Rapide Critique
Développeur/Éditeur : Bithell Games
Date de Sortie : 06 octobre 2020 – Prix : 9,99 €
Devenu célèbre dans le milieu du jeu indépendant avec Thomas Was Alone, Mike Bithell n’a pas chômé durant toutes ces dernières années. Entre Quarantine et Subsurface Circular qui donnaient de la profondeur à des robots venus d’ailleurs, Volume qui jouait les Metal Gear Solid d’un autre temps ou encore John Wick Hex, sa dernière création en date, qui était une simulation tactique de ballet violent n’ayant pas fait l’unanimité, l’auteur ne s’est jamais arrêté. Il nous revient une fois de plus en forme avec une toute nouvelle œuvre, annoncée dès son titre comme un « court jeu » : The Solitaire Conspiracy.
Reprenant toutes les idées du Solitaire, ce jeu auquel vous avez déjà forcément joué avec de vraies cartes ou tout simplement sur le bureau de votre ordinateur, au travail, si tant est que vous ne soyez pas né avec un smartphone entre les mains (nous sommes vieux, faisons-nous à cette idée), The Solitaire Conspiracy transforme l’idée de base et la place au sein même d’une petite épopée d’une heure bien scénarisée où un duo d’acteurs entièrement filmés en FMV (composé de Inel Tomlinson et surtout de Greg Miller, que les amateurs de jeu vidéo connaissent très bien sur Youtube) vont vous demander de mener à bien des missions. Chaque mission vous rapporte des points d’expérience et chaque niveau vous débloque une nouvelle couleur d’interface et surtout, la suite de ce scénario d’espionnage plutôt malin.
Vos cartes appartiennent à des decks, chaque deck étant un groupe d’espions en particulier. Et comme au Solitaire classique, vous allez devoir replacer vos cartes de l’As jusqu’au Roi pour chaque deck. Oubliez les carreaux, trèfles, cœurs et piques habituels et imaginez que vous avez le droit à des couleurs d’espions : voilà, vous avez compris, il vous faut retrouver vos quatre familles le plus vite possible en ne pouvant qu’ajouter les cartes se trouvant au-dessus de chaque tas situé autour de votre aire de jeu. Il faut alors bouger et transférer vos cartes d’un tas à l’autre pour débloquer le chiffre qu’il vous faut et ainsi de suite, jusqu’à ce que vos quatre decks soit reconstruits.
Chaque deck définit un type d’espion et chaque espion a son pouvoir : si vous validez l’As et donc, commencez la suite d’un deck, alors les cartes Valet/Dame/Roi de ce deck auront un pouvoir activé qui s’enclenchera dès l’utilisation de ces cartes sur un des tas du jeu. Certaines cartes placent la plus petite valeur au-dessus, d’autres mélangent votre jeu, etc. En toute honnêteté, et c’est l’un des premiers défauts du jeu, ces pouvoirs ne sont pas bien utiles ni agréables à utiliser. On termine très bien le jeu sans et ils apparaissent plus souvent comme des handicaps que de vraies solutions.
Porté par des musiques de grande qualité épique, composées par Jon Everist (Shadowrun, Battletech…) qui propose une introduction sublime, le jeu de Mike Bithell pèche finalement par une simplicité évidente de sa campagne solo. S’en suit une Mélée (juste des « escarmouches » de parties) et un mode en temps limité qui vous demandera d’enchaîner les parties jusqu’à ne plus avoir de temps. Chaque validation de cartes vous ajoute quelques précieuses secondes et vous devrez alors tenir le plus longtemps possible pour pouvoir vous afficher fièrement dans les classements mondiaux.
Passionnant pendant l’heure scénarisée qu’il propose, The Solitaire Conspiracy ne donnera aucun fil à retordre à quiconque connait déjà les règles du Solitaire. Néanmoins, il propose une revisite très stylée et intelligente du concept de base en plus d’être servi par une direction artistique remarquable. C’est ce bon petit jeu de dimanche après-midi, comme l’original finalement, mais avec un twist très agréable sous forme de petit scénar « qui fait réfléchir ».
SkyWilly
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