C’est l’histoire d’une grenouille ninja qui découpe des vilains dans un chateau.
Rapide Critique
The Longest Road on Earth
Développeur
Brainwash Gang
Éditeur
Raw Fury
Date de Sortie
27 mai 2021
Prix de lancement
10 €
Testé sur
PC
Les Espagnols de Brainwash Gang ont une foulitude de projets en tête… et en réalisation. Après leur déboire avec leur ancien éditeur, ils viennent de ressortir Nongünz en attendant les arrivées de Grotto (dont les souscripteurs à l’humble choice ont déjà pu en apercevoir un morceau via leur « humble originals ») et surtout de Dawnview: built from nothing. Sur l’ensemble de leurs titres, on y trouve toujours deux éléments qui ressortent du lot : la direction artistique et la bande sonore, signée Beìcoli. Et justement, pour The Longest Road on Earth, le principal attrait du titre vient de ces deux points là. Si vous faites partie de l’école du skill, vous pouvez d’ores et déjà passer votre chemin sur ce titre. Ici les interactions se limiteront à aller à droite, à gauche, et parfois appuyer sur la barre d’espace pour réaliser une action contextuelle, le tout dans un pixel art magnifique, grossier pour les détails insignifiants et ultra détaillé pour mettre en avant les choses importantes de l’environnement.
Au rythme des douces mélodies de Beìcoli, le joueur sera invité à découvrir une tranche de vie de sept personnes, le tout divisé en quatre chapitres. Dans chacun des chapitres, on y découvre l’histoire d’une personne (sauf un chapitre centré sur deux personnes) entrecoupée à chaque fois par des scénettes d’un dernier personnage. On y suivra ainsi la vie en solitaire d’une ratte dont son amoureux est parti en ville pour y trouver du travail. S’ensuivra justement le quotidien de ce dernier, pour ensuite y suivre un ours et un oiseau, travaillant dans une société de transport naval, l’un sur terre, le second sur un navire. Enfin, le jeu se terminera sur la jeunesse insouciante d’un petit cerf enchainant les bêtises. Entre chacun de ces chapitres, on suivra un crocodile très âgé tenant une boutique d’antiquités, de l’ouverte à la fermeture du magasin.
S’il n’y a aucun lien apparent entre chacune de ces histoires, la révélation arrive sur la fin, entre les scènes de l’enfant (que l’on verra grandir) et celles du crocodile, qui mettent en scène le commencement et la fin de toute chose (avec le simple fait d’ouvrir le magasin en début de journée et le fermer en fin de celle-ci). Le but ici est de raconter des morceaux d’histoire de vie, sans artifice, de manière neutre, sur la manière dont les gens ont décidé de tracer leur vie, qu’elle soit passionnante (l’innocence du jeune cerf), ou parfois ennuyeuse en l’apportant au joueur, via une longue séance où on ne peut rien faire qu’attendre qu’un contrôleur de train passe. Ici le jeu n’est présent que pour mettre en forme les chansons magnifiques de Beìcoli, comme The Healing, Trip to the lake, jusqu’à arriver à The Longest road on earth qui conclut le jeu et les quatre-vingt-dix minutes de bande sonore jouable, pour nous dire que quelle que soit la route que l’on prend dans la vie, elle sera longue, belle, ennuyeuse, banale, extraordinaire, pleine de rencontres et solitaire. Qu’elle soit bonne ou mauvaise, c’est notre route !
Lorsque votre Zelda devient pacifiste, il ne reste plus que des caisses à pousser.