètement du groupe et de ses points forts.
Reste alors à dire une chose : l’univers Vendredi 13 est très correctement reproduit. Le jeu s’est teasé au lancement de son kickstarter autour de l’équipe originelle des films et de leur participation au jeu : bonne nouvelle, ce n’était pas totalement du pipeau et on sent que la volonté d’être proche des films est bien présente. Reste que Friday the 13th est vraiment un concurrent/une copie directe de Dead By Daylight et que cela le met dans une position bien trop inconfortable de « jeu d’après ». Dur de le recommander, surtout à prix fort, même s’il se force à proposer un peu plus davantage que son modèle.
Skywilly
Pankapu : Episode 2 (PC)
Après un premier volet sorti il y a tout juste un an (et qui nous avait plutôt charmé), Pankapu revient avec sa seconde et dernière partie sur PC, ainsi qu’en version complète sur consoles de salon. Cette deuxième partie d’aventure nous permet de découvrir le troisième pouvoir du gardien des rêves. Ce dernier prend forme d’un magicien-illusionniste capable de figer le temps, de planer pendant qu’il saute et enfin de créer un leurre pour tromper les ennemis.
Les deux premiers pouvoirs ne sont évidemment pas mis de côté et auront chacun le droit à une petite upgrade. Tout cela donne de sympathique nouvelles mécaniques de jeu, où les nœuds au cerveau seront de la partie sur les phases de plateforme demandant de switcher entre les trois pouvoirs. On regrettera juste un level design un peu moins inspiré que la première partie du jeu, où l’on trouve les même types de chemins alternatifs pour la chasse au petit fantôme et autre bonus. Enfin, il est presque regrettable que Pankapu soit un peu trop dur pour le jeune public, ce qui nécessitera alors obligatoirement l’aide d’un adulte pour venir à bout des boss de ce dernier épisode. Toutefois, c’est une très belle réussite pour le studio Too Kind Games.
Crim
Piczle Lines DX (Switch)
Déjà sorti sur mobiles, ce jeu de puzzle « zen » sans grosse difficulté débarque sur Switch avec l’intention de mettre tout le monde d’accord sur sa supériorité face à ses concurrents d’autres plateformes qui seraient tentés par l’aventure Nintendo. Que grand bien leur fasse ! Parce que ce Piczle Lines est aussi beau qu’il est raté.
Clairement réussi visuellement, dans ses menus, ses artworks, son imaginaire, Piczle Lines DX pèche tout d’abord par des chargements assez infâmes entre chaque tableau. Le mode Histoire, censé nous enchaîner les puzzles de façon didactique avec une certaine courbe de difficulté, le fait bien trop lentement et nous oblige à supporter de longs chargements entre chaque réussite et nouveau puzzle.
Coté « mode libre », on en a pour son argent en nombre de puzzles. Mais voilà : ils sont souvent très moches. Pire encore, ils sont peu inspirés. Ajoutez à cela un tactile un peu lourd à utiliser et une musique, une seule, qui tourne en boucle pendant les puzzles. Je pense qu’avec tout cela, on tient ici une belle déception. Espérons qu’un jeu tel que Draw Puzzle viendra rehausser le niveau. Oh, d’ailleurs, on ne serait pas du tout contre un peu de Picross sur la dernière de Nintendo…
Skywilly
Songbringer (PC)
Depuis la sortie de Zelda en 1986, nombreux sont les jeux à avoir essayé de retranscrire son ambiance particulière d’exploration. Peu y sont arrivés, mais Songbringer (développé par une seule personne !) le fait parfaitement. Après le crash de votre vaisseau, vous vous retrouvez à la surface d’une planète inconnue. Accompagné par Jib votre fidèle robot, vous commencez à explorer les environs pour trouver de quoi réparer votre matériel ou mieux, contacter le vaisseau mère.
Si vous êtes comme moi, vous vous jetterez sur l’épée que vous ne tarderez pas à découvrir malgré les avertissements de votre compagnon. A partir de là, d’étranges évènements commenceront à se produire et vous serez amené à lutter contre des créatures humanoïdes sorties de leur sommeil. Dix donjons seront à parcourir durant votre aventure, chacun vous récompensant par un nouvel objet ou bonus (bombes, poison, téléporteur…).
Chose sympa, vous pourrez alors combiner un effet élémentaire avec une arme. J’ai par exemple enchanté mon épée avec la foudre, mais je sais que Le Crim, amateur de victoires faciles sans honneur, a préféré la glace pour geler ses ennemis. Le monde est généré aléatoirement à la création de votre partie en entrant un mot de six lettres, ce qui permet de le partager à quelqu’un d’autre si jamais vous souhaitez vivre la même expérience.
Syberia 3
Retrouver Kate Walker aurait du être un plaisir. Pour ce troisième volet, cela ne sera malheureusement pas le cas. Je suis pourtant bon public et assez souple quand il s’agit de jeux d’aventure. J’aurai pu prétendre qu’entre ses bugs et sa maniabilité atroce – aussi bien à la souris qu’à la manette – il n’aurait pas été si terrible si le reste tenait la route. Et puis les mises à jour sont là pour corriger le tir. Que nenni, malgré le temps qui passe, ses imperfections demeurent. Syberia 3 est par trop souvent injouable. Ses contrôles sont erratiques et surtout insupportables. Il reste au moins l’histoire, me direz-vous. Rien non plus à l’horizon de ce côté-là. Le vide astral. Le scénario prend bien ses aises avant de vaguement se rappeler qu’il aurait sans doute intérêt à nous raconter quelque chose d’excitant. On passe le plus clair de notre temps à osciller entre des énigmes creuses et des dialogues peu inspirés, qu’un doublage atroce et sans vie finit par enterrer six pieds sous terre.
L’ennui domine ici bas, là où le mot aventure aurait du s’imposer comme un idéal à suivre. On va du coup plutôt prétendre que Syberia 3 n’a jamais existé, en attendant que le véritable Syberia 3 arrive un jour. Ou pas.
Vasquaal
The First Tree
Attendu depuis un petit temps maintenant, cette histoire d’un développeur qui nous raconte le deuil de son père à travers un monde onirique semblait être le prochain grand jeu narratif du moment. Et il n’en sera rien. Nous racontant ce qu’il vit, ce qu’il a vécu, ce qu’il ressent à travers l’épopée peu incroyable d’un magnifique renard, The First Tree est une sorte de Dear Esther mettant en avant toute la narration en oubliant d’amuser, de créer du nouveau et de surprendre.
Avec votre renard, vous aller pouvoir sauter, double-sauter et creuser à des endroits spécifiques pour découvrir de nouveaux temps de voix-off. Les sauts sont horribles de raideur, les colissions sont ratées, les bugs sont extrêmement nombreux et il ne faut pas compter sur le level-design pour sauver le tout. The First Tree est un mauvais jeu, du début à la fin.
Malgré cela, est-il réellement à jeter ? Ce qu’il raconte est intéressant : introspection, dialogue avec l’être aimé, il y a moyen de se passionner pour la vie de cet homme. Ce que raconte le jeu n’est clairement pas mauvais et les quelques screenshots ci-dessous prouvent qu’il y avait de l’idée, quelques beaux plans et du talent derrière ce titre. Mais dans la globalité, c’est tristement plus que moyen.
Skywilly