Quand un jeu de plateau à carte se transforme en city-builder cosy.
Rapide Critique
Guild Wars 2 – End of dragons
Développeur
Arena Net
Éditeur
NC soft
Date de Sortie
28 février 2022
Prix de lancement
30€
Testé sur
PC
Voilà presque dix ans que mon ingénieur parcourt les terres de la Tyrie, des Cimefroides, de la forêt de Maguuma ainsi qu’Elona et son désert de Cristal. Il a eu le temps de terrasser cinq dragons ancestraux, de voir l’Arche du Lion tomber, puis se reconstruire. Il a découvert de nouveaux peuples (les Norns, aperçus rapidement dans l’extension de Guild Wars ainsi que les Sylvaris, le peuple Fougère). Et durant ces dix longues années, qu’il serait bien trop compliqué de résumer, il reste un endroit qui n’a toujours pas été foulé : la Cantha !
Terrain de jeu de la seconde extension de Guild Wars (Factions), cette zone très inspirée du monde asiatique était restée inexplorée, et pour cause, suite aux événements de la fin de l’œil du nord (le dernier volet de Guild Wars premier du nom), le pays avait décidé de se cloisonner du reste du monde. Sauf que, suite à une nouvelle attaque des Etherlames (les grands méchants qui avaient détruit l’Arche du Lion), vous et Aurène, le dernier dragon officiellement en vie et dont vous êtes le protecteur, vous retrouvez échoués sur l’archipel interdit.
Après un bref passage en prison et un peu de paperasse effectuée, vous aurez le droit de parcourir les cinq nouvelles zones (même si seules trois d’entre elles auront des activités) vous permettant de (re)découvrir Kaineng, qui monte d’un cran encore la verticalité de la zone à en devenir infecte pour le repérage, la forêt d’Echovald ainsi que la mer de Jade. Évidemment, la tranquillité du continent va vite être perturbée, ainsi que les secrets se cachant derrière la technologie de Jade, rendant risibles tous les progrès techniques réalisés en Tyrie.
Évidemment, nous n’irons pas plus loin dans le divulgâchage de ce nouveau chapitre de Guild Wars 2, qui vous tiendra en haleine une bonne petite trentaine d’heures sans activités annexes (qui elles viendront multiplier par trois ou quatre la durée de vie pour compléter entièrement cette extension). Côté des nouveautés, si on déplore l’absence d’une nouvelle classe, on trouvera bien sûr une nouvelle spécialisation pour chacune des 9 classes déjà présentes, permettant ainsi d’augmenter le panel d’armes utilisées par chaque classe. Il faudra ajouter à cela plusieurs nouvelles maitrises, qui ne viendront pas révolutionner le jeu, mais apporteront au moins une nouvelle activité : la pêche !
Du côté de la technique, le jeu commence sérieusement accuser son âge, avec ses chargements éternels, le poping des textures, les montures qui apparaissent dans le sol, bref, ce n’est pas glorieux. Heureusement, encore une fois, la direction artistique vient rattraper la faiblesse technique. Cassant complétement l’atmosphère de la Tyrie, la grande mégalopole qu’est Keineng est vertigineuse, le domaine des Kurziks un havre de paix à l’abandon, porte d’entrée d’une forêt pesante. Chacun des panoramas à découvrir se transforme en hommage aux artistes et level designers.
Si vous n’avez pas encore touché à Guild Wars 2, on ne peut que vous conseiller de démarrer avec la version de base (qui est free to play), afin de vous assurer que le système de jeu vous convient, et si c’est le cas, préparez-vous à une magnifique épopée de plusieurs centaines d’heures dans un monde heroïc-fantasy comme on en voit peu. Pour les autres, cette extension, qui ne conclura pas l’histoire, permettra de reprendre une bonne dose de MMO, d’autant plus que le premier chapitre de l’histoire vivante est quