Gal*Gun 2

Aimez vous les (jeunes) femmes ? Est ce qu’un jeu ecchi mi beauf-otaku mi rigolo vous intéresse ? Si la réponse est non à l’une de ces deux questions, vous pouvez vous arrêter de lire là tout de suite maintenant car Gal*Gun n’est pas une série pour vous et ne le sera probablement jamais. Du coup, si vous êtes dans ce cas, pour compenser votre déception, laissez moi vous guider vers cette vidéo avec des chats et de la bonne musique. Pour les autres qui êtes encore là, accrochez vous on est parti !

Et pour commencer,  laissez moi vous citer un ami qui lorsqu’il m’a vu jouer à ce jeu m’a dit :

« Tu verras Gal*Gun, faut être dans l’esprit pour vraiment apprécier ! »

Au début, j’ai pris ce conseil comme une blague du style « le jeu est tellement naze que j’ai recours à cet argument débile pour me foutre de lui ». Quelques heures de jeu plus tard, je dois le reconnaître : il n’avait pas tort le bougre,  Et oui cette expression est tellement périmée qu’elle est devenu illégale depuis 1992 mais on n’a peur de rien sur Game Side Story. (Pas même d’attendre plusieurs mois pour avoir ce test)



Game d’ovaires

Gal*Gun 2 est un jeu irrémédiablement et définitivement stupide sous tous ses aspects. Aussi, je ne vous ferais pas perdre votre temps à décrire précisément le scénario qui a tout de même pour lui d’être un chouia plus étalé et plus drôle que celui du film porno lambda. Retenez juste que vous incarnez un lycéen qui se retrouve au centre d’un conflit entre une ange bloquée sur Terre et une démone visiblement décidée à venir envoûter toutes vos camarades lycéennes. Ne me demandez pas pourquoi mais vous vous retrouvez bloqué avec des lunettes VR sur la tête (zoom *2 et *4 inclus) qui ne peuvent s’enlever qu’au bon vouloir d’une société gérée par un paradis visiblement convertis aux “joies” de la startup nation.  Rassurez vous, comme tout le scénario, le reste du monde est en mode « on s’en bat les couilles » de ce qui vous arrive et le fait de vous voir porter un casque en permanence n’attirera qu’au maximum une blague de la part des autres personnages.

En ce qui concerne le jeu en lui même, il consiste principalement en des niveaux à l’intérieur du lycée où vos déplacements se font d’un spot fixe à l’autre. A chaque arrêt, du culot vous sera demandé puisque votre but consistera principalement à empêcher une horde de lycéennes en uniformes ou en maillot de bain de venir vous sauter dessus sur cet écran. Oui, apparemment être envoûté par le démon signifie tomber raide dingue du type qui porte les lunettes VR fabriqué par les anges. La logique est imparable.

Hors, subir une déculotté de la part de ces jeunes excitées vous est interdit malgré la tentation. En effet, si la fin de ce game d’ovaires est en votre défaveur, pour des raisons dont on se branle tout autant en espagnol que dans le reste des langues, cela signifie ,,,,la mort (recommencer tout le niveau). Seules petites variations à ces niveaux de rail shooter, les boss un peu chiants, les mini jeux graveleux et les niveaux où l’on doit protéger un autre personnage des attaques des démons. Au final, rien de bien folichon.

Votre seul allié, dans ces combats pour empêcher la foule de prétendantes de venir vous convertir aux joies des pactes avec le diable, est une sorte de lovegun doté de deux modes de tir qu’il vous faut apprendre à manier en combinaison avec les deux niveaux de zoom de vos lunettes. Le premier mode de tir, le shoot de phéromones, vous fera jouer du doigt pour matraquer l’intérieur de vos assaillantes de tirs illimités capables de les faire tomber d’extase et donc de ne plus se retrouver mouillées, en tout cas pas plus, dans vos drôles d’affaires.  Le seconde mode est une soufflerie dont le but est d’aspirer les démons qui se mettront sur votre chemin pour rendre encore plus difficile la « libération » de vos camarades.

