Le bilan de 2023 made in GSS.
Preview / Aperçu
City of Gangsters
Développeur
SomaSim
Éditeur
Kasedo Games
Date de Sortie
3ème trimestre 2021
Version d'essai
Version Preview 0.8.20
Testé sur
PC
Après un gros plongeon de 4 ans dans la gestion de gratte-ciel avec Project Highrise, les Chicagoans de SomaSim décident de revenir sur un sujet qui a été au cœur de leur ville dans les années 20 : la mafia. Annoncé pour le 3ème trimestre 2021 sur PC, City of Gangsters nous met donc dans la peau d’un(e) jeune producteur dynamique d’alcool ou de cigarettes illégales, qui veut soumettre une ville sous sa domination marketing (est-ce que c’est pas un peu cyberpu- non ok j’arrête). On a pu poser les mains quelques heures dessus, de quoi faire un petit tour du propriétaire avant sa sortie en version finale.
Il était une fois à Chicago
Notre partie commence dans la petite ville de Chicago (il y a Detroit et Pittsburg aussi, mais ça ne change pas grand-chose) avec notre bon vieux Heinrich Schulz (nom décidé par la génération aléatoire) qui décide de faire de la vente de moonshine avec son oncle, barbier officiellement. Nous voilà sur notre carte qui a été générée procéduralement avec comme seule constante le fleuve qui parcoure la ville au milieu. Vous allez donc devoir sonner chez les entrepreneurs locaux et aller glaner quelques informations auprès de ceux qui vous apprécient, pour savoir où et à qui vendre votre précieux alcool. Tout fonctionne comme n’importe quel simulateur de vente/achat, où vous allez entretenir des relations pour étendre votre territoire, la variable se situant plutôt sur le système d’actions limitées et de tours (comme pour un 4X). Pendant votre tour vous pouvez donc déplacer votre voiture pleine d’alcool (ou autre), faire du troc, serrer des mains, signer des contrats d’engagements et enrôler d’autres enseignes ou malfrats dans votre grand banditisme.
Mafia Blues
Il faut avouer qu’il y a une redescente sur terre qui se fait de manière immédiate et brutale. Quand on parle de gang et de mafia, on a forcément une image biaisée à cause de l’imaginaire collectif. Entre la série Mafia, Empire of Sin, Omerta : City of Gangster et surtout les vieux classiques du cinéma sur la mafia, on s’attend à quelque chose d’un peu plus épicé que de faire le vendeur itinérant. Alors certes, il y a de la bagarre de gangs (symbolisée par des pions/voitures qui vont vous foncer dessus et vous infliger des dégâts variables) ou des descentes de condés, sensibles aux moindre faux pas de votre part dans votre quartier, et qui n’hésiteront pas à mettre aux fers vos producteurs de ressources. Il faudra donc être méticuleux dans sa manière de faire, avoir quelques coups d’avances pour pouvoir vampiriser un quartier correctement et se construire de bonnes relations auprès des différentes enseignes. Mais surtout, il faut apprendre à faire toutes sortes de produits, en allant demander des tips auprès de magasins que vous contrôlez. À vous les arcanes de la fermentation de la pomme pour faire du cidre ! Il vous suffira simplement de rendre service (avec des cargaisons particulières) et un peu de fric, cela va alors débloquer une sorte d’arbre de talents pour apprendre des techniques de production particulières.
Que le jeu ne soit pas ce qu’on attend, ça arrive et ce n’est pas grave. Je suis persuadé qu’il y parmi vous des férus de tableau Excel, prêts à noter absolument tout concernant la vente et production de marchandises. Surtout qu’il y a une génération procédurale plutôt solide derrière, le jeu simule à chaque début de partie la génération de la ville et des quartiers, suivi de 50 ans de naissances, morts et mariages des différents PNJ, afin d’avoir une ville cohérente, avec des relations qui vont se créer naturellement. De ce fait, vous allez potentiellement négocier du vin illégal sous le manteau du vendeur de saucisses du coin dont le frère est policier, ce qui va augmenter le risque de le voir débarquer plus fréquemment (et c’est pas ce qu’on veut). Ce principe est très intéressant techniquement mais empêche le jeu d’avoir une vraie patte visuelle, on se retrouve devant une ville sans charme ou envie d’en avoir plus. Niveau interface, on est pas mieux, avec des boutons grossiers qui manquent de cachet, même si elle reste plutôt claire quand on cherche une ressource (notamment grâce aux filtres visuels pour afficher quel magasin vend ou achète quelles ressources). On va mettre ça sur le dos du « place holder » et se dire que ça ira mieux dans quelques mois. Par contre, celle-ci peut se compliquer très vite, notamment quand on veut afficher les relations d’un PNJ avec des flèches dans tout les sens qui nous feront se rapprocher de l’écran au maximum pour comprendre qui est copain avec qui.
City of Gangsters propose quelque chose d’intéressant, que ce soit au niveau de son sujet comme pour son principe de génération aléatoire qui simule 50 ans de vie sociale au sein d’une grande ville. On regrette juste que cette preview ressemble à une esquisse de projet bien plus ambitieux mais qui manque de moyens, notamment en terme de visuel. L’interface, la DA, le moteur etc. tout mérite un peu plus que d’être seulement fonctionnel.