Des dés pour contrôler des créatures, telle est votre destinée.
Rapide Critique
Fates of Ort
Développeur
8BitSkull
Éditeur
8BitSkull
Date de Sortie
31 mars 2020
Prix de lancement
12.49 €
Testé sur
PC
Ce qu’il y a de bien avec la Switch, l’autre plateforme pour jouer aux jeux indépendants, c’est qu’elle nous permet de remarquer certains titres que nous avions ratés lors de leur sortie PC. C’est un peu le cas de ce Fates of Ort, disponible depuis plus d’un an sur nos grosses machines et sortant ce mois de juillet 2021 sur Switch. C’est avec une version PC (mais nous n’avons aucun doute sur le fait qu’il tourne à merveille sur la console semi-nomade de Nintendo), souris en main, que nous avons parcouru l’ensemble du monde d’Ort pendant prêt de 20 heures pour y régler tous les problèmes qu’il y avait. Car figurez-vous, il y en avait, et pas qu’un peu !
Vous, simple paysan, rendez visite à votre sœur à l’académie. Lors de votre arrivée, vous êtes présenté au principal de ce lieu d’étude de la magie des trois sœurs divines. Pouf patatra, un grand vilain utilisant une magie interdite arrive, tue tous les élèves, dont votre sœur ainsi que vous-même. Évidemment, ceci ne signe pas la fin du jeu. Vous vous retrouvez dans un autre espace temps, avec une vieille grand-mère qui vous a ressuscité car vous êtes un peu spécial.
Une fois avoir fait vœu d’allégeance à l’une des trois sœurs déesses (chacune ayant une affinité magique), vous voilà de nouveau sur les terres d’Ort où votre mission sera évidement de mettre fin au gros vilain qui utilise la magie interdite, provoquant de ce fait l’effondrement du monde. Car comme en alchimie, dans le monde d’Ort la magie doit être créée à partir de quelque chose, et ce quelque chose, c’est la vie. Ainsi, puisque vous avez maintenant accès à la magie, l’utiliser viendra vous ôter quelques points vie. Pire encore, plus vous utiliserez un sort, et plus cher sera son coût en vie. Une fois ce système compris, vous êtes lâché dans le monde et pourrez l’explorer comme bon vous semble.
Ainsi, si dès les premières minutes de jeu vous voulez aller affronter le grand vilain, rien ne vous en empêche. Car si Fates of Ort est bien un RPG, votre avatar n’évoluera pas pendant tout le jeu (ou presque en fonction d’une quête secondaire). L’expérience acquise permettra uniquement de débloquer de nouveaux sorts, de plus en plus puissants. Les statiques de votre personnage seront dépendantes de votre équipement. Sachant que le jeu reprend la gestion du monde comme le fait un dark souls : à chaque mort ou repos à l’un des cristaux (l’équivalent des feux de camp), l’ensemble des ennemis (hors ennemis de quête) sont réinitialisés, ainsi que le coût en points de vie de chacun des sorts.
Si le jeu vous met dans la peau d’un magicien, le manque cruel d’explication des sorts ainsi que de leur type (utile à savoir pour gérer correctement son équipement) n’est expliqué nulle part. Pire encore, certaines astuces affichées lors des écrans de chargement vous indiquent des possibilités de modifier votre magie mais la manipulation pour le faire n’est expliquée nulle part. On se retrouve au final, par manque de clarté et par efficacité, à ne combattre quasiment qu’au corps à corps (certaines armes obtenues lors des quêtes sont tellement fortes qu’elles n’incitent pas à utiliser la magie), d’autant plus que le jeu est faussement en temps réel : le monde bouge uniquement lorsque vous vous déplacez.
Ainsi, si certains combats peuvent parfois ressembler à un vrai shm’up plein de boulettes à l’écran, cette gestion permet de facilement esquiver les coups dès lors que l’on connait le bestiaire et que l’on est capable d’anticiper les attaques. C’est dommage que Fates of Ort n’arrive pas à être plus clair dans son système de magie, car je suis persuadé qu’il propose bien plus que l’aventure très chouette qu’il m’a fait vivre.