Bien entendu, ce vent frippon, qui ne prend guère garde aux différents jupons qu’il croise, est à durée limitée afin d’éviter que tout cela ne se transforme en assaults de filles faciles à contrer. Seule petite fantaisie du gameplay, le jeu vous laisse la possibilité de zoomer sur les yeux d’une fille et si vous la fixez suffisamment longtemps, votre shoot de phéromone se répandra dans toute la pièce vous permettant de “satisfaire” toutes les ennemies se trouvant à l’écran.



Tristement uniforme(s)

A ce moment de la critique il faut quand même vous l’avouer, même si au vu des captures d’écrans qui doivent parsemer cette page le doute a dû commencer à vous habiter,  mais Gal*Gun 2 n’est pas un jeu dont la finesse est la principale qualité. Personne ne le regrettera car l’objectif est bien entendu de vous débrancher le cerveau pour aller titiller d’autres endroits dont je reste rigoureusement déter à me défendre de nommer ici.

En revanche, ce qui risque de vous faire débander, si vous arrivez à rentrer dans le délire, c’est clairement le gameplay. Déjà que le concept du jeu est être extrêmement répétitif, la maniabilité à la première personne, simulant une vue façon lunettes VR, est très très peu pratique. Switch en mains, à défaut d’autre chose, le jeu vous fait régulièrement capoter vos missions par son imprécision, Pire, il est tellement vite à court d’idée que, désespéré, il a tendance à tirer ses niveaux un peu trop en longueur.

Et pour finir la liste des reproches,  il est toujours désagréable de constater que l’on est passé à côté d’une idée à la con parce que le jeu ne s’est jamais donner la peine de l’expliquer. Bref dès qu’il s’agit de ne plus s’extasier sur ses formes, dont notamment son esthétique générale plutôt sympathique si l’on aime le style, et de taper dans le fond des choses sérieuses, Gal*Gun 2 a la fâcheuse tendance à partir soit en couilles soit la queue entre les jambes.

Toutefois, malgré tout ces défauts objectifs et visibles, Gal*Gun 2 reste accrocheur si vous faîtes partie de la cible visée. Parce que l’humour absurde et volontairement forceur est un excellent compagnon pour plonger dans cet univers ecchi qui pousse beaucoup trop loin son côté creepy et fantasque pour ne pas un minimum forcer l’admiration. Par exemple, chaque fille croisée dans le jeu dispose de son nom propre; ça paraît tout con mais c’est assez représentatif de cet esprit “faisons n’importe quoi ou mais à fond”.. Alors oui, tout ça pue un peu le malaise macho, la femme objet et le fantasme pas très malin mais on a tous en nous une part d’ombre. Pour certains c’est de planquer de l’argent, d’autres c’est un combi Volkswagen, eh bien moi je me marre devant Gal*Gun 2 même si je n’en suis pas très fier.


Si l’idée de passer un moment de détente très japonais entre érotisme (pas assez) léger et humour (souvent un peu trop) lourd vous intéresse et si vous êtes prêts à excuser un gameplay fainéant et un jeu vraiment pas plus fin que véritablement fini, alors vous pouvez potentiellement vous poser la question de récupérer un Gal*Gun 2 d’occasion. Trop wtf pour être totalement détesté, trop mal branlé pour être totalement pardonné,  tout l’intérêt de ce jeu est de faire ressortir vos instincts les plus primaires, de vous faire vivre un de ces moments où l’on sait tous qu’on est un peu con mais dont on a besoin pour oublier un peu le quotidien. Car, au final, tout ce que Gal*Gun 2 cherche à faire c’est de vous faire voir sous les jupes de ces filles, or l’on sait tous depuis Alain Souchon que c’est un jeu de dupes (sauf si on tombe volontairement dedans).

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