Far from Noise

Créé par George Batchelor, aidé principalement par le compositeur Geoff Lentin, Far from Noise se veut comme une expérience narrative significativement différente de ce qui se fait aujourd’hui. Au bord du gouffre, le joueur va devoir discuter de la vie, de la mort, avec un autre personnage très particulier. Pour en ressortir conquis et avec le sourire ?



Les monologues du ravin

Dans votre deux-chevaux pimpante, vous n’avez sans doute mal pris ce virage et vous voilà en début d’aventure en balance sur un ravin. Le moindre mouvement peut vous êtes fatal et il vous est impossible de sortir de votre futur cercueil de tôle. Commence alors plusieurs étapes : la peur, l’énervement, l’incompréhension… Vous ne pouvez que choisir des bulles de dialogues destinées à vous-mêmes pour faire avancer l’intrigue, ayant pour but très clair de parler d’introspection.

Ce ravin, cette voiture, ce danger est facilement ressenti par le joueur qui se place rapidement dans cette même situation. Les réponses choisies aux bulles proposées sont donc souvent très personnelles et en cela, le jeu va fonctionner. Graphiquement réussi et posé par une musique de qualité (mais qui manque peut-être d’impact sur la longueur), Far from Noise propose donc de se parler à soi-même, puis rapidement à un autre personnage particulier, en attendant la fin de tout.



Au bord du gouffre (littéralement)

Proposant plusieurs fins et quelques leçons de vie bien senties en fonction de vos réponses à toutes les bulles de choix posées par le jeu, Far from Noise parvient à entrer dans la psyché du joueur malgré un rythme assez lent et parfois pénible. On aimera y jouer à la manette pour les vibrations, amenant de bonnes sensations lors de certaines scènes, mais le fait de voir jouer du stick et du bouton pour choisir sa réponse nous rappelle que l’on joue à un jeu vidéo. En cela, la souris est plus à même de nous laisser dans ce monde de choix rapides. Un petit conseil : placez votre manette sur vos genoux ou dans votre poche, puis jouez à la souris. Vous aurez ainsi accès à tous les avantages de ces deux styles de contrôles.

Pas très long, autour d’une heure de jeu pour un premier run, Far from Noise est au final tellement personnel qu’on vous interdirait presque de le relancer une fois terminé. C’était votre introspection, votre aventure, votre narration. Gardez-là pour vous, réfléchissez-y et réagissez en conséquence.


Malgré son absence de rythme et un principe interactif assez quelconque, Far from Noise parvient à nous faire réfléchir sur nous-même, la vie et le reste. Il parviendra peut-être même à faire changer certaines personnes, voir à donner des bases de zenitude à d’autres. Un bien beau moment vidéoludique.

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