Aucun changement pour nos critiques les plus rapides, qui sont dédiées à tous types de jeux. Bons ou moins bons, ils sont ici juste parce qu’ils n’engagent pas à écrire un long pavé, s’expliquent très vite ou qu’il n’est pas nécessaire d’y passer des heures pour vous donner envie (ou non) de vous y plonger. L’occasion d’en rater encore moins, malgré un nombre de sorties toujours plus énorme alors qu’il n’y a toujours que 24 heures dans une seule journée…
Bernackel’s Shoggoth (PC)
C’était quand même un concept tout à fait pertinent : reprendre le jeu du chat et de la souris, avec transformation en objets du décor pour complexifier la chose façon Garry’s Mod et ses modes les plus intéressants, tout cela dans un univers sombre et glauque… Sauf que ce jeu, terminé par ailleurs selon les développeurs, fait tout en mode brouillon. Unreal Engine, quelques assets mélangés de mauvais gout, des dragons aux têtes de Dreamworks dans un monde sombre et qui se veut réaliste, Shoggoth dans le titre alors qu’il n’y a aucune référence à Lovecraft…
Le concept est simple : vous avec deux dragons chasseurs qui doivent empêcher quatre dragons chassés de trouver des clés dans l’environnement et d’ouvrir la porte de sortie. Mais les clés sont introuvables, tant elles apparaissent à des lieux improbables et que le tout manque de visibilité malgré une « lampe torche » bien utile. Ajoutez à cela des bugs, des chasseurs bien trop puissants, des pouvoirs dont on ne se sert jamais et un équilibre zéro pour obtenir un jeu raté de plus sur Steam. C’est vraiment brouillon et clairement de l’abus de vendre cela en tant que jeu terminé.
Skywilly
Deathstate (PC, Mac, PS4)
Je ne comprends pas vraiment pourquoi je n’avais encore jamais joué à ce jeu alors que c’est typiquement ce que j’aime : du top down shooter bien bourrin avec objets à collecter durant les runs pour devenir encore plus puissant et fracasser des créatures toujours plus grosses.
Mais contrairement à tous ses concurrents, Deathstate fait un pari très osé, celui du tir automatique vers les cibles les plus proches. Assez déroutant au départ, j’ai fini par apprécier ce choix car il permet de se concentrer sur l’esquive, donnant limite l’impression de jouer à un shmup. La hitbox de votre personnage est vraiment petite et vous devrez souvent passer à travers des rideaux de balles. La DA ultra flashy bourrée de gros pixels ne plaira pas à tout le monde, mais donne bien l’impression de voyager dans des mondes étranges et inconnus à la poursuite du Professeur Elinberg.
Niveau contenu, c’est tout simplement énorme. Vous récupérerez au fil de votre progression des organes que vous pourrez placer sur votre personnage pour obtenir tout un tas de bonus (modificateurs d’armes, tirs supplémentaires, dégâts de zone, lasers, compagnons, pouvoirs spéciaux, transformation du personnage en une créature différente…). L’impression de puissance est excellente et c’est un véritable plaisir de progresser dans les différents mondes. Comme dans la plupart des jeux du genre, en fonction de vos actions et de vos succès, de nouveaux objets pourront apparaître lors vos prochaines parties. D’ailleurs, pour varier les plaisirs, vous aurez au final le choix entre une dizaine de personnages totalement différents les uns des autres.
Je me suis vraiment éclaté sur Deathstate et si comme moi vous ne l’avez jamais essayé, réparez vite cette erreur !
Bestio
Everspace : Encounters (PC, Mac)
Ce n’est pas la première fois que nous parlons d’Everspace sur Game Side Story. J’avais fait un point sur l’accès anticipé par ici et Skywilly avait écrit un test à la sortie du jeu par là.
Les Allemands de ROCKFISH Games reviennent aujourd’hui avec une extension pour leur rogue-like spatial. Un des seuls reproches qu’on pouvait faire au titre de base est qu’au bout de quelques heures on avait l’impression d’avoir déjà tout vu. Evidemment, plus on allait loin et plus les événements en jeu étaient dangereux, mais plus aucun secteur ne paraissait réellement nouveau.
Pour remédier à ce problème, les ajouts d’Encounters sont très nombreux. Un nouveau vaisseau moyen tout d’abord, possédant un énorme bouclier et des armes électriques. Tout un ensemble de nouvelles armes principales, armes secondaires et équipements pour aller toujours plus loin dans l’exploration de la galaxie (lance-plasma, batterie de missiles…). Des stations usines G&B pour raffiner vos ressources et réparer votre vaisseau (enfin si vous n’avez pas été obligé de les attaquer pour récupérer du carburant). Et enfin, le plus important, l’apparition de PNJs proposant des missions au héros. Récupération de matériel, analyse scientifique de créatures spatiales, escorte, il y en a pour tous les goûts et chaque personnage rencontré possède sa propre histoire et ses propres motivations que vous découvrirez au fur et à mesure de vos parties. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais cet ajout casse totalement le sentiment de solitude qu’on pouvait finir par ressentir dans le jeu de base.
