Rapide Critique
Aerial Knight’s Never Yield
Développeur
Neil Jones "Aerial Knight"
Éditeur
Headup
Date de Sortie
19 mai 2021
Prix de lancement
12 €
Testé sur
Xbox Series X
Après quelques semaines d’absence et une surdose de jeux japonais, j’ai souhaité essayer un titre indépendant qui me faisait de l’œil depuis un moment. Aerial Knight’s Never Yield est un runner dans la droite lignée des excellents Canabalt, Bit. Trip Runner, OlliOlli (d’une certaine manière) ou d’autres jeux mobiles comme Super Mario Run ou Rayman: Fiesta Run. Si le genre ne vous parle pas, il s’agit de courir le plus vite possible en évitant les pièges posés par les développeurs. Votre seul but est de réaliser le meilleur temps sans vous prendre les pieds dans le tapis. Et c’est tout.
Ce jeu a clairement tous les atouts pour devenir une référence dans le petit monde des runners. Regardez mes captures d’écran, vous ne pourrez pas me dire qu’il n’a pas de charme. Avec ses couleurs et son look, il est impensable de dire que les artistes n’ont pas de talent. Enfin… je dis « les » mais il faut plutôt dire « l’artiste ». Neil Jones est un artiste américain et a essentiellement travaillé seul sur son jeu. Il a, semble-t-il, été aidé par quelques autres personnes d’après les crédits, mais on peut qualifier cela comme étant le travail d’un seul homme. Cela se ressent du début à la fin tant la cohérence entre les graphismes et l’audio est parfaite. Avec une vibe hip-hop et jazzy (d’avance pardon si je me trompe dans les genres), la musique est, à mon goût, l’élément le plus réussi dans ce jeu. On hoche la tête, on relance les niveaux pour groover avec ce doux son, c’est fabuleux.
Aerial Knight’s Never Yield est un jeu d’artiste. Point. Et malheureusement, pour un style compétitif, cela ne suffit pas, il faut donner envie aux gens de relancer sans cesse pour améliorer son score. Je vais surement passer pour un vieux boomer aigri, mais une fois le jeu terminé, je l’ai rangé au placard. Mon expérience n’a donc duré qu’une petite heure, voire un peu plus si on compte les essais dans les modes de difficulté supérieurs pour les besoins de cette critique.
J’ai adoré l’aspect artistique (le visuel, le son, les animations) mais le gameplay est lassant et il y a plusieurs petits détails qui m’ont frustré et qui, pour moi, sont impardonnables. Déjà, je n’arrivais pas à naviguer correctement dans le menu principal. Une fois le stick fonctionnait et après c’était la croix directionnelle. Un coup à droite et ça va en bas. Je n’ai pas pigé… Après avoir pesté, j’arrive à lancer la partie et je meurs au bout de 10 secondes (un peu plus en vérité, le chargement est incroyablement long, même sur Series X, parfois aussi long que Yakuka 7 !). Je relance et meurs une nouvelle fois. Je trouve une vidéo et comprends que la croix directionnelle affichée à l’écran montre très timidement la commande à effectuer. En fait, c’est super simple mais très mal expliqué en jeu : si l’obstacle devant vous est violet = bouton du bas ; rouge = haut ; jaune = gauche ; et bleu = droite. Et c’est tout. Ces touches sont associées à un ralenti devant chaque barrage et vous verrez que vous pourrez finir le jeu sans forcer, même en difficulté démentielle (juste après le mode difficile).
Veuillez m’excuser si je semble m’acharner sur le travail d’un honnête homme seul qui en a sûrement bavé. Je suis simplement embêté de devoir vous prévenir que si vous attendez le nouveau runner à la mode, il n’est pas là. Cependant, si vous cherchez un runner pour débuter, pour montrer à vos enfants ou à vos grands-parents, c’est certainement le meilleur choix. Vous savez donc à quoi vous en tenir : Aerial Knight’s Never Yield est un claque artistique, mais n’offre pas toutes les subtilités d’un runner de grande classe et j’en suis le premier déçu.