Trop jeune à l’époque de leurs sorties, je ne connais les Bard’s Tale que de nom. Par conséquent la sortie du quatrième épisode est l’occasion idéale pour se familiariser avec, si vous êtes dans la même position que la mienne. Celui-ci démarre exactement trente années après le dernier volet, soit le temps qu’il aura fallu attendre avant que ce nouvel épisode ne soit, et l’occasion de redémarrer en quelque sorte la série sans que les anciens aient l’impression de perdre tous leurs repères, et, que les nouveaux se sentent largués.
C’est un jeu de rôle avec des combats en tour par tour, un système de talents à débloquer séparés par tiers, et des classes bien définies, tel que le mage, le guerrier, le rogue et forcément le barde. Ce dernier par trop souvent oublié des autres rpg reste pourtant une classe essentielle avec ses compétences lui permettant de booster ses amis par exemple.
InXile a fait un gros effort pour servir de somptueux graphismes a son rpg en vue à la première personne. Chaque personnage est entièrement modélisé des pieds à la tête et animé que cela soit pendant les phases de dialogues ou de combat. Bien qu’il fut difficile de juger sur pièce vu les conditions du salon, il devrait également nous offrir une bande-sonore de qualité, chose dont on ne doute pas pour un jeu portant littéralement le nom d’un conteur en chanson. Cela serait sacrilège autrement.
L’histoire de ce Bard’s Tale prend place dans un climat malsain, dans lequel un groupuscule religieux semble avoir pris le pouvoir et instauré une forme d’inquisition ultra hardcore. Bref, c’est pas la joie. Au milieu de tout cela, on devra emmener notre troupe d’aventuriers de quête en quête dans des donjons et autres. Le déplacement est libre et chaque ennemi sera visible à l’écran avant de s’engager dans un combat au tour par tour. Vos adversaires comme vos aventuriers seront chacun sur un damier pour déterminer leur position sur le champ de bataille, toujours vu à la première personne comme le reste du jeu par ailleurs. Le positionnement est très important, certaines attaques étant de zone ou ciblées et limitées dans leur capacité d’atteinte.
Il vous sera également possible de rencontrer de nouveaux aventuriers lors de vos pérégrinations ou en ville, cette dernière jouant un rôle essentiel dans l’aspect social du monde de Bard’s Tale IV. Il ne vous sera cependant autorisé que six compagnons simultanés, avec obligation de renvoyer à la Guilde des Aventuriers ceux que vous n’auriez pas choisi de garder dans votre groupe actif. Des mercenaires seront également disponibles pour être recrutés si le besoin s’en faisait sentir.
A bien des égards, de cette présentation assez didactique mais sans les mains sur le clavier, Bard’s Tale IV semble avoir toutes les cartes pour être un jeu de rôle assez classique dans sa forme comme dans le fond. Cela n’est pas un mal, puisque c’est souvent dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures. Il lui reste pour autant une nécessité à accomplir et c’est d’avoir su moderniser les ergonomies et les jouabilités d’antan qui elles auront certainement vieillies, tout en sachant garder les raisons pour lesquelles on prend tant plaisir à jouer à de telles expériences old school.
Bard’s Tale IV se présente donc sous les meilleurs auspices, reste à voir s’il tiendra la cadence dans sa version finale.