Les petits gars de The GentleBros sont des petits malins. En faisant incarner un chaton, les développeurs chinois savent qu’ils toucheront directement le coeur sensible de milliers d’internautes. Mélangé à toute cette tendresse, il fallait tout même justifier un jeu derrière tout les chatons présent dans cette oeuvre, du coup ils se sont dit : pourquoi pas un Zelda simplifié ?
Une miaventure pattement bien
Si ce premier intertitre fait de jeu de mot / mots valise vous donne déjà la nausée, alors votre corps n’est pas prêt à jouer à Cat Quest. Il ne se passe pas une réplique sans un jeu avec Miaou/chat/patte. PAS UNE SEULE PHRASE ! Certes on peut saluer l’énorme travail réalisé par l’équipe de traduction, réussissant à placer de manière super cohérente l’intégralité des jeux de mot félins possible dans l’aventure, mais en vrai ce n’est pas possible, tout du moins si vous avez plus de treize ans. Tout est mièvreux dans le jeu : les chatons sont mignons, le petit fantôme qui nous suit est mignon, les ennemis sont mignons, la stupidité des PNJ est mignonne, sans oublier la direction artistique qui elle est aussi mignonne. Bref, un jeu parfait pour votre petit frère ou petite soeur.
L’île maudite (et non miaoudite)
Côté aventure, on est sur du grand classique: un grand vilain kidnappe votre soeur, vous partez à sa recherche, tombez sur un chaton fantôme qui va vous guider et rapidement, vous découvrez que vous êtes un tueur de dragon (et non de chien, comme il aurait était facile de mettre en place). Entre deux quêtes principales, vous pourrez répondre aux missives de chacun des villages présents, permettant d’approfondir un peu plus l’univers proposé par le jeu, mais surtout de vous faire monter en niveau en vous forçant à visiter un maximum de lieux, notamment de grottes, tout ça pour vous faire récupérer un maximum d’équipement.
Aussi bien basé sur les attaques physiques que magiques, chaque équipement viendra modifier l’une de vos statistiques en positif ou négatif, sachant que les ennemis seront plus ou moins sensibles au deux types d’attaques vous demandant de switcher entre les deux. Plutôt maline, la magie permet de lancer des sorts d’attaques ou de récupération de vie et s’obtient en tapant les monstres avec votre arme. Plutôt bien équilibré dans ce sens, le jeu se parcourt sans problème dès lors que l’on a bien compris comment gérer la magie et les attaques physiques en fonction du bestiaire. Le tout se déroulant sur une carte du monde très typée J-RPG et uniquement sur celle-ci.
Les combats, classique d’un action RPG, se déroulent directement sur celle-ci, donnant un petit cachet sympathique en évitant tout temps de téléchargement pour lancer un affrontement. Si l’aventure se parcourt de manière plutôt agréable, on voit rapidement les limitations du jeu héritées de sa plateforme de conception : le mobile. Avec un bestiaire très limité (moins de dix ennemis différents), l’île que l’on traverse est plutôt généreuse mais, hélas, est toujours sur le même ton (comprendre : une belle île remplie de plaines verdoyantes) et aux quêtes fedex qui se ressemblent. Pire encore, un énorme halo de lumière, permettant surement de ne pas perdre de vue son chat sur petit écran, vient complètement gâcher la lisibilité des barres de vie/mana, pourtant essentielles à la bonne progression.
Cat Quest est au final un jeu sympathique qui séduira en priorité le jeune public. Rempli de bon sentiment, mignon à souhait, le jeu est plutôt drôle dans son écriture à condition de supporter les jeux de mots à base de miaou, chat, patte, etc. Tous ces derniers points arrivent presque à faire oublier que le jeu vient du mobile, avec toutes les limitations et les gros menus que cela implique, même si on aurait aimé une version retouchée pour effacer certains défauts qui viennent pénaliser la lisibilité.