Rapides Portages Switch

La Switch est l’occasion pour de nombreux éditeurs de ressortir des jeux sur un support tout neuf, au succès incontestable. Certains peaufinent leurs titres, pour en faire des versions optimisées pour la Switch (avec gestion des joycons séparés par exemple), tandis que d’autres se contentent d’un portage paresseux. Je passe en revue plusieurs d’entre eux, au départ destinés à être des rapides critiques. J’ai finalement décidé d’en faire des rapides portages, après tout je fais bien ce que je veux, je ne suis pas payé, Skywilly ne va donc pas retenir mon salaire en punition.


Slime-San

Testé dans nos colonnes par Vasquaal il y a quelques temps, Slime-San est un peu la version Apple II de Super Meat Boy. Vous incarnez un slime (ce célèbre ennemi servant essentiellement à se faire la main dans les tutoriels de RPG) et tentez de vous échapper des entrailles d’un vers géant vous ayant gobé. Pour ce, votre personnage peut sauter, dasher, coller au mur, et même passer à travers certaines plate-formes de sa couleur, en se rendant transparent. Pour corser le tout (alors que c’est déjà bien assez dur comme ça), le temps imparti pour chaque niveau est limité par l’arrivée d’une vague rouge meurtrière, recouvrant progressivement l’écran une fois le chronomètre à zéro. Et pour les véritables acharnés, 3 pommes sont à collecter par niveau. Elles demanderont bien souvent un détour plus que conséquent, à la fois en perte de temps, ou en prise de risques. Un titre idéal sur la Switch en version portable, pour des petites sessions de jeu dans le métro, ou sur le trône.


Neurovoider

Souvenez-vous, nous avions refusé de tester Neurovoider à sa sortie, par soucis d’intégrité. Je serai donc bien hypocrite de vous en faire une critique aujourd’hui, alors je vous renvoie vers notre article original, sur le pourquoi du comment on ne l’a pas testé. Je dirais seulement que si vous avez aimé le jeu sur PS4 ou Xbox One, alors la version Switch devrait vous ravir tout autant (voir plus). Pour les joueurs PC, c’est une autre histoire…


Pankapu

À sa sortie sur PC, Pankapu s’est fait outrageusement lapidé en place publique par une certaine rédaction. Un article qui aura finalement plus fait parler de lui par son manque de tact que par le jeu lui-même. Porté sur Switch quelques mois plus tard, dans une relative discrétion, le titre est est aujourd’hui disponible avec tous les avantages et les défauts de la version d’origine.
L’univers, très travaillé et complet, est décrit assez maladroitement et a du mal à donner l’envie d’en savoir plus, par son apparente banalité. Le level design très classique manque parfois d’équilibrage, mais présentera des univers très féeriques, en accord parfait avec la narration sous forme de conte. Et si la musique apporte une dernière touche de rêve à cette atmosphère, on pourra cependant lui reprocher un manque de diversité. Pankapu est un petit jeu, pour un petit prix. Pas exempt de défaut, il saura sans soucis ravir les plus jeunes ou les joueurs à la recherche d’expériences plus relaxantes.


The Next Penelope

Premier jeu à recevoir une sélection GSS de ma part, The Next Penelope aura mis bien des années avant de débarquer (enfin) sur console. Attendant, de pied ferme, de pouvoir jouer à ce micro-machines moderne dans mon canapé, je fus conquis par l’annonce de la version Switch qui me permettra d’y jouer aussi en faisant caca (on ne dirait pas comme ça mais c’est un sacré compliment). Les quelques heures nécessaires à terminer le titre m’ont ainsi semblé encore plus courtes dans mon canapé que devant mon ordinateur. J’espérais secrètement que le mode multijoueurs vienne redonner un souffle au titre. Malheureusement, armé d’un joycon chacun avec un ami, je ne peux pas dire que nous ayons été convaincu par ce mode. Bien loin du fun et de la convivialité que j’imaginais d’un micro-machine moderne, The Next Penelope est avant tout à faire pour son mode solo. Et même si celui-ci est un peu court, il n’en reste pas moins un jeu passionnant, qu’on reprendra plaisir à refaire en entier de temps en temps.


Phantom Breaker Battle Grounds Overdrive

Sans doute le jeu le moins connu de cet article (et celui au titre le plus long), PBBGO est un beat’ them all au gameplay très inspiré de Guardian Heroes sur Saturn. Le jeu se déroule sur 2 plans séparés, tous 2 envahis par des hordes d’adversaires qu’il faudra tabasser à outrance. Puis une fois tous vaincus, avancer et éradiquer à nouveau une série de vagues ennemis. L’univers tout en pixels présente un monde typique des animés japonais, à base d’écolières, de monstres bizarres et même d’une salle d’arcade. Chaque niveau est bien sûr ponctué d’un boss, suivi d’une phase d’évolution du personnage, proposant l’augmentation des statistiques ou l’ajout de nouveaux mouvements. Certains trouveront le procédé bien trop répétitif (le manque de pseudo scénario se faisant cruellement sentir), tandis que d’autres y verront un défouloir géant, idéal pour décompresser après une grosse journée de boulot. PBBGO c’est un peu comme la sodomie en fait, on aime ou on déteste, il n’y a pas d’entre deux.


Stickbold ! Deluxe

Toujours pas de multi online sur Stickbold ! que j’avais adoré. Mais la Switch permet de profiter encore plus de l’aspect convivial local, grâce à la simplicité de synchronisation des joycons. La plupart de mes potes ne débarquent plus chez moi sans avoir leur Switch à porté de main, il est alors très facile de clipser leurs joycons sur ma console pour les synchoniser, puis de se les partager pour jouer jusqu’à 6 en même temps. Le terrain devient alors un véritable champ de bataille où chacun se rue sur le vendeur de hotdog autant que sur la balle, afin d’avoir n’importe quoi à balancer à la tronche des autres. Un nouveau mode de jeu faisant office de mode tournoi fait son apparition sur cette version, mais aussi (et surtout) une nouvelle map, réutilisant absolument tous les éléments externes disponibles des autres cartes. Le champ de bataille ultime pour une bande de potes souhaitant s’affronter sur un (grand) canapé, entre 2 bières et un peu de miel magique.


DOOM

Quand DOOM a été annoncé sur Switch, j’ai d’abord été sceptique, ne pensant pas la console assez puissante pour des graphismes de telle finesse. Puis un pote a débarqué à la maison avec le jeu, et le lendemain j’avais cédé. Les graphismes sont magnifiques, le jeu est ultra fluide (oubliez toutes les critiques sur le nombre de FPS que vous pourrez lire sur la toile) et c’est toujours aussi nerveux. 2 gros bémols cependant, les sticks des joycons ont une course une peu trop petite pour un véritable confort (ça sera sans doute valable pour tous les FPS sur Switch). Secundo, comme tout jeu Bethesda qui se respecte, DOOM est pété de bugs, des plus étranges (perte des musiques en pleine partie) aux plus ridicules (plus de touches haut et bas dans les menus). Au final s’en est presque triste, c’est le jeu le plus cher de cet article qui est le moins bien fini, quand on vous dit que les jeux indépendants sont l’avenir du jeu vidéo.

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