Quand un jeu de plateau à carte se transforme en city-builder cosy.
Rapide Critique
The end of Dyeus
Développeur
Curious Planet
Éditeur
Curious Planet
Date de Sortie
15 octobre 2021
Prix de lancement
12.49€
Testé sur
PC
Pour la petite histoire, Mayto, développeur solo au sein de Curious Planet est la première personne que j’ai rencontrée lors de la dernière édition du salon « le festival du jeu », avant qu’il ne se transforme en Paris Game Week. À l’époque, il présentait les balbutiements de son premier jeu, Worlds qui est sorti bien des années plus tard en 2016. Si l’expérience était perfectible, il s’en dégageait déjà l’envie de plonger le·a joueur·se dans des univers mystérieux à l’ambiance très travaillée, le tout avec un gameplay hommage à toute l’époque de l’arrivée de la 3D, la lourdeur en moins.
Pour The End of Dyeus, on retrouve ces mêmes ingrédients, mais avec une formule changée. Pour commencer, la vue est ici à la première personne et le jeu s’oriente vers un rogue-lite, en reprenant une partie de la gestion des reset, mais pas trop, qu’offrent les productions de From Software. Ainsi, à chaque mort, tous les objets acquis et boss vaincus ne réapparaitront pas, là où les ennemis feront bien leur retour. Si votre personnage n’évoluera pas au fil du temps, en dehors de la barre de vie qui peut être agrandie lorsque vous trouvez des cristaux rouges dans les coffres, c’est ici la connaissance du joueur·se du monde et des ennemis qui le·a fera progresser, en plus des nouvelles armes et armures qui rendront les combats plus accessibles.
Car en plus d’explorer le monde très énigmatique, les combats contre les ennemis seront le nerf du jeu. Il faudra réussir à s’adapter en fonction du niveau de l’ennemi (que l’on apprendra à reconnaitre suivant la tenue qu’il porte) et de l’arme qu’il manipule (l’approche du combat contre un ennemi portant une épée ne sera pas du tout la même que celle avec un ennemi équipé d’une lance). Ces derniers se transformeront en vraie danse, où il faudra trouver le bon mouvement d’esquive et la bonne fenêtre de frappe pour trouver le point faible de vos assaillants. Ajoutez à cela des combats de boss, bien ardus mais hélas peu intéressants et il reste votre quête, celle de retrouver Dyeus, qui, grosso modo, est le Ciel (dans le sens paradis). Pour y arriver, il faudra trouver trois pommes, protégées chacune par une énorme créature (les boss vénères) le tout sur fond de guerre entre deux factions : ceux qui veulent protéger la porte (que vous devez ouvrir) et une faction qui cherche le chaos. Bref, la narration est fortement distillée et nébuleuse dans diverses notes et bouquins, qui dépendra de votre curiosité pour découvrir tous les tenants et aboutissants de l’histoire.
Si vous arrivez à passer outre l’aspect graphique vieillot, qui offre tout de même de très jolis moments d’ambiance à la nuit tombée ou lorsqu’il y a du brouillard, ainsi que sur la narration très floue, The End of Dyeus s’avère être un jeu très plaisant dès lors que la mort à répétition n’est pas un frein à votre plaisir de jeu, sachant récompenser et surprendre toute personne un tant soit peu motivée pour découvrir son univers enchanteur.