Si vous possédez Everspace, vous pouvez sans problème vous jeter sur Encounters qui améliorera en tout point votre jeu. Si vous ne le possédiez pas encore, c’est le moment de prendre les deux d’un coup et de profiter d’un excellent jeu !
Bestio
Infinite Minigolf (Switch)
Si l’idée de proposer du minigolf dès le lancement d’une console comme la Nintendo Switch n’est pas incroyable d’originalité, force est de constater que les créateurs/créatrices de chez Zen Studio ont mis les petits plats dans les grands pour s’imposer directement comme les patrons du genre. Trois univers différents (en plus de plusieurs autres rendus disponible gratuitement quelques mois plus tard) viennent proposer leur lot d’épreuves faites de parcours toujours plus difficiles.
Les premiers pas son très guidés : le jeu se veut ultra accessible avant de proposer de vraies grandes parties avec un peu de difficulté. Néanmoins, le fun est bien présent : les animations sont réussies, beaucoup d’objets, d’animaux et autres interactions rendent les univers plus dynamiques et quelques power-ups sont là pour changer un peu la donne : un aimant pour attirer la balle vers le trou final, un ressort pour rebondir au bon moment, un boost, tous les clichés du genre sont la et se rendent rapidement efficaces et faciles à prendre en main.
Infinite Minigolf, malgré des débuts bien trop simples donc, rendra quelques soirées mémorables tant il est bien réalisé. Faites quelques parties en solo avant de vous y plonger, histoire de déverrouiller un maximum de choses, puis lancez le jeu en compagnie de quelques amis. Vous verrez, cela fonctionne parfaitement ! Reste ce gameplay, pas toujours très précis, usant des sticks analogique de façon un peu trop flou pour être intéressant à jouer de façon technique. C’est un jeu grand public, qui le reste tout au long de ses nombreux niveaux officiels (en plus de ceux qu’il est possible de créer et partager en ligne). Au moins, le contenu est là pour ne pas ennuyer.
Skywilly
Night of Azure 2 (Switch, PlayStation 4, PSVita)
Un casting 100% féminin nous raconte l’histoire d’une femme mi-humaine/mi-demone qui va devoir combattre les forces du mal avant que la pleine lune se forme et que ce soit la fin de l’humanité ou quelque chose dans le genre. Basé sur l’inconnu des situations, sur des personnages ayant tous leurs secrets au sein d’un scénario assez trouble, Night of Azure 2 tente de rendre un beat’em all extrêmement répétitif en véritable épopée. Et mine de rien, cela fonctionne assez bien : la version Switch est très décevante au niveau du framerate mais sur les autres plateformes, Night of Azure 2 propose son lot de bons moments et une durée de vie honnête (vingt heures environ pour découvrir tout son scénario).
Étonnant de voir que ce RPG assez quelconque au demeurant se trouve le moyen de sortir du lot en proposant une histoire 100% féminine à la japonaise qui fonctionne sans « trop » rentrer dans les clichés nippons. On y découvre une façon de parler d’homosexualité féminine extrêmement timide et très manche dans son exécution, mais cela amène aussi pas mal de respect pur cette tentative bancale, mais propre et honnête. N’espérez pas y trouver un véritable débat de société, mais au moins un scénario original et des protagonistes certes souvent peu habillées voir en maillot de bain… Mais qui ne sont pas gâchées par des rôles masculins omniprésents et/ou une suggestion sexuelle de tous les instants. A noter, dans un tout autre sujet, que le jeu semble clairement être une copie « faiblarde » du premier épisode, avec des ramifications scenaristiques entre les deux jeux particulièrement faibles. L’aspect stratégique des cartes du premier épisode disparaît aussi, pour laisser la place à de la collection de monstres/d’armes pas franchement folichonne.
Skywilly
Oldage (PC)
Les tacticals ont toujours entretenu un rapport étroit avec le jeu d’échec : l’aire de jeu, le tour par tour, les unités au déplacement spécifique… Oldage entend resserrer encore les liens, en proposant un jeu en ligne gratuit dans lequel s’affrontent deux armées, chacune cherchant à éliminer le roi adverse pour obtenir la victoire.
Le joueur forme ses troupes en recrutant diverses unités aux traits spécifiques : points de vie, déplacement, action offensive et action de support ; les options sont variées. Les rencontres se déroulent contre des adversaires disposant du même nombre d’unités (jusqu’à 14 par camp, la constitution même des armées étant donc, elle, non symétrique), et sont de véritables affrontements tactiques : entre l’arbalétrier qui attaque en diagonale à 3 cases de distance, le piquier qui peut augmenter ses dégâts en se rendant ivre, le prêtre qui au contraire peut annuler une blessure… Les possibilités sont très diverses et donnent une profondeur stratégique intéressante au jeu.
