Débarquant fraichement dans un Nintendo Direct coloré, Earth Atlantis a tout de suite étonné le public avec ses tons sépia et son style visuel reprenant beaucoup à la cartographie du 14eme siècle. Le jeu de Pixel Perfex est sorti sur Nintendo Switch et tente de marquer le coup avec une chasse aux monstres pas comme les autres…
Waterworld : le jeu
A la fin du 21eme siècle, un changement climatique considérable a transformé la Terre et l’a recouverte à 96% d’eau. Désormais, les humains sont en voie d’extinction et seules des machines aux formes d’animaux marins hantent les eaux de cette planète radicalement différente. Vous jouez un chasseur qui, pour passer ses journées, débarrasse les eaux d’énormes tas de boulons venus les rendre beaucoup trop dangereuses pour la plus commune des machines.
Vous avez quatre sous-marins différents, dont trois à débloquer au fur de vos parties. Au lancement du jeu, vous ne pourrez donc en utiliser qu’un. Vous découvrirez bien vite que Earth Atlantis se pose comme un shoot’em up horizontal assez libres dans un monde « à la Metroid » mais sans aucune énigme. Il s’agit de trouver son chemin vers des Boss qui se terrent à des endroits indiqués d’une croix sur la carte. Le menu fretin que vous allez combattre entre vous et votre prochaine cible ne sert qu’à deux choses : améliorer votre armement et obtenir un second coup plus puissant (avec les orbes que lâchent certaines de vos victimes). Au niveau de cette arme secondaire, vous aurez le droit à des grenades, des missiles à têtes chercheuses, des torpilles…
C’est donc à un véritable Boss Rush que nous avons à faire ici et cela, ce n’était pas forcément évident lors de l’achat du jeu. Ceux qui y cherchaient du shoot frénétique et/ou de l’exploration peuvent aller fouiller plus amplement le Nintendo eShop.
Titans sous l’eau
38 monstres sont à chasser dans Earth Atlantis. Cela va du plus simple au plus difficile, en passant par celui qui vous One Shot, ceux qui vous lancent des projectiles à contourner mais aussi quelques-uns aux Patterns complètement ratés qui vous permettent de trouver l’angle mort parfait pour le tuer sans risquer de perdre trop de vie. Earth Atlantis possède une bonne dynamique de combat, surtout grâce à la possibilité de « retourner « la direction de son sous-marin malgré un armement qui tire dans les deux sens, mais il est rapidement abîmé par des joueurs bien trop intelligents pour se laisser faire.
En effet, les développeurs semblent avoir mal jaugé les power-up à ramasser, si bien que le joueur averti après quelques morts bien injustes aura vite compris qu’il s’agit de tuer du menu fretin et d’améliorer son armement au maximum pour pouvoir se battre efficacement. Et autant vous dire qu’une fois cela maitrisé, les dix/quinze premiers monstres ne seront pas si durs à battre. C’est assez dommage, surtout quand tout l’intérêt du jeu se repose sur ces affrontements.
Amélioré à fond, doté de missiles à têtes chercheuses, votre sous-marin se chargera sans problème même des plus gros ennemis. La plupart ne seront même pas beaucoup aperçus à l’écran et seront éliminé d’un peu trop loin pour rendre le combat captivant. C’est vraiment dommage ! Reste alors la rejouabilité, efficace, avec des sous-marins bien plus rapides à débloquer, ainsi qu’un nombre de boss relativement suffisant pour atteindre la dizaine d’heure de jeu.
Earth Atlantis est un Boss Rush très mal équilibré mais qui propose un style visuel unique et un amusement immédiat. Les premières minutes sont frustrantes mais si battre du gros monstre à répétition et votre petit plaisir des temps calmes, alors vous en aurez pour votre argent. Mais il est loin d’être captivant sur la longueur et surtout, son challenge n’est pas du tout équilibré.