Critique

Desperados 3

Développeur : Mimimi Games – Éditeur : THQ Nordic – Date de Sortie : 16 juin 2020 – Prix : 49,99 €

Résumé en fin de mission de l'ensemble de vos actions

Le 5 décembre 2016, le studio allemand Mimimi Games est devenu en un instant notre studio préféré ever (ok, un de nos studios préféré ever, on a beaucoup d’amour à fournir chez GSS) avec la sortie de Shadow Tactics : Blade of Shogun. Derrière ce titre un peu malheureux pour les moteurs de recherche se cache un revival des jeux de tactique-infiltration, plus communément appelés les « commando-like ». Ayant parfaitement compris l’essence de la série référence, mais aussi de Desperados, tous sortis au début des années 2000, ils ont su réactualiser la recette avec brio. Ce qui leur manquait à l’époque ? La licence de l’un des titres pour en faire une suite et rayonner encore plus fort. Maintenant qu’ils l’ont, ont-ils réussi à maintenir le niveau de qualité de Shadow Tactics ?

Tintintintin, tiiiin tin tiiinnnn

Plutôt que de faire une suite au deux premiers Desperados, Mimimi s’est orienté vers une préquelle, racontant ainsi la jeunesse de la fine gâchette qu’est Cooper, sa rencontre avec Doc McCoy et Kate. Ils sont tellement retournés dans le passé que la première mission, servant de tutoriel, nous place dans la peau d’un très jeune Cooper, ne sachant pas encore manier les Colts, accompagnant son père dans une chasse à l’homme avec pour cible un certain Franck. L’histoire tourne mal, Franck tue le père de Cooper, amenant ce dernier sur le chemin de la vengeance ! Une fois ce flashback vécu, on retrouve un Cooper sur les trace de Franck, où il rencontrera pour la première fois le doc lors d’une attaque de train.

Oui tous les clichés des films de Farwest sont présents : saloon, attaque de train, duel au pistolet, attaque de banque, des vilains Mexicains. Bref, il ne manque que les Indiens dans l’histoire pour être dans les gros clichés holywoodiens de l’époque de la ruée vers l’or américaine. Heureusement, le temps de quelques missions on s’éloigne un peu de l’Amérique désertique pour faire un tour à la Nouvelle-Orléans, avec sa verdure, ses marécages et sa prêtresse vaudou.

Les ninjas au Farwest

On ne va pas se mentir, desperados 3 est quasi un reskin de Shadow Tactics, où l’on change les sabres par des revolvers. On retrouve ainsi quasi les mêmes classes (bien qu’un peu mélangées), avec les mêmes caractéristiques de personnage. On aura droit ainsi au perso équilibré, capable de se déplacer pas trop lentement, porter un cadavre et tuer rapidement (ici Cooper), le gros baraqué, lent, capable de tuer les ennemis les plus coriaces (ici les longs manteaux versus les samouraïs dans Shadow Tactics), le sniper et l’espion.

Heureusement, un personnage tout neuf (ou presque) vient faire irruption : Isabelle Moreau, prêtresse vaudoue de profession. Si elle a un chat pour venir distraire les gardes comme le tanuki dans leur précédente production, le reste de ses capacités sont complétements originales et viennent bien changer la donne. D’un côté, elle pourra lier le sort de deux personnes : si vous en tuez une l’autre mourra aussi (très pratique pour s’ouvrir des chemins bien gardés). L’autre pouvoir, bien plus contraignant à utiliser est de pouvoir prendre le contrôle d’un ennemi en sacrifiant une partie sa vie. Ainsi, vous pourrez aller au milieu d’une troupe ennemie, en tuer un, le tout sans donner l’alarme et ainsi éviter de surcharger en ennemis les cartes.

Autre petite nouveauté, certaines missions se feront à découvert. Vous pourrez vous y balader tranquillement sans que l’on vous canarde de balles, à condition de ne pas avoir de comportement suspect ni d’entrer dans les zones interdites (ou tout du moins y entrer sans se faire voir, car évidemment vos objectifs seront dans ces zones). Ceci apporte une vraie nouvelle approche, transformant vos missions en de multiples puzzles. Pour le reste, on reste en terrain connu, avec les cônes de vision des ennemis, la possibilité d’utiliser l’environnement pour éliminer « discrètement » les gardes. Bref encore une fois, nous sommes face à une réalisation quasi impeccable. 

S'il n'en ressort pas un effet "wahou" comme pour Shadow Tactics : Blade of Shogun pour quiconque a joué à ce dernier, il n'en reste pas moins que ce Desperados 3 est une vraie réussite et incontestablement l'un des GOTY de 2020. Malgré le fait de retrouver beaucoup trop d'éléments de leur précédente production, on ne peut qu'être satisfait de cette version chez les cowboys, et ce grâce aux très légères nouveautés apportées par le jeu, que cela soit avec le personnage d'Isabelle, que les petites modifications de règles où la totalité de la map n'est pas hostile. Et quel plaisir de voir en fin de partie le résumé du déroulé de notre mission (avec les déplacements, les sauvegardes/chargements) défiler sous nos yeux après l'achèvement d'une mission qui nous aura bien fait suer. Clairement, on en redemande.

Image de Crim

Crim

Intégriste gaucher depuis 1983. Les cailloux: GOTY des armes depuis 2013.

1 réflexion au sujet de « Desperados 3 »

  1. Perso un ajout que j’ai adoré dans Desperados 3 par rapport à shadows tactics, c’est de pouvoir accélérer le temps ( comme dans les jeux de gestion ) ce qui permet de beaucoup moins attendre les rondes des gardes. Par contre je conseil pas le season pass à 15 euros. J’ai trouvé les 3 dlc sympa sans plus.

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