Annoncé dans les grands « lives » fous de Devolver Digital comme GOTY 2020 (ne cherchez pas, ça n’a aucun sens), Loop Hero nous a tapé dans l’œil par sa proposition et ses graphismes. Si le prêt le jeu à l’air bien vilain, tout doit sorti des années DOS, en réalité, s’il s’inspire bien des jeux des années 80, il fourmille de détails dans ses cartes, ses décors et ses objets (seul notre héros sur la map monde reste ultra basique). L’ensemble de ses objets, gagné à la sueur de votre front contre de vilains monstres, représente en réalité des souvenirs de notre avatar. Il se trouve qu’un gros vilain sorcier a lancé un sort qui a absorbé toute vie et tout objet. Il ne reste que vous et un chemin quasi vide, qui de plus boucle sur lui-même. Sur ce chemin, en début de partie, ne se trouve qu’un feu de camp et quelque monstre. À la fin de chaque combat, si vous en sortez victorieux, vous obtiendrez du matériel, pour vous équiper et ainsi devenir plus fort, et une carte environnement. Ces dernières seront à poser soit sur le chemin, soit aux alentours, permettant ainsi au monde de reprendre forme. L’objectif étant de poser suffisamment de tuiles environnement pour faire apparaitre le boss de fin de niveau pour en venir à bout. 

Grande particularité du jeu, vous ne contrôlez pas votre avatar : il avancera et se battra seul. Vous ne pouvez que gérer son inventaire et construire la map. Ne pensez pas que vous allez rester inactif, loin de là. Car l’intelligence du jeu vient sur les cartes en elles-mêmes. Celles que l’on posera sur la route feront apparaitre de nouveaux ennemis, plus forts, mais donnant de meilleures récompenses, ainsi que des objets pour du craft. Les autres cartes permettent de donner des buffs passifs allant de l’augmentation de votre santé max grâce aux montagnes, ou un gain de vie à chaque lever du soleil avec les prairies, jusqu’à la limitation d’apparition de monstres ou une augmentation de la vitesse d’attaque grâce aux sources de lumière. Mais ce n’est pas tout ! Car le jeu, qui se garde bien de vous l’expliquer, embarque un système de synergie de cartes : faites un carré de 3*3 cartes de montagne / rocher et vous obtiendrez une énorme montagne qui vous donnera bien plus de santé max, plein de cailloux, mais fera aussi apparaitre un nouveau type de monstre. Dans cette version preview, nous avons vu pour le moment 3 types de synergies de ce type, promettant pas mal de diversité pour la suite. Concernant votre héros, ses principales caractéristiques, notamment d’attaque / défense viendront de l’équipement. Comme dans un hack and slash, un code couleur viendra représenter la rareté de l’objet, où plus celui-ci sera rare, plus il fournira des avantages à notre héros. 

Enfin, au cours de vos promenades et construction du monde, vous ramasserez bois, cailloux, nourriture, etc. Une fois amassé suffisamment d’un même type, environ une douzaine, il se transformera en qualité (une douzaine de branches se transformeront en une planche par exemple). Ce matériel vous permettra de construire votre base, où quelques survivants subsistent. Ce camp permettra notamment de faire progresser votre héros, en débloquant des nouveaux slots d’équipement, de nouvelles classes, etc. Par contre attention, la création de cette base est très longue. Lorsque vous mourrez, nous ne pourrez emporter avec vous que 30% des matériaux récupérés (sans pouvoir choisir), contre 60% si vous décidez de fuir la map en cours, ce qui peut s’avérer très utile tellement le premier boss proposé est d’une violence extrême.

Prévu pour le 4 mars 2021, on tient ici un titre avec un gimmick très intéressant, qui arrive à se démarquer du raz de marée des jeux de cartes. Avec sa musique oppressante (et cette boucle qui rappelle beaucoup trop Metallica), sa direction artistique incroyable et l’intelligence de son gameplay, on a hâte de voir à quel point le jeu sera capable de se renouveler dans ses cartes et ses effets surprises !