Rapide Critique
The Bradwell Conspiracy
Développeur : A Brave Plan– Éditeur : Bossa Studios
Date de Sortie : 08 Octobre 2019 – Prix : 19,99 €
Il y a eu une explosion.
Peut-être.
Un tremblement de terre.
Peut-être.
La poussière retombe, le bâtiment est en ruines, impossible de pousser un cri, cordes vocales endommagées par la poussière, le feu.
Autour de moi, personne, mais mes lunettes fournies par le musée Bradwell de Stonehenge comportent un guide audio qui se veut rassurant : à part ça tout va bien. Reste à sortir d’ici, problème, les issues semblent toutes verrouillées et en tant que simple visiteur, je n’ai aucune clé ni carte ni rien.
Après quelque minutes d’exploration, une autre voix que celle du guide audio se fait entendre. Une certaine Amber Randall, qui travaillait au musée ou au centre de recherche en dessous est coincée aussi avec moi. Enfin, pas vraiment « avec » moi. Elle est ailleurs mais on peut discuter. Enfin, elle parle, mon guide répond à côté de la plaque mais je peux lui envoyer des photos via l’interface en réalité augmentée pour qu’elle m’aide, elle connaît mieux le bâtiment que moi. On va peut-être pouvoir s’en sortir.
C’est sur ces prémisses que commence The Bradwell Conspiracy, un jeu narratif/puzzle/enquête qui va nous faire vivre une petite aventure dans les entrailles du mystérieux centre de recherche Bradwell dont on ne sait pas grand chose. Le gameplay est relativement simple, en vue première personne, on se déplace dans des décors industriels un poil simplistes mais colorés et assez variés en tentant d’accomplir des objectifs afin de réussir à sortir du bâtiment. Évidemment sur le chemin on en apprendra plus sur les Bradwell, la famille qui a construit le complexe et ce qui a causé l’explosion, ainsi que les différentes motivations des uns et des autres. Le tout tourne autour d’un matériau mystérieux le Bradwellium (ou la « Substance ») qui est une matière programmable. Cette matière permet de construire des objets complexes ou non et c’est ce qui va constituer la grand majorité des puzzles du jeu grâce à une imprimante 3D pour la « substance », qui permet d’absorber les objets construits en Bradwellium et de les imprimer à des emplacements précis (ou non) afin de résoudre des énigmes, traverser un précipice, reconstruire des trucs. Il faudra aussi récupérer d’autres guides-lunettes sur le chemin, permettant d’accéder aux endroits interdits et aux ordinateurs. Et prendre des photos pour Amber aussi, elle aura souvent un petit commentaire sympathique si la photo est intéressante.
Une balade somme tout sympathique, bien rythmée avec des moments forts. Une ambiance visuelle et sonore très efficace et harmonieuse, rappelant un peu Half-Life et Portal (la musique d’Austin Wintory, a une très forte inspiration de Mike Morasky). Cependant la mécanique principale de gameplay (copier et reconstruire des trucs) vient assez vite à bout de souffle et prendre des photos pour qu’Amber nous guide est parfois assez imprécis. Heureusement on n’a pas trop le temps de s’ennuyer, la fin de l’histoire arrivant après 3h30, un peu plus si on reste coincé sur les puzzles, ou si on lit tous les mails livres et posters rigolos disséminés un peu partout. Ceci dit au prix de 20 €, la pilule peut avoir du mal à passer.
Une gourmandise assez appréciable, avec un parti pris graphique intéressant, à réserver à un dimanche après-midi pluvieux, les couleurs chaudes et automnales du jeu ont quelque chose d’assez confortable et le scénario finalement assez surprenant sur ses implications vaut le détour.
Shutan
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