Jouable en coopération ou seul, en alternant entre les personnages ou en les faisant avancer ensemble, Degrees of Separation à au premier coup d’œil rien d’original à proposer. Si on joue à des jeux indépendants depuis quelques années, on trouve même cela assez banal au commencement. Puis vient la mise en scène visuelle des deux protagonistes, mise en avant par une réelle barre de séparation tranchant entre deux mondes visuellement très différents.
C’est cette séparation qui est au cœur du jeu : elle définit les zones dans lesquelles chacun des protagonistes peut influer, avec un personnage de glace qui gèle par exemple l’eau (pour s’en servir comme plateformes) et un autre plus ensoleillé qui peut nager dans cette eau (et profiter d’un raccourci unique). Des exemples comme celui-là, il va y en avoir beaucoup pendant les quelques heures de jeu proposées.
L’effet Ragdoll des personnages ne sera pas au gout de tout le monde : quand ils se soulèvent, se plient, se penchent, nos deux héros ont des animations bien trop simples pour être appréciables. Mais l’effet WOW des premières découvertes et les puzzles coopératifs fonctionnent très bien.
Reste à préciser que malheureusement, si le jeu parvient à proposer de nouvelles idées d’utilisation des deux héros et de la séparation des deux mondes à chaque nouveau niveau à parcourir, Degrees of Separation reste un titre assez répétitif à partager à petites doses. Chaque niveau demande de récolter un maximum d’écharpes, artefacts de fin de puzzles disséminés tout au long du trajet. La difficulté des puzzles est peu logique (on peut s’arracher les cheveux sur un et trouver la solution au suivant en quelques secondes) et peut-être qu’il aurait fallu proposer d’autres idées de progression pour mieux égayer l’aventure.
Reste un jeu plutôt joli, aux premières minutes enthousiasmantes, qui se joue parfaitement bien en coopération et reste accessible au plus grand nombre, ce qui est sa plus belle qualité.
Skywilly