Jeu de mon enfance parmi les plus marquants et passionnants (j’en ai rêvé, je l’ai redessiné maintes fois sur mon papier buvard de CE1 et j’en chante encore les musiques sous la douche), Alex Kidd in Miracle World fut inclus à même ma Master System II que tout le monde m’enviait dans les cours de récré. Pour cette ressortie, c’est non sans nostalgie ni vraie peur des retrouvailles que je me suis plongé tout d’abord dans la version “Ages”, remastérisée sur certains points : on peut reculer dans le temps quand on le désire et les musiques sont retravaillées. Le premier point va faire du bien au joueur que je suis, le second va faire du mal à l’enfant que j’étais : horreur, ils ont rajouté des notes !
Au-delà de ça, il est terrible de se rendre compte qu’un simple retour arrière à volonté permet à un jeu qui m’aura fait passer bien des soirées devant mon cathodique de la cuisine, de devenir très simple et surtout, très rapide à terminer. Les réflexes de l’époque sont toujours là pour aider, les petites astuces aussi, mais si les séquences de Pierre/Feuille/Ciseau ne vieillissent pas, on se fait toujours surprendre par certains hitboxes bien relou, principalement sous l’eau.
Reste que livré avec sa version d’origine, cet Alex Kidd in Miracle World à moins de 8 € est absolument parfait sur Switch, encore davantage en version portable. C’est un pur trip rétro, pour montrer à son neveu à quoi tonton jouait quand il était petit, mais ça fonctionne. Les musiques, les ambiances, les couleurs… On reprochera juste au jeu de base d’être terriblement injuste pour augmenter une durée de vie finalement rachitique. Comme quoi, ce n’était vraiment pas mieux avant de ce point de vue.