Away


Aurélien Regard, créateur vidéo-ludique de talent, qui depuis The Next Penelope sorti en 2015, n’avait plus trop fait parler de lui, revient avec Away, un ovni à la croisée des chemins entre le jeu d’action à la première personne, de l’aventure et les animés japonais qui ont bercé notre enfance. C’est littéralement dans un monde ultra-coloré et décidément positif mettant en avant le pouvoir de l’amitié comme chez bon nombre de nos héros de shonen, qu’il nous embarque pour une aventure à la Akira Toriyama.

Sa plastique est belle et mélange une 3D très colorée avec des individus représentés en 2D joliment animés. C’est hyper soigné sur le plan de l’esthétique. C’est d’ailleurs inévitablement son plus bel argument de vente. Ennemis comme amis ont tous de bonnes bouilles, tellement qu’il sera parfois difficile de taper sur un monstre à cause de ça.

Sur le principe, c’est un jeu d’action et d’aventure dans lequel votre mort impliquera de perdre argent, items et vos compagnons vous obligeant à repartir bredouille au début d’une nouvelle vie, en gardant tout de même l’accès aux mondes que vous auriez débloqué. On dirige notre petit d’homme qui n’aura pour se défendre qu’un petit bâton. On est loin d’une épée légendaire par exemple, et cela s’explique sans aucun doute par l’approche loufoque de Away, un jeu qui ne se prend pas trop au sérieux.

Reposant sur le pouvoir de l’amitié, notre héros devra trouver de l’aide auprès d’une série d’individus, que cela soit carrément un arbre ou un vieux bonhomme aux allures de Tortue Géniale. Away a également le souci du détail allant jusqu’à représenter dans sa vue à la première personne, les lunettes fissurées du vieil homme.

La prise en main est rapide et simple. Il n’y a pas spécialement de combinaisons de touches compliquées à faire. Il s’adresse à un public large, il est ouvert à tous. J’ai personnellement eu du mal avec l’appréciation des distances entre le fait que l’environnement soit entièrement en 3D et les personnages en 2D. Un indicateur rouge est cependant présent pour nous dire quand il est possible de taper l’ennemi. C’est donc une habitude à prendre.

Il m’aura fallu accomplir quelques objectifs en explorant de petits niveaux qui servent avant tout à s’acclimenter au style du jeu. Le donjon principal du premier niveau était par contre en comparaison beaucoup plus complexe avec plein de pièges et autant d’ennemis. C’est dans ces moments-là qu’on est content d’avoir des amis pour combattre tous ces monstres. Sauf que l’utilisation de nos amis est limitée. Ils ont tous une barre de pouvoir qui une fois à zéro, les rendra inutilisables. Il faut donc faire appel à leurs capacités de manière parcimonieuse et réfléchie.

Away est par conséquent une sorte de dungeon-crawler d’action impliquant une bonne gestion au bon moment de nos pouvoirs de l’amitié. Il proposera plusieurs niveaux différents et variés, ces derniers devenant plus tard accessibles dans la maison des grands-parents du héros, sous la forme de portes ayant toutes une étoile dessus, référence évidente à Mario 64. Le jeu bouge bien, est coloré et donne envie d’y jouer. Ce gros bonbon acidulé aura à nous convaincre complètement une fois terminé, c’est certain. En attendant, il part bien pour devenir le genre de petit jeu relax à jouer sans se prendre la tête en profitant d’un voyage plein de bonne humeur.

Laisser un commentaire