Vous vous rappelez de Scribblenauts ? Le petit bonhomme au crayon magique revient chez un nouveau studio de développement pour proposer… Un Party Game. Pas banale, cette idée de jouer avec les mots a beaucoup d’attraits et c’est évidemment avec beaucoup de curiosité que je me suis lancé dans l’aventure. Ce fut un supplice.
Faisons court…
La petite vingtaine de mini-jeux enchaîne les moments Wiimote génants revenants aux prémices de la Wii et se faisant déjà battre dans ses concepts par l’inventivité toute relative d’un Rayman contre les Lapins Crétins premier du nom. Vous allez bouger du Joy-Con sans jamais que soit géré autre chose que l’accéléromètre et tant pis pour toutes les innovations de détections de mouvement et de poids que proposent ces petits engins. Pire : il semblerait que la détection soit telle que de grands mouvements brusques vous fasse gagner indubitablement. On a testé ça à la rédac’ et ce fut concluant, tant pis pour les bons joueurs.
Mais le gros problème de Scribblenauts Showdown, c’est son vocabulaire. Si le menu radial de création de mots est excellent et permet une écriture rapide et sans soucis aux manettes (le concept devrait être repris pour tous les claviers virtuels à la manette), on peut vraiment pester sur le dictionnaire de mots proposés. Vous aurez toutes les plantes et molécules dans leur forme latine, par contre dès que vous chercher un hot-dog cela devient plus compliqué. Et puis surtout, les mots permettent de casser le jeu ou de le rendre très bizarre : ce mini-jeu reprenant ces vieux titres Flash ou on envoi des assiettes aux clients d’un bar ? Vous pouvez y mettre un chien, un humain, sans sourciller. Cela ne change rien au score.
Servi sur un jeu de plateau
Dans le mode « plateau », vous allez concourir pour parvenir à la fin du tracé en premier. Sur le chemin vous tirerez des cartes bonus ou malus. Les effets de celles-ci devront être validés en effectuant un mini-jeu et en le gagnant. Premier problème : tous les mini-jeux ne sont pas bons, loin de là. On peut même dire que ceux qui semblent amusants se comptent sur les doigts d’une seule main. Imaginez alors le supplice qu’est l’obligation de relancer cette horrible partie de pêche interminable ? Ou ce faux Flappy Bird mal fagoté ? Pire, cet injuste et mal équilibré Angry Birds ? Cela ne donne vraiment pas envie de poursuivre l’aventure.
En parallèle, un mode « bac à sable » aux atmosphères différentes propose des phases de jeu sensiblement fidèles à ce qu’était Scribblenauts à l’époque et déjà, là, on s’y amuse davantage. On place l’adjectif « mort » sur un ennemi pour s’en débarrasser, on se met invincible et volant, on crée toute sortes d’objets pour débloquer des mini-quêtes nous gratifiant d’étoiles et celles-ci permettent de débloquer d’autres univers à parcourir. C’est là le mode de jeu le plus intéressant, mais c’est aussi le plus léger et court par rapport à ce qui se faisait avant. Bref, Scribblenauts Showdown ne donne qu’une envie : relancer un ancien opus.
Aux mini-jeux complètement ratés, à la détection de mouvements difficile à glorifier et au dictionnaire de mots vraiment trop léger et peu accessibles aux petits (pourquoi avoir mis toutes ces fleurs en latin, sérieusement), Scribblenauts Showdown est extrêmement mauvais. Tout juste s’en sort-il avec un mode libre amusant, à l’ancienne, pour ceux qui aiment expérimenter. Mais c’est vraiment léger et globalement, on vous propose de fuir ce Party Game de l’enfer.