Les jeux du Stunfest 2019
Le Stunfest de cette année fut un net succès et les journalistes français ne l’ont pas raté. Par conséquent, après avoir un peu trop live tweeté les jeux présents, j’ai rapidement décidé d’orienter mon article autrement et de prendre un peu de recul sur l’actualité des créations présentées à Rennes. Histoire de prouver, s’il est encore nécessaire de le faire, que la curation du Stunfest est des plus délicieuses et heureuse en termes de succès à venir. Voilà six titres qu’il ne fallait pas rater et qu’on vous conseille de suivre.
Ce fut la première fois que le nouveau jeu de Flying Oak Games se retrouvait présenté en salon après avoir signé avec Dear Villagers et le succès fut tonitruant. Pas un seul moment de répit pour les créateurs qui voyaient la queue de joueurs ne jamais cesser de s’alimenter au fil des parties terminées. Scourgebringer a fait sensation et c’est mérité.
Il faut voir ces pixels bouger avec élégance, ce gameplay se greffant à nos doigts dès la manette empoignée, cette finesse de tous les instants dans les enchaînements de combos, pour comprendre à quel point ce titre est des plus prometteurs. Les niveaux, le contenu, les ennemis, la difficulté, tout était à l’état d’ébauche et ce n’était jamais un souci, tant la base du titre est des plus parfaite. Plus qu’encourageant, Scourgebringer est un titre évidemment à suivre. Mais vous le savez surement déjà, non ?
Véritable surprise du salon, dans le sens étonnant du terme, cette simulation de pistes de ski et de tire-fesses bien placés étaient à l’état d’ébauche sérieuse et s’articule autour de deux promesses : une économie unique basée sur le bonheur des gens qui s’aventurent sur vos pistes et une construction intelligente et facile de ces dites pistes dans une poudreuse au look minimaliste et adorable.
Pas sur que les développeurs s’attendaient autant à émerveiller les visiteurs, mais Snowtopia n’a pas démérité face à tous les autres jeux “plus sexy” à présenter en salon. Ce type de projet n’est jamais évident à montrer dans un lieu ou les bornes d’arcades et la nervosité est mise en avant. Pourtant, les joueurs y ont joué, on adoré et se sont rapidement pris d’amour pour ce projet que l’on va suivre avec beaucoup, beaucoup d’intérêt.
Splasher est un jeu qui n’a pas eu le succès qu’il méritait, malgré sa grande qualité et notre Sélection GSS bien méritée. Pas grave pour les développeurs qui reprennent du poil de la bête et proposent un nouveau jeu, actuellement nommé Sbirz. C’est un parfait mélange entre Pikmin et Wonderful 101. Expliquons.
Vous devez alimenter un point central en petits êtres qu’il vous faut collecter dans l’environnement alentour. Au début plongé dans le noir, ce lieu vous met à la merci des ennemis qui tentent de vous croquer. En trouvant un petit être, un Sbirz, la lumière revient un tant soi peu sur votre héros vous permettant de jouer avec une meilleure vision globale de votre environnement. Le but est alors de collecter un maximum de Sbirz, jusqu’à un certain nombre demandé pour faire décoller une fusée qui vous mènera au niveau suivant.
Encore à l’état d’ébauche très avancée, le jeu à des mécaniques déjà vues autre part mais qui fonctionnent très bien. On est curieux de voir vers où vont se diriger les développeurs avec ce projet.
“Oh, mais c’est Zelda !”. J’ai fait rager plus d’une fois le créateur principal de ce jeu avec cette phrase assassine alors que son équipe en rigolait forcément, habitué à entendre cette sentence qui ne fait pas forcément plaisir. Mais Lastmoon ressemble vraiment à Zelda au premier abord. Pourtant, il est davantage un Seiken Densetsu dans l’âme.
Sans doute conscient de ce soucis, Lastmoon est surtout bien décidé à être Lastmoon et aucun autre ersatz de jeu vidéo déjà connu. Le personnage est encore trop lent et on sens que le projet a encore pas mal de mois de développement devant lui, mais l’ambiance, le visuel, les musiques, donnent un titre qu’on a clairement envie de suivre, d’aimer et de voir aussi bon qu’espéré à sa sortie. On y croit !
C’est l’histoire de trois personnes qui n’avaient jamais fait de jeu vidéo et qui s’y sont lancé comme ça, juste pour voir. Ils n’y connaissaient pas forcément grand chose et ont foncé tête baissée vers leur projet de point & click décalé avec l’espoir que cela fonctionne. Et si le visuel, très particulier, ne plaira pas à tout le monde, Kairos’light passe en quelques secondes de “ce petit jeu un peu quelconque” à “véritable petite trouvaille inventive”.
La fraîcheur des créateurs rend le titre absolument vide de tout cliché du jeu vidéo actuel. En résulte un projet particulièrement honnête et qu’on a envie de voir prendre le temps de se peaufiner et de sortir dans une belle forme qui n’aura qu’un seul but : rendre fier ses créateurs. Ce jeu est là pour ça : pour exister, sans une once de volonté marketing derrière. Et à titre personnel, ça m’a fait le plus grand bien d’entendre un discours pareil venant de jeunes créateurs frais et motivés.
Oui je sais, on en parle trop souvent et ce jeu ne sortira jamais si cela continue. Pourtant, Skybolt Zack est enfin en route vers sa sortie. Ce jeu dynamique et technique qui ne s’explique absolument que manette en main (prenez le trailer ci-dessous, prenez tous vos doutes et dites-vous qu’ils s’envoleront dès que vous y jouerez) et désormais garanti par ses créateurs comme pratiquement terminé.
L’équipe s’est agrandie, la direction artistique a encore changé vers quelque chose de toujours plus pro et à l’image de la folie de l’univers proposé. Il ne reste plus qu’à proposer davantage de niveaux. “Plus qu’à”.