Si le jeu LEGO du tout premier film était assez réussi, entre temps il y a eu LEGO Dimensions et les autres épisodes peu chanceux qualitativement qui semblait définitivement enterrer la franchise dans le plus commun des gameplays répétés à outrance. C’était sans compter sur LEGO Worlds, bac à sable en Early Access timide et ne sachant pas ou il va qui s’est au final bien vendu en boite et version complète avec sa proposition de création libre.
Ce LEGO 2 reprend la formule de création sous une forme plus linéaire. Pendant une dizaine d’année, ce sont les personnages que vous débloquiez qui faisaient la progression, puisque chacun avait ses propres compétences. L’un pouvait voler, l’autre activer tel objet, etc. Dans LEGO 2 les personnages ne sont que des skins et ce sont les constructions à débloquer et les outils à récupérer au fil du jeu qui feront les idées de gameplay. D’un coté c’est bien plus malin, mais on est bien triste de voir que l’idée va jusqu’au bout, au point d’avoir un Superman qui ne vole pas entre autres tristes exemples.
L’idée de gameplay prend donc le pas sur le reste et les personnages perdent totalement en charisme. Le scénario principal est volontairement creux pour ne pas gâcher le film (même si la dernière scène du jeu vous spoiler toute l’œuvre en résumant chaque point, on cherche encore la logique de ces révélations gratuites) et si la progression est amusante, le contenu libre de fin de jeu ne l’est absolument pas.
Terminé bonus cachés, les références, les niveaux secrets. LEGO 2 est simple, tout ce que LEGO a tenté pendant des années de ne pas être. Il est plus beau que ses ainés, propose une demi-dizaine d’heures amusantes pour les plus jeunes et les rêveurs, mais il n’a rien de la superbe des meilleurs jeux de la franchise qui nous faisaient passer 30 heures à tout débloquer en se réjouissant de cette Wonder Woman enfin débloqué qui a son thème musical quand elle se met à voler, ou ce niveau caché aux nombreux blocs d’un LEGO Batman qui reste une référence.
La série des LEGO se cherche, avec de bonnes idées, d’autres beaucoup moins convaincantes. Espérons qu’elle se trouve une belle ligne directive pour la dizaine de nouveaux jeux à venir (ne doutons pas de Warner pour ce deuxième point).