Oldage est encore en accès anticipé et souffre des problèmes d’un produit non terminé : l’ergonomie est à la ramasse, et il est compliqué de s’y retrouver au début, de savoir facilement quelles sont les actions possibles d’une unité donnée. Dans le même ordre d’idée, il n’est pas toujours aisé d’embrasser d’un coup d’œil les altérations subies par une unité (or le jeu est en temps limité, pour mieux contrôler la durée des parties). Le plateau ne peut pas pivoter, ce qui occasionne quelques soucis de lisibilité, et il n’est encore pas évident de trouver un adversaire ; et comme le jeu ne propose pas d’affrontements contre des bots pour rattraper tout ça… Néanmoins on peut légitimement espérer voir des améliorations dans un avenir proche : un tutorial, absent au lancement de l’early access, a récemment été implémenté.
Bref, en dépit de ses défauts actuels, les amateurs de stratégie peuvent garder un œil sur Oldage, qui possède un potentiel certain (et puis, c’est gratuit).
Mwarf
Pylon : Rogue (PC)
Sur ce coup-là je me suis un peu fait avoir. Je m’attendais à jouer à un hack’n slash et je me suis retrouvé face à un jeu de combat en arène.
Le principe est simple, vous choisissez entre quatre personnages : un guerrier avec épée et bouclier, un golem de pierre, une archère et une voleuse. Vous enchainez alors les salles et comme dans la plupart des rogue-like vous devez vider entièrement une zone avant de pouvoir accéder à la suivante. Au fil du temps vous ramassez des objets qui améliorent votre héros (plus de dégâts, meilleure vitesse de déplacement, chance d’étourdir la cible, etc.). Vous pouvez également obtenir une nouvelle arme, une armure ainsi qu’un pouvoir spécial.
C’est du grand classique et malheureusement la diversité n’y est pas. La plupart des objets sont plats et même bien boosté, le personnage reste plutôt faible, la faute à un système de combat trop simpliste. Une seule touche d’attaque que l’on peut charger pour effectuer une attaque puissante, une autre pour se mettre en posture défensive… et c’est à peu près tout.
Le jeu est assez difficile et en cas de mort vous devrez évidemment tout reprendre depuis le début, enfin si vous en avez le courage. Pylon : Rogue n’est pas une catastrophe totale, mais malheureusement pour lui plein d’autres jeux font la même chose en beaucoup mieux, comme Flamebreak par exemple que j’avais testé l’année passée. Les développeurs continuent à travailler dessus en modifiant l’équilibrage et en apportant de nouvelles armes aux personnages (ce qui modifie légèrement leur gameplay), mais même avec ça, il ne dépassera à mon avis jamais le statut du jeu moyen.
Bestio
Remaya Idle (PC)
Alors que l’heure est surtout aux trombones et aux Loot Box, un nouvel Idle Game débarque sur Steam et propose du contenu complètement quelconque. Un archer, une cible ailée et c’est parti pour du clic sans vrai but avec des potions pour augmenter les statistiques, quelques pièces d’équipement plus ou moins rares pour améliorer là aussi quelques compétences… et c’est tout.
Je n’ai pas eu le courage de dépasser le niveau 70 pour la simple et bonne raison que quinze niveaux plus tard, on me proposait déjà de « débloquer des statistiques détaillées ». Dans le genre « carotte pourrie » on a rarement vu pire dans un Idle Game. Sans véritable raison d’exister, franchement banal, rapidement ennuyant, Remaya Idle ne fait vraiment pas office d’exemple du genre. Quelques donjons sont à venir passé le niveau 100, mais rien de bien incroyable qui vous tiendra en haleine le temps de la découverte, mais pas au-delà.
Skywilly
Super Ping Pong Trick Shot (Switch)
Trop simple pour les hardcore gamers, trop bizarre pour le grand public, ce jeu de Beer Pong sans la bière mais avec la balle de ping pong (meilleure explication de jeu de tous les temps) fonctionne très bien autant aux pads qu’avec la reconnaissance des mouvements. Proposer un jeu de lancer à détection est assez osé pour un jeu qui se montre entièrement en 2D et pourtant, cela fonctionne. Mais il n’y a pas de quoi non plus y passer la soirée.
Fort de sa centaine d’épreuves, ce petit titre d’adresse enchaîne les niveaux et les pièges, ainsi que les objectifs secondaires, pour augmenter sa durée de vie. Malheureusement, comme tout « petit jeu sympathique » qui se respecte, il manquera forcement de quoi amuser la galerie après le temps de la découverte. Il vous égaiera néanmoins très bien de courts paysages en transports, comme tous les petits titres gratuits du même genre le font sur vos smartphones. Ah, il est là le souci !
Skywilly