Rapide Critique
Fracter
Développeur / Éditeur : 4L GAMES LTD.
Date de Sortie : 05 septembre 2019 – Prix : 5,69 €
Fracter aura été à mes yeux une agréable surprise. Une expérience fugace de seulement quelques heures, à petit prix aussi, m’apportant aussi bien puzzles à résoudre qu’un sentiment de malaise renforcé par sa direction artistique tournant autour du clair-obscur portant spécialement une grande attention à son obscurité.
Quelques touches de gris viennent éclaircir son sombre dessin mais n’enlèvent en rien le caractère oppressant de ses ténèbres omniprésentes. Il a définitivement une touche certes peu colorée mais visuellement marquante. Sa conception sonore n’est pas en reste par ailleurs, servant à donner d’infimes indices sur le gameplay tout en complétant le graphisme avec des notes musicales subtiles servant son atmosphère de manière très à-propos.
Il compte sept niveaux au total, s’ouvrant et se clôturant sur de petits poèmes pouvant nous donner une idée de la thématique abordée. Au commencement, notre avatar numérique devait faire face à un immense miroir avant d’en voir émerger par dizaine, des doubles déformés de sa personne. Ces clones tombés du côté obscur seront les seuls véritables ennemis que l’on rencontrera. Ils détestent la lumière qui les détruit si on se débrouille assez bien pour les y piéger. Ils sont effrayants dans leur démarche tout d’abord le dos en arc voûté, avant de se déplacer à quatre pattes dans une forme effrayante une fois qu’ils nous auront repéré, mouvements difformes s’accompagnant de sons tout aussi repoussants.
Par endroit, ce sont des doubles de lumière qu’il faudra sauver dans un nombre défini par niveau. Ce contraste entre la lumière et l’obscurité semble vouloir jouer sur l’idée d’une lutte intestine de notre avatar entre sa part d’ombre et une autre plus lumineuse, positive. Je laisserai cependant chacun seul juge de son interprétation.
Fracter ne fait pas forcément très peur, mais pour un jeu de puzzle, il s’applique malgré tout à nous perturber par une ambiance qui sait mettre mal à l’aise toutes proportions gardées. Sa difficulté reste progressive sans jamais tomber dans l’excès. La conception de ses puzzles le rend accessible au plus grand nombre et n’ont rien de vraiment révolutionnaire. Il s’agit de connecter un point à un autre, en bougeant des éléments du décor, en redirigeant des faisceaux lumineux dans le bon sens, en faisant se mouvoir des plateformes mobiles, de façon à ce que la lumière puisse se tracer un chemin jusqu’à déclencher l’ouverture vers le niveau suivant.
Le jeu s’explique de lui-même en jouant, sans tomber dans un fastidieux tutoriel pour tout nous expliquer. Fracter fut aisé à prendre en main et à comprendre grâce à son intelligente combinaison d’indices visuels et sonores pour nous faire comprendre avec aisance la plupart de ses mécaniques. Sans révolutionner le genre, il fut une parenthèse bien que fugace, tour à tour intrigante, parfois malaisante, et magnifique aussi.
Vasquaal
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