Rapide Critique
Rage 2
Développeur : id Software, Avalanche Studios
Éditeur : Bethesda Softworks
Date de Sortie : 14 Mai 2019 – Prix : 59,99 €
Vous ne l’aviez pas demandé, et bien voilà Rage 2 quand même devenu réalité ! Force est d’avouer que le premier Rage n’avait suscité notre intérêt que pour la simple raison qu’il s’agissait d’une nouvelle IP de id Software mettant en avant et en travers leur nouvelle technologie appelée megatexture. Malheureusement, le monde n’était pas prêt pour elle, et Rage de loin, c’était beau, de près, c’était laid. Comme Alain Deloin en somme.
Cette fois-ci Avalanche vient en renfort et leur premier et dernier jeu aux tendances punk/post-apocalyptique Mad Max, sans révolutionner quoi que ce soit, avait au moins de jolis graphismes et des courses de bagnoles relativement sympathiques. Nous avions donc l’espoir même mince qu’il soit réussi. Rage 2 tourne sur un moteur maison, l’Apex Engine, spécialement conçu pour le monde ouvert puisqu’il s’agit toujours d’un monde ouvert, et ce n’est malheureusement pas toujours très beau. Même Mad Max sorti depuis déjà quelques années faisait mieux.
Je ne vais pas être injuste, par endroit, Rage 2 a de beaux restes, mais encore faut-il les trouver : des jeux de lumières souvent plats, notamment en intérieur, des intérieurs souvent vides et peu détaillés avec des textures parfois limites pour un jeu sortant en 2019. Alors en contrepartie, il tourne bien, très bien même. Sur PC, en 21:9, il se maintient à soixante images par seconde sans broncher et c’est tant mieux, car côté jeu de tir, il est du genre nerveux le petit nouveau, et une bonne fluidité dans ce cas peut énormément aider.
Par contre, j’ai eu quelques crashs et le plus embêtant resteront les dialogues qui buggent parfois voire souvent en ayant plus de son. Heureusement qu’il y a les sous-titres, non pas que le scénario soit suffisamment intéressant pour commencer. Héros générique, en modèle masculin ou féminin, sans customisation possible cependant, et vous voilà parti chercher l’aide d’anciennes célébrités du premier Rage pour aller défoncer l’Autorité, un groupe de méchants caricaturaux à l’image de leur chef. Le scénario a un goût très rétro dans l’âme dans le sens où il n’est qu’un prétexte pour aller dézinguer à tour de bras du mutant et des soldats de différentes factions.
Il n’en fallait honnêtement pas plus pour un shooter bourrin, même si au bout du compte le monde de Rage 2 et les personnages qui l’habitent ont un gros déficit en charisme. Il ne se dégage pas grand chose de nos rencontres, et très peu voire aucune personnalité ne se détache vraiment du lot. Heureusement, le gunplay est solide. Les armes – améliorables – ont du répondant, sont plutôt précises et rendent les affrontements amusants, nerveux et rapides. Trop rapides peut-être tant on a l’impression que notre protagoniste marche sur des savonnettes. Il faut s’y habituer, mais une fois une pelletée de pouvoirs débloqués associés à des armes plutôt correctes ayant parfois des attributs ayant une véritable valeur ludique – comme le révolver avec ses balles qui font peu de dégâts sauf quand on les fait exploser d’un clic droit ensuite – il est très possible de s’y amuser.
Malheureusement, c’est à peu près tout. Le monde ouvert est anecdotique au point qu’on pourrait croire qu’il s’agit d’un hommage aux défauts du premier Rage. La plupart des activités proposées sont dans la droite lignée des travers de la majorité des jeux en monde ouvert et reposent sur du copier-coller en termes de gameplay en offrant assez peu de variété et de renouvellement. Il y a aussi tout un tas de lourdeurs d’interface dont je me serai bien passé comme cet énième message prenant bien son temps pour me prévenir que j’avais réussi mon activité.
C’est bien dommage, car la partie jeu de tir est plutôt amusante. Le seul problème, c’est que tout le reste semble avoir été fait dans la précipitation, à se demander s’il était vraiment nécessaire de faire un monde ouvert aussi vaste si c’est pour finalement nous le faire sentir si vide et tout petit en terme d’intérêt.
Vasquaal
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