The Eternal Cylinder

Preview Jouable : Oui – Vu chez : ACE Team – Date de Sortie : 2020

Images fournies par le développeur

Vous commencez The Eternal Cylinder en sortant de votre œuf. Une petite boule avec deux yeux, une trompe d’éléphant et deux pattes frêles ; clairement pas en haut de la chaîne alimentaire. Devant vous, un paysage dont ACE Team a le secret. Je suis le premier déçu lorsqu’on me promet une planète alien avec sa propre faune et sa propre flore, pour se retrouver finalement avec un chien à antennes ou un cheval à deux têtes, comme si la vie se développant sur une planète d’une autre galaxie allait ressembler à quelque chose de familier. Et c’est exactement pour ça que The Eternal Cylinder m’a tapé dans l’œil. Le cerveau cherche immédiatement des associations avec des animaux connus, mais en trouve peu. ACE Team sont les spécialistes du design dérangeant parce que trop différent de nos habitudes, avec des membres étranges, mal placés, aux fonctions anormales. Une grande partie du jeu consistera visiblement à observer ces créatures pour comprendre leur fonctionnement et leurs intentions.

L’autre chose qu’on remarque immédiatement, c’est la présence d’un cylindre gigantesque qui bloque votre horizon et qui s’étend de part et d’autre du monde. Il avance inlassablement, écrasant tout sur son passage, s’arrêtant parfois pour vous laisser le temps de respirer. L’aspect survival est donc pris très littéralement, pour vous et pour l’entièreté de la planète.

Séléction naturelle

Après quelques pas et quelques plantes aspirées avec votre trompe pour vous sustenter, vous consommez un fruit étrange, qui transforme soudain les jambes de votre petite créature. Ces nouvelles gambettes vous permettent de sauter plus haut et d’échapper pour la première fois au cylindre. On remarque très vite d’autres mutations possibles, en fonction de ce que vous consommez. Peau, yeux, trompe, forme du corps et jambes peuvent être modifiés empiriquement, ouvrant la voie à des combinaisons grotesques mais très utiles selon le contexte (une cinquantaine de mutations étant pour le moment présentes). On m’a montré un corps bien en chair qui octroie un plus grand inventaire, mais aussi une fourrure qui permet de résister aux basses températures, ou encore des pattes d’amphibien qui permettent de sauter hors de l’eau. Toutes ces découvertes sont recensées dans une petite encyclopédie, afin de pouvoir apprendre de ses erreurs. Mais c’est lorsque j’ai découvert mon premier œuf que j’ai compris la subtilité du titre : il est possible d’agrandir sa « famille » et de former sa petite troupe de gremlins difformes, qui vous suivent à la trace et qu’il est possible de contrôler individuellement. Il vous convient alors de répartir les mutations entre vos différents comparses, afin de consolider au mieux votre arsenal de survie, offensif comme défensif.

À partir de là, le jeu m’est décrit et montré comme un jeu d’aventure, avec sa progression scénaristique (le PNJ rencontré dans la démo installe un lore très mystique, qui semble contenir son lot de mystères), ses boss et ses upgrades permanents. ACE Team semble bien déterminé à tirer parti au maximum du cœur du gameplay, comme en témoigne le boss de la démo, un monstre mi-homme mi-pare-choc de camion (une créature « qui semble alien aux yeux des aliens », m’indique le développeur à mes côtés), capable de me retirer temporairement mes mutations si je passe sous ses phares. La solution à ce combat était de fuir, après avoir réussi un petit puzzle lié à l’environnement proche, histoire de me rappeler ma place dans l’écosystème, et que ce n’est encore que le début du jeu. Il m’a aussi été évoqué des ennemis capables de me forcer à recevoir des mutations négatives, comme des yeux d’escargots qui rendent la vue floue.

The Eternal Cylinder était ma plus grande interrogation avant de pouvoir poser les mains dessus, et il est devenu mon plus grand coup de cœur du salon. On peut le voir comme un cousin lointain de Spore, qui promet une aventure darwinienne unique à chaque joueur, un jeu où l'étrangeté de la direction artistique - si propre à ACE Team - semble être utilisée avec brio pour servir le propos.

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Tmnath

Passionné de jeux de plates-formes et de crème anglaise.

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