Balade sur Regis III
Preview / Aperçu
Diplomacy is not an option
Développeur
Door 407
Éditeur
Door 407
Date de Sortie Prévue
9 février 2022
Version Testée
0.9.38
Testé sur
PC
Il faut le dire, jouer à un jeu qui s’appelle Diplomacy is not an option en plein conflit russo-ukrainien, c’est une ironie dont je me serais bien passée. Pourtant, Door 407 a développé ce jeu sans aucune volonté de critique des conflits actuels (une petite critique de la royauté à la limite). On parle plus d’une parodie Monty-Pythesque, avec autant de légèreté qu’un Totally Accurate Battle Simulator, sauf qu’ici on joue à un STR un peu à l’ancienne, avec une touche de They are Billions, où vous allez devoir repousser des attaques de barbares tout en élargissant votre empire.
Age of Tant pis
Mais, vous vous doutez bien, Diplomacy is not an option (qu’on va raccourcir par DINOA) a quelques idées sous le manteau. La première, très mise en avant dans la com’, est la physique. Les archers, les trébuchets, les catapultes, les balistes etc. Tous les projectiles sont soumis à la gravité et auront des chances de louper leur cible. À côté de ça, les unités seront propulsées lors de l’impact d’un gros projectile ou même l’utilisation de certains pouvoirs divins, véritable deus ex machina dans les situations désespérées. Dans les faits, DINOA reste un STR très classique, vous avez un château, il faut construire de quoi récolter des ressources pour bâtir vos défenses, protéger vos villageois et résister aux vagues régulières des ennemis. Le jeu vous indique à chaque fois le jour exact de l’invasion, c’est à vous de faire au mieux, et au plus vite, sachant que vous ne saurez la provenance de celle-ci qu’au dernier moment.
Evidemment, une bonne défense, c’est aussi une bonne attaque. Avec vos troupes, vous allez pouvoir vadrouiller et mettre une dérouillée aux barbares qui trainent, afin de trouver des ressources, accumuler de l’énergie pour les pouvoirs et étendre votre défense. Et, malheureusement, la boucle de gameplay s’arrête là. Une fois votre ville parfaitement défendue, les vagues vont arriver en boucle de plus en plus grosses, et si le challenge est bien présent, on rentre rapidement dans une routine. Si vous voulez un peu plus de « guide lines », le jeu inclut un mode campagne, qui vous mettra dans des situations particulières avec des objectifs, mais la plupart du temps, le but se limitera à résister à une vague d’ennemis. Un petit pouce bleu pour la possibilité pour votre royaume de se rebeller contre la souveraineté en place au début de la campagne. Si vous êtes un amateur de difficulté (et un peu gauchiste dans l’âme), ce mode est fait pour vous car, non content d’avoir des attaques de barbares, vous aurez souvent les troupes du grand souverain qui viendront toquer chez vous.
Cependant, on aurait aimé que DINOA pousse un peu plus le délire de défense de château fort, avoir la possibilité de creuser des douves ou de surélever son château. De manière générale, le jeu manque un peu de verticalité et de complexité. Mais outre les manques, c’est surtout les problèmes lié à l’IA qui font pester. Le pathfinding est parfois capricieux et imposera des détours ridicules à vos bâtisseurs quand ils veulent réparer un mur par exemple. Ils vont souvent prendre un grand détour par une voie non nettoyée et se retrouver au milieu des barbares, molestés et mutilés. Et le jeu ne nous donne aucune notification à part le compteur de cadavres qui grimpe (ceux-ci peuvent être enterrés pour éviter de devenir des zombies), nous faisant perdre des villageois bêtement. Le jeu n’est pas fini, il peut encore évoluer sur ces points.
Diplomacy is not an option a beaucoup de charme et donne envie de s’investir bien plus. Malheureusement pour ça, il va lui falloir un peu plus que des projectiles soumis au moteur physique, il lui manque un vrai truc en plus. La version finale est prévue pour cette année, on espère fort que les retours soient positifs pour l’équipe. En attendant, si ça vous tente vous pouvez toujours télécharger la démo sur steam.