Quelque part sur le stand suisse de la Gamescom, j’ai rencontré le sympathique développeur derrière Deru. Au fil des années à visiter leur stand, je me suis habitué à ce que la Suisse produise des jeux aux allures élégantes tel que Dreii que j’avais beaucoup aimé, sachant allier forme et concept de manière plutôt réussie. Deru est de ceux-là, affichant pourtant les ambitions à priori modestes d’un casse-tête du genre relaxant, mais offrant tout de même quelques situations tendues.
De loin, Deru ressemble à une simulation des peintures de Mondrian. Se jouant à deux, chaque joueur aura une sorte de pion à diriger jusqu’à la sortie qui lui est propre, l’un ayant le pion noir et l’autre le blanc. Cependant, le pion de couleur noir ne pourra pas traverser les lignes de sa propre couleur pour progresser et inversement pour le blanc.
Ainsi, le noir pourra bloquer le flux des lignes blanches, tandis que le blanc interceptera les lignes noires. Ce concept paraît simple comme ça mais s’avère en pratique plutôt sophistiqué et demande un certain doigté. C’est à ce moment-là que commence un véritable ballet entre le noir et le blanc pour aider l’un ou l’autre à passer au travers de cette jungle de rectilignes.
Il est alors possible de bloquer une ligne mouvante pour permettre à l’autre joueur de passer qui devra alors rendre la pareille. Vous pourrez même de la pression d’un bouton transférer la masse de votre pion à celui du deuxième joueur pour lui permettre de grandir en taille et ainsi bloquer les lignes ou flux les plus imposants.
Les quelques niveaux que j’ai pu expérimenter montraient un certain renouveau de l’expérience en évitant d’être trop répétitif, alors que son principe de base aurait pu laisser penser le contraire. C’est un jeu avant tout de coordination où la réflexion prime. S’il est possible d’y jouer seul en usant des deux joysticks de votre manette pour diriger chacun des pions, c’est plus que certain qu’il ne se révélera entièrement satisfaisant qu’à deux joueurs.