Quand un run and gun devient un Tactical RPG qui n’oublie pas de courir.
Rapide Critique
Voice of cards : the isle dragon roars
Développeur
Square Enix
Éditeur
Square Enix
Date de Sortie
28 octobre 2021
Prix de lancement
30 €
Testé sur
PC
Le charme de Voice of Cards est indéniable ! Avec l’ensemble de sa structure de jeu faite de cartes, le nouveau titre mineur de Square Enix a su attirer l’attention d’une grande part des joueurs en promettant une vraie aventure « dont vous êtes le héros » avec narrateur inclus. Ajoutez à cela le nom de Yoko Taro (qui a œuvré sur la série Drakengard et surtout Nier) pour donner encore plus de promesses sur la narration du titre, ainsi qu’un besoin de le faire plusieurs fois pour saisir l’ensemble de ce qu’il propose et vous pouvez imaginer les attentes des joueurs.
Pour mettre les choses au clair : Voice of Cards n’est pas un jeu de cartes, mais un jeu avec des cartes. Si l’ensemble des aspects du jeu est représenté par des cartes, que cela soit la carte sur laquelle vous vous déplacez, vos personnages, ennemis ou attaques, tout est représenté par ces petits morceaux de carton. Cela donne un charme indéniable au titre. Problème : cela ajoute une certaine lourdeur dans deux cas. La partie exploration dans les endroits exigus où vous découvrez les cartes une par une, avec leur petit temps d’attaque, où chaque carte se retourne dès lors qu’elle est adjacente à celle où vous vous trouvez. Le second point de lourdeur concerne les menus, eux aussi faits uniquement de cartes. Problème : une carte occupe énormément de place, splittant les menus en plusieurs sections (je vous mets au défi de quitter le jeu, sans faire Alt-F4, en moins de 5 minutes !). Du coup, on se trouve finalement face à un jeu d’un classicisme incroyable.
Un héros part en quête pour tuer un dragon, des combats aléatoires, des compétences actives et passives, des quêtes secondaires sans grand intérêt et les habituels marchands à chaque village qui viendront vous vendre l’équipement pour équilibrer les combats sous peine d’être à la traine. Seul le système de gemmes qui rappelle un peu les Heartstone et autres, viendra un peu retirer du classicisme au système de combat. À chaque fois que l’un de vos trois héros participants au combat agira, vous gagnerez une gemme, nécessaire à l’utilisation des compétences avancées. Il vous faudra donc savoir gérer celles-ci pour utiliser les bonnes compétences, notamment élémentaires, qui feront bien plus de dégâts si l’ennemi y est sensible.
Bien que le jeu ne surprenne pas le joueur avec l’ensemble de ses règles, il arrive à le maintenir captivé grâce à l’incroyable travail de Tobb Haberkorn le narrateur, qui décrira parfaitement les situations qu’elles soient graves ou légères. D’ailleurs ce dernier point est très perturbant, le titre envoie ponctuellement des situations horribles (le village Harmonie, la situation du village médecine) alors qu’il est globalement plutôt bon enfant.
Se bouclant en 10-13h pour le premier run, le jeu a le bon goût de donner un objet pour éviter tout combat aléatoire pour vos parties new game +, qui ne vous apporteront rien (si tout va bien, vous aurez déjà atteint le level maximum sur l’ensemble de vos personnages) si ce n’est de découvrir l’entièreté de l’histoire.
Le jeu est assez plaisant à jouer mais on aurait aimé un peu plus de contenu pour un titre vendu 30 €. Si la durée du titre est un peu légère (sans le new game +), ce sont les à-côtés qui déçoivent. Là où Square Enix a l’habitude de bien traiter ses productions niveau bande sonore, on se trouve ici avec deux petites chansons (dont le titre principal qui est une merveille) et pas grand-chose de plus. Et ce n’est pas le jeu de cartes intégré au jeu, sympathique, mais dont on fait rapidement le tour, qui viendra changer ce petit goût amer. Finalement, on restera avec l’envie d’avoir un vrai jeu de cartes de Voice of Cards, pour reproduire les aventures de nos héros directement sur table.