Critique

Sairento VR : Untethered

Développeur / Éditeur : Mixed Realms Pte Ltd – Date de Sortie : 27 juin 2019 – Prix : 19,99 €

Cinétose potentielle + Très physique ! Attention !
Accessible à tous les publics / Aucun Jumpscare

À l’achat de ce jeu à 25 €, clairement, la déception fut grande au premier lancement. Un menu très basique et qui rame pas mal lors des chargements des épreuves nous entraîne vers de petites zones jouables ou des ennemis très bêtes nous foncent dessus et nous tuent. Puis on se lance sur l’entrainement et on comprend davantage ou veut en venir Sairento VR.

Sairento VR n’est pas un jeu vous demandant du skill, il n’est créé que pour le fun. Le fun de sauter, double-sauteur, tripler-sauter même et ce au ralenti pour bien choisir votre direction. Un ralenti que vous allez pouvoir aussi garder en laissant pressé votre stick gauche ou droit vers le haut afin de tirer sur vos ennemis en ayant le temps de viser. À moins que vous ne préfériez les armes blanches ? Dans ce cas, là aussi, Sairento VR à ce qu’il vous faut.

Une barre de progression vous permettra, à chaque niveau atteint, de débloquer des compétences améliorant vos statistiques et vos actions en jeu. Ainsi vous aurez davantage de vie, de sauts disponibles à la suite, mais débloquerez surtout de nouvelles compétences comme cette possibilité de frapper au sol si vous vous agenouillez. Attention à vos genoux d’ailleurs, Sairento VR est assez physique sans trop qu’on ne s’en rende compte, surtout si vous êtes du genre à vous prendre rapidement au jeu.

10 cartes sont disponibles sur la version Oculus Quest, testée pour cette vidéo, contre 25 sur la version Steam. Des cartes et armes sont aussi disponible en DLC mais honnêtement, le jeu de base se suffit à lui-même sauf si vous en tombez littéralement amoureux.

Mais ça va être compliqué, je vous l’avoue. Parce que oui, Sairento VR est avant tout pensé pour du pur fun à répétition. Il enchaîne trois missions renouvelées qui vous débloquent du loot, qu’il est possible d’insérer dans les armes pour en personnaliser les caractéristiques et la couleur en jeu. Mais Sairento VR c’est aussi des ennemis absolument crétins, on l’a dit, gérés par une I.A et des animations au raz des pâquerettes qui une fois l’heure folle de jeu effectuée risquent de vous ennuyer ferme si vous avez moins d’imagination que prévue.

Sairento VR vous balance ses ennemis à la figure sans prendre en compte grand-chose des distances et des logiques. Souvent vous allez vous retrouver littéralement à travers l’ennemi, sans pouvoir le toucher. On ne compte pas non plus le nombre de fois ou l’ennemi saute d’une plateforme à l’autre alors qu’on s’apprêtait à le rejoindre. Enfin, vous vous retrouverez parfois à jouer les moulinets avec votre épée pour frapper un ennemi qui semble ne pas encaisser les coups. Ce qui me fait penser d’ailleurs que Sairento VR est de ces jeux qui gagneraient à être joué avec du retour de force dans les manettes pour palier à ce genre de soucis techniques et d’animations qui manquent de réactivité.

Le jeu tente souvent de se renouveler avec des objectifs différents : des vagues d’ennemis, des niveaux de survie ou l’on nous demande de rester en vie pendant un certain laps de temps, mais aussi quelques ennemis différents qui demandent un peu de virevolte. M’enfin franchement, concrètement, c’est foncer, sauter, tirer ou trancher sans oublier de récupérer les orbes de santé au passage. Ce n’est jamais fou de progression et d’intérêt sur le long terme. Du pur fun on vous dit !

Pensé pour l’amusement et rien que pour l’amusement, direct, cru, sans fioriture ni réelle sophistication, Sairento VR est un bon premier jeu de virevolte et de frappe en tout genre. Il a ses moments de grâce comme ces visées au sniper (ici mal représentée mais derrière mon casque, je fermais réellement un œil pour bien viser) mais il n’est pas le grand jeu de Ninja que sa miniature laisse imaginer. C’est un jeu moyen, efficace, utile pour les avancées de gameplay du genre et une inspiration évidente pour les jeux sortis ensuite. Mais c’est aussi un jeu vite daté et répétitif.

Image de SkyWilly

SkyWilly

Rédacteur en chef collectionneur de Skylanders et qui passe beaucoup trop de temps sur ces briques Lego. Heureusement qu'il y a des petits jeux pour s'évader ! Auteur de Le jeu vidéo indépendant en 2015 : Portraits de créateurs

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