Si vous ne connaissez pas Locomalito, je vous invite très fortement à aller jeter un coup d’oeil sur son Site Internet pour découvrir ses jeux. Shmup, plate-forme, fps, il y en a pour tous les goûts ! Le point commun entre eux ? Un amour pour les vieux jeux et l’envie de retrouver d’anciennes sensations. De temps en temps, un de ses titres sort en version commerciale. Ca avait été le cas pour Maldita Castilla l’année passée, c’est aujourd’hui au tour d’Hydorah.
Vous avez dit Gradius ?
Je vais passer très rapidement sur l’histoire. L’étoile Omios est en danger et vous êtes le seul pilote capable de repousser la menace des Méroptiens, des créatures bio-mécaniques belliqueuses. Classique, mais en même temps j’étais venu pour jouer à un shmup, pas à un RPG !
Si vous avez plus de 30 ans, vous retrouverez avec joie des graphismes issus de l’époque 16 bits. On pense immédiatement à Gradius, R-Type, Thunder Force et autres titres mythiques. La 2D est propre et pour les plus nostalgiques, il y a même la possibilité d’ajouter des scanlines pour renforcer l’aspect vieillot et donner l’impression de jouer sur un écran CRT. La bande-son composée par Gryzor87 est excellente, renforçant encore l’immersion dans le passé.
Le jeu est découpé en 21 secteurs, eux-même divisés en sous-zones pour un total de 35 niveaux et autant de boss. Chaque stage est vraiment varié et propose des dangers différents (champs d’astéroïdes, bataille entre vaisseaux immenses, cavernes…), c’est un vrai plaisir de découvrir chaque surprise concoctée par le développeur.
Le vaisseau dispose d’une arme primaire, une arme secondaire et une attaque spéciale. A chaque fin de secteur, vous en récupérerez une nouvelle (tir évasif, bombes, drônes…) et au final, vous aurez le choix à chaque début de niveau parmi 6 principales, 7 secondaires et 5 spéciales. Les niveaux sont fixes et au fil de vos essais, vous apprendrez quelle combinaison est meilleure pour tel ou tel passage.
Ne ratez pas les bonus
De temps en temps, en détruisant les ennemis, des bonus apparaîtront : rouge ou vert pour les armes, violet pour le bouclier, jaune pour le spécial, bleu pour la vitesse de déplacement, etc. Ne les ratez pas car le jeu est difficile. La moindre touche est mortelle et non seulement vous réapparaîtrez au dernier point de passage (parfois assez loin), mais vous perdrez en plus une partie de vos améliorations, compliquant encore la phase que vous venez juste de rater.
L’enchaînement des niveaux n’est pas fixe et vous pourrez décider à la fin de chaque zone de votre prochaine destination. Avec l’expérience, vous saurez où commencer, où passer en priorité pour récupérer telle ou telle arme que vous affectionnez particulièrement, quel secteur est vraiment risqué et nécessite un bon équipement pour être attaqué, etc. Certains passages a priori impossibles deviennent alors tout à fait abordables.
Outre le sans faute (rapportant un gros bonus à la fin de chaque niveau) il faudra découvrir un secret dans chaque secteur (un indice audio est joué quand c’est le bon moment) pour scorer un maximum. Certains sont vraiment bien cachés et demanderont un peu de réflexion pour être obtenus.
Le titre propose de jouer la campagne à deux en coopération locale, ainsi qu’un mode bonus où les joueurs sont reliés par un faisceau et doivent détruire des vagues d’ennemis avec. C’est plutôt amusant et garantit de grands moments de mauvaise foi et de mésentente « à gauche, non en bas, à droite je te dis… ».
Super Hydorah est un excellent titre. Il s’inspire et arrive à reproduire l’ambiance des shmups de l’époque 16 bits tout en étant un peu plus permissif que ceux-ci avec par exemple une hitbox plus petite que le sprite du vaisseau. Le jeu reste tout de même difficile et il vous faudra de nombreux essais avant d’en voir le bout, le temps d’apprendre les différents niveaux et trouver quel équipement est le plus adapté pour tel ou tel passage. Beau, maniable, doté d’une excellente bande-son, Locomalito propose une fois de plus une petite pépite.