Shiftlings Enhanced Edition

La Switch fait un carton (et oui, ce n’est plus un mystère) du coup les petits studios n’hésitent pas à convertir leurs jeux pour s’engouffrer dans la mine d’or de chez Nintendo, quitte à parfois ressortir des vieilleries affublées d’un adjectif mélioratif mais souvent sans scrupule… Est-ce le cas avec Shiftlings Enhanced Edition ?



Une histoire de prouts dans l’espace

Shiftlings est donc sorti en mars 2015 sur PS4, PC, Wii U et Xbox One, sans tambour ni trompette. Ce petit jeu de réflexion coopératif assez peu connu nous glisse dans la combinaison spatiale extensible de, non pas un, mais deux petits extra-terrestres rigolos, mais moches, et leur particularité c’est de pouvoir échanger leur masse corporelle. Un gros, un petit, on appuie sur un bouton et le petit devient gros et vice-versa, le tout via un tuyau reliant les deux zinzins. Facile à comprendre… Là où ça se complique c’est que ce tuyau est surtout un câble de vie, et ce câble est une mécanique de jeu tout à fait intéressante, adjointe au changement de densité, puisqu’il fait en sorte que les deux shiftlings ne puissent trop s’éloigner et doivent emprunter le même chemin. Si ça coince, si le câble se retrouve coupé, c’est fini. De même, si l’un des deux shiftling touche un laser ou une flamme ou un bidule mortel, c’est fini pour les deux. Sachant que le gros peut tirer le petit, on a là des mécaniques de jeu solides !



I accidentally a whole black hola cola, is it bad ?

A la base les deux E.T étaient petits, et l’un des deux, pris par une irrésistible envie d’un cola sucré a bu une bouteille de cola à trou noir et le résultat, ben le voilà. L’histoire n’est qu’un prétexte, les deux compères semblent prisonniers d’un jeu télé les obligeant à parcourir une cinquantaine de niveaux tordus où leur propension à changer de corps et à rebondir l’un sur l’autre et à tirer son partenaire les sortira du pétrin dans lequel un présentateur sadique et se voulant drôle les à entraîné. Pour l’enrobage, c’est relativement classique, quelques mondes découpés en niveaux dont le dernier est un boss (en fait pas vraiment, juste un niveau un poil plus compliqué, mais déverrouillant le monde suivant). Dans chaque niveau il faut actionner un interrupteur pour activer un truc débile qui permet d’activer le téléporteur de sortie. En chemin, surtout ne pas oublier de collecter les bouteilles de Black Hola Cola, indispensables pour déverrouiller les niveaux suivants. Chaque niveau est de plus en plus grand, de plus en plus retors et le jeu ajoute des mécaniques petit à petit : trampolines, canons, robots méchants, etc.


A deux c’est mieux ?

Y jouer seul est relativement amusant, mais avec un ami contrôlant le deuxième personnage le jeu change un peu de style, la coopération n’étant pas toujours l’apanage des joueurs de jeu vidéo. Cependant certains niveaux sont plus simples à faire à deux, car certains passages nécessitent une synchronisation très compliquée à effectuer seul. Évidemment la mauvaise foi peut aussi l’emporter et il ne sera pas rare d’envoyer son shiftling dans un barrage de lasers pour déclencher hilarité ou rage chez son coéquipier (suivant le niveau d’énervement).

La version Switch se voit agrémentée de quelques changements et d’un monde supplémentaire, rien de bien honteux, le jeu tourne sans souci à 60 fps mais il est conseillé de le faire passer à 30 fps quand on y joue en mode portable si on ne veut pas faire fondre la batterie comme un astéroïde de glace entrant dans l’atmosphère… Cecid dit, si vous avez froid aux mains, n’hésitez pas…

Il faut aussi dire que le jeu est plutôt détaillé, très coloré et bourré d’animations amusantes un peu partout.



Jeu de réflexion plate-forme tout à fait honnête, Shiftlings a bien sa place dans la ludothèque de la Switch, il est même bien plus à sa place sur Switch que sur les autres machines. Les ajouts, bien qu’anecdotiques, font plaisir, surtout à ce prix. Pour les amateurs de prise de tête en couple, idéal pour flinguer une St Valentin.

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