Très grande fan du tout premier Darksiders, j’attendais ce nouvel épisode avec beaucoup d’appréhension. Premièrement parce que le second Darksiders était assez moyen dans l’ensemble, mais aussi parce que son développement avait l’air un peu chaotique, à cause principalement de la chute de THQ et du rachat de la licence Darksiders par Nordic Games, devenu désormais THQ Nordic. Après des années de silence, Darksiders 3 a été annoncé avec comme personnage principal Fury, la seule femme des 4 Cavaliers de l’Apocalypse.
Le premier Darksiders nous faisait incarner War, qui était charge de découvrir comment s’était déclenchée l’Apocalypse sur Terre alors qu’il était le premier suspect de l’affaire. Pour le second épisode, Death était le personnage principal et devait prouver l’innocence de son frère en traversant différents royaumes, en tentant au passage de sauver l’humanité. Dans Darksiders 3, c’est Fury qui est au premier plan et qui veut prouver qu’elle est capable de diriger les cavaliers de l’Apocalypse, pendant que War est prisonnier. Elle est donc envoyée par le Conseil Ardent sur Terre afin de terrasser les 7 péchés capitaux.
On retrouve davantage l’ambiance du premier Darksiders et on se sent rassurés dès les premières minutes de jeu. Le personnage de Fury ne fait pas dans la dentelle et a clairement son objectif en tête. La patte de Madureira est toujours bien présente et on retrouve beaucoup de designs déjà aperçu dans les artbooks des premiers jeux, rendant l’univers toujours cohérent avec le reste de la série. Le monde à explorer est assez vaste et on retrouve la même rengaine des jeux du genre : c’est un monde libre, qui ne l’ai pas vraiment puisqu’il faut des pouvoirs spécifique afin d’accéder à de nouvelles zones et donc, de nouveaux donjons. Les différents environnements sont bien marqués et même s’il n’y a rien de très époustouflant, les lieux sont agréables à découvrir et certains point de vue restent assez jolis.
Le gameplay est simple et bien bourrin comme il faut, sans prise de tête même si la difficulté imparfaitement dosée forcera le joueur a apprendre les coups des ennemis par cœur au risque de recommencer encore et encore. On acquiert plusieurs armes / pouvoirs au court de l’aventure qui offrent de nouvelles possibilités en combats mais aussi et surtout pour l’exploration. Il y a malheureusement assez peu de secrets à découvrir, mis à part quelques objets d’amélioration et les humains à secourir. Darksiders 3 manque cruellement de petites surprises comme on en trouvais souvent dans le premier jeu, par exemple, détruire tous les poteaux d’une zone ou allumer toutes les torches d’un couloir pour voir un coffre apparaître. Quelque chose de très peu utile, mais qui donnait un petit sentiment de fierté quand on découvre la chose par hasard.
La progression est classique au possible : de l’exploration, un boss, un pouvoir pour débloquer de nouvelles zones, et on répète le tout avec des morceaux de scénario par-ci par-là. Mais c’est ce qu’on attend d’un jeu comme ça. Darksiders 3 est un jeu « moyen » comme on en voit trop rarement de nos jours. Loin de l’ambition d’un AAA et de la folie d’un jeu indé, il se joue tranquillement, sans prise de tête, on se laisse porter par une histoire qui ne vole pas très haut, mais qui a le mérite d’être travaillée. Et ça fait vraiment du bien d’avoir un jeu qui ne veut aucun mal à votre cerveau. Pour les fans du premier Darksiders qui guettaient cet opus d’un œil méfiant, n’ayez crainte et laissez Fury vous guider. Pour les autres, vous pouvez (re)découvrir la licence avec Darksiders 3 sans soucis.