APE OUT

Les jeux Devolver se reconnaissent habituellement par leur profusion de pixels et de violence. Dans APE OUT, pas la moindre trace de pixels, alors pour équilibrer le tout, ils ont augmenté encore la dose de violence.

Vous incarnez un gorille s’échappant de sa cage et visiblement en colère. En vue du dessus il faudra réussir à traverser le bâtiment lourdement gardé par des hommes armés (on se demande d’ailleurs bien pourquoi il y a autant de gardes dans ces bâtiments). Vous ne disposez pas d’armes, pas d’objets et les éléments de décor ne vous serviront pas à grand chose, heureusement, vous êtes un gorille. Vos 2 gros bras musclés sont un atout idéal pour attraper ces frêles gardes humains et a les éjecter contre le mur le plus proche, par la bais vitré du 5e étage ou encore sur leurs compagnons. Le jeu pourrait très bien se faire calmement en neutralisant un par un les ennemis après les avoir attirés, mais la musique de fond, rythmée par le fracas de vos ennemis anéantis, donne une énergie folle au titre. On se prend en un rien de temps à courir  à travers les couloirs ensanglantés des corps de gardes, pris d’un sentiment de puissance extrême. Le tout est enrobé d’une direction artistique atypique clairement réussie autant au niveau musicale que graphique.

Brassens chantait « gare au gorille » mais celui de sa chanson était bien calme comparé à celui d’APE OUT, car s’il croisait un juge au coin du couloir c’est sans doute tout son bras qu’il lui enfilerai dans l’anus, avant de le balancer contre le mur le plus proche.

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