Découverte d’un nouveau membre de la famille psychotic adventure
Rapide Critique
Ynglet
Développeur
Nifflas
Éditeur
Triple Topping
Date de Sortie
5 juin 2021
Prix de lancement
6.59 €
Testé sur
PC
13 septembre 1985, alors que le jeu vidéo était en train de finir de vivre sa première mort, une société japonaise arriva et ressuscita l’industrie grâce à un petit plombier moustachu un peu rondouillard, posant ainsi les règles de base du jeu de plateforme. Ainsi, pour faire un platformer, il faut obligatoirement avoir un personnage dont sa capacité principale est le saut, sublimé par de parfaits trous dans le sol à éviter et autres plateformes sur lesquelles grimper. Règle respectée depuis presque 40 ans !
5 juin 2021, un petit développeur bien connu de la scène indépendant, Niklas « Nifflas » Nygren, ayant développé notamment la série des Knytt (Knytt Underground est un bijou), Saira, Nightsky ou Affordable Space Adventure (l’un des meilleurs jeux indé exclusif à la WiiU) a décidé de se rebeller contre la tyrannie du saut et nous présente Ynglet, un jeu de plateforme sans saut. On y incarne une bestiole à la croisée entre une cellule et un squelette de poisson, où le but sera de… disons se promener dans Copenhague. Alors oui, l’intro nous montre une scène catastrophe d’une météorite qui va s’écraser sur Terre, sauf que pas une seule trace du caillou n’apparaitra dans la petite vingtaine de niveau à parcourir. Ils seront divisés en deux catégories : des très courts, tenant sur un seul écran, servant de tutoriel pour présenter une nouvelle mécanique, que l’on trouvera forcément dans l’autre moitié des niveaux, les « vrais » qui mettront à profit tout ce que vous aurez appris par le passé, avec quelques petite bifurcations dans les niveaux pour aller chercher des collectibles optionnels.
La sélection des niveaux se fera depuis une carte de Copenhague, où chaque niveau correspond à un lieu important (je suppose, je n’ai jamais eu l’occasion de mettre les pieds dans cette ville). Et ce côté visite de la ville se retrouve dans les niveaux. Pour pouvoir avancer, notre poisson-mort-cellule devra plonger de bulle en bulle, mais aussi prendre des rames de métro et utiliser l’environnement avec l’une des principales features : le dash. Ce dernier, en plus de permettre de s’élancer, servira à utiliser une partie de l’environnement : de simples barres oranges. Sans dasher, notre créature passera au travers de celles-ci, alors qu’en effectuant un dash sur celles-ci, il rebondira. Comportement inverse avec les barres bleues, une sorte de trampoline, qui permettront à notre poisson de rebondir dessus, avec un rebond plus important si la distance de chute est plus grande, où le dash aura l’effet inverse, c’est-à-dire qu’il permettra de traverser le fil bleu. Il faudra jongler avec tous ces éléments pour arriver à la sortie, sachant que l’utilisation du dash ne peut se faire qu’une seule fois dans les airs, avec obligation de toucher une surface pour pouvoir le recharger.
Ynglet ne propose pas d’autre mécanique, mais arrive pourtant à tenir le joueur en haleine grâce à un level design parfaitement calibré, où chaque niveau apportera une nouvelle composante (des zones qui (dis)apparaissent en fonction du type de rebond sur les barres bleues / oranges, des zones qui vous expulsent après un certain temps à l’intérieur, etc.), au trip visuel et sonore envoutant, qui rendra l’heure trente de jeu pour voir les crédits de fin très agréable jusqu’à se demander si, finalement, ça ne vaudrait pas le coup de directement aller à Copenhague pour continuer la visite de la ville.
Quand un run and gun devient un Tactical RPG qui n’oublie pas de courir.