Devant son existence à une campagne de crowdfunding réussie, Bloodstained Ritual of the Night se présente sans surprise comme un jeu d’action fortement inspiré par Symphony of the Night et les Castlevania en général dont il reprend beaucoup. Le rythme de progression, le système de combat, le gameplay en général, tout semble familier. Peut-être un peu trop d’ailleurs.
Sur le plan purement technique, ce n’est pas encore ça. Le choix de la 3D a bien évidemment ces avantages en terme de vitesse de développement je suppose, sauf que dans le cas présent, des éclairages encore absents ou manquant d’accentuation ont parfois tendance à aplatir l’image rendant le level design par moment confus, comme ces plateformes qu’il m’a été difficile d’apercevoir du premier coup. Entre autre, certains effets graphiques ont encore un rendu un peu trop plastique à mon goût. Mon interlocuteur m’affirme cependant que ces défauts sont pris en compte et vont être retouchés d’ici la version finale.
La prise en main de Miriam – l’héroïne de Bloodstained – n’était pas sans rappeler Alucard dans une certaine mesure, notamment en ce qui concerne sa vitesse de déplacement. La jouabilité est en tout cas à bien des points similaires à son glorieux ancêtre autant que ma mémoire me permette de m’en souvenir. Les combats sont similaires mais manquent à mon sens de pêche et n’auront pas vraiment réussi à me motiver à avancer plus loin, ou encore à me surpasser. A l’époque de titres comme Salt & Sanctuary ou encore le récent Dead Cells, est-ce que le système de combat d’un Symphony of the Night est encore pertinent ou tout simplement agréable à jouer ?
Je me le demande alors que j’enchaîne les ennemis sans génie. C’est peut-être la 3D qui alourdit les animations en apportant une sensation de poids, de physique derrière chaque mouvement, là où la 2D offrait des animations plus sèches et rapides, par conséquent plus dynamiques. Il m’aura été difficile surtout de cerner derrière leurs intentions louables la moindre originalité, malgré la volonté d’offrir un scénario plus conséquent et riche que celui dont il s’inspire, ou les shards, des morceaux de cristaux à récupérer sur vos ennemis qui sont en fait des pouvoirs usant de votre mana.
Je n’ai personnellement pas vraiment réussi à m’intéresser plus que de raison à ce jeu manquant encore cruellement de personnalité, à l’image de ses décors quelconques. Maintenant, est-ce que des effets graphiques et de lumières retravaillés suffiront à lui redonner un peu plus de corps, je ne le sais vraiment pas. Il reste que peut-être à force de trop vouloir rendre hommage, on en oublie par rester objectif, et du coup d’améliorer ou repenser ce qui n’était pas forcément aussi bon qu’on pourrait le penser à l’époque. Avant, ce n’est pas toujours mieux et de ce côté là, j’ai trouvé que Bloodstained avait du mal à se détacher du passé.