Il faut croire que la vague « craft/survie/what else » est loin d’être terminée. Après Minecraft, Terraria, Don’t Starve et plus récemment Stardew Valley, le studio américain et chinois Pathea (Drains) s’est dit qu’il allait lui aussi titiller cette catégorie de jeu tout en le mélangeant à un autre, très asiatique, qu’est la gestion de magasin. Après une campagne kickstarter réussie, nous avons pu mettre nos main sur l’alpha 3 d’un titre très loin d’être terminé.
Bonjour, bagarre !
Imaginez : Il faut beau, le ciel est d’un bleu clair pur, les oiseaux ne chantent pas car le sound design est manquant ou presque (mais on vous a demandé d’imaginer, alors imaginez). Vous êtes sur un bateau en direction de Portia, l’une des dernières zones où les être humains vivent encore. Cette journée, très spéciale pour vous, est faite de joie et bonne humeur étant donné que vous allez enfin retourner là où votre père a commencé sa grande aventure grâce à son workshop à tout faire. Une fois pied à terre, vous êtes accueilli par le maître de la guilde des marchands qui vous montre votre maison (ou tout du moins, ce qu’il en reste). Vous installez vos affaires puis vous allez faire un tour en ville. Vous y croisez un habitant, qui vous salue et après quelque échange polis, vous décidez de jouer à la bagarre avec lui : Bienvenue à Portia !
Dodo, Jetpack, Crafting.
Si l’argument de jouer à la bagarre, la vraie, ne suffit pas à vous intéresser à ce simulateur de vendeur de bric-à-brac, sachez que lors de l’exploration de vieilles ruines vous permettant de récupérer des objets d’un temps passé, où la civilisation humaine était encore à fond dans la technologie, vous aurez à votre dos un Jetpack. Maintenant que votre intérêt est complètement accaparé, nous allons pouvoir entrer de manière un peu plus précise dans le gameplay du jeu.
Le jeu offre trois grands axes. Le premier concerne la partie sociale, où vous gagnerez l’affinité de la ville de Portia en leur parlant, en leur offrant des cadeaux, en répondant à leurs requêtes où en les défiants à des minis jeux (la bagarre, pierre/papier/ciseau, 5 en lignes). Le second concerne l’exploration de vieilles ruines et de l’île, vous permettant de récupérer plein de matériel grâce à vos outils qui sont pour le moment une hache (pour le bois) et surtout une pioche, indispensable pour creuser afin d’atteindre les objets que vous aurez détecté avec vos lunettes infra-rouge. Enfin, il y a le crafting, à réaliser obligatoirement sur plan (pas question de vous laisser construire librement ici) et à l’aide de divers postes de travail qu’il faudra vous même construire.
My Time At Portia a aussi un grand aspect RPG qui viendra rythmer le déroulement des journées, notamment avec la barre de stamina qui diminuera à chaque action (hors mouvement). Que cela soit pour couper un arbre, ramasser une plante ou affronter un lama multicouleur trop mignon, votre Stamina baissera, de manière drastique à bas niveau. Une fois quelques level-up effectués en améliorant en priorité une compétence passive permettant de moins consommer cette barre de Stamina le jeu devient bien plus agréable, ne demandant plus de micromanagement de votre part.
Si les jeux de gestion et de craft sont votre tasse de thé, on ne peut que vous conseiller de suivre ce projet. Très loin d’être terminé (la diversité des tâches à faire et des constructions est pour le moment très limité), il propose néanmoins une ville très vivante avec plus d’une vingtaine de PNJ disponibles ayant chacun leur propre activité. On peut facilement imaginer là où peut aller le jeu, en mettant un point particulier sur l’aventure, qui pêche pour le moment dans cette version alpha. Avec son atmosphère très bon enfant et complètement décalée (la bagarre avec les PNJ, ça n’a pas de prix), on revient avec plaisir sur le jeu afin de voir qu’elle autre événement stupide il nous réserve.