Quand un jeu de plateau à carte se transforme en city-builder cosy.
Rapide Critique
Tiny Lands
Développeur
Hyper Three Studio
Éditeur
Hyper Three Studio
Date de Sortie
22 janvier 2021
Prix de lancement
6 €
Testé sur
PC
S’il y a un jeu d’enfance qui crie autant « après-midi un peu chiant chez Papy et Mamie », c’est bien le jeu des 7 différences. Que vous soyez Journal de Mickey, Super Picsou Géant, cahier de vacances Passeport, ou bien pages Loisirs du programme TV qui trône sur la table du salon, un bout de votre jeunesse a sans doute été consacré à s’esquinter brièvement les yeux sur la couleur du seau à côté du château de sable ou sur l’absence de chien derrière la poubelle sur l’image de droite.
Mais, parce que le jeu vidéo est le média du futur depuis environ 50 ans, oubliez le papier magazine de pauvre qualité, et dites bonjour… au jeu des 7 différences en 3D ! *Bruits de laser et explosions*.
Posez ces lunettes à verres bleu et rouge, Tiny Lands ne propose que des dioramas – ou maquettes, ou décors de boules à neige – que vous pouvez observer en tournant la caméra ou bien en zoomant. A gauche et à droite, deux versions d’un même décor, à ceci près que 5 éléments qui les composent varient : leur taille, leur emplacement, leur orientation ou encore – évidemment – leur couleur. Quelques clics sur les intrus plus tard, votre œil aiguisé vous permet de passer au tableau suivant. Le jeu est construit autour d’un système d’étoiles obtenues à chaque découverte et qui sont dépensées pour débloquer le monde suivant. Rien de plus simple.
Ce que l’on retient de la création des Barcelonnais de Hyper Three Studios, c’est la torpeur dans laquelle nous plonge Tiny Lands. Un sound design minimaliste – bruits de vague, vent, grognements d’ours ou passage lointain de train -, des notes de pianos mélancoliques et on se prend à rester un peu plus longtemps dans les micro-mondes en 3d polygonale adorable, tout en cherchant les fameux « trucs qui clochent ». La caméra donne à voir une même scène sous plusieurs angles, cachant ça et là quelques surprises au détour d’un zoom ou d’une rotation autour d’un village médiéval, d’une station de ski ou d’une scène d’attaque de Kraken.
La proposition de gameplay de Tiny Lands est d’une simplicité enfantine bienvenue. Elle nous permet d’observer sous toutes les coutures de mignonnes scènes figées dans le temps, et de simplement profiter de l’instant d’évasion dans ces univers à l’échelle 1/87e. Au fil des quelques heures passées dans le jeu, on se retrouve plongé quelques vacances estivales en arrière, lorsque nous traînions nos grands-parents au Musée de la miniature du coin, à faire le tour des maquettes au son des bruitages toussés par des haut-parleurs bon marché, et à les imaginer s’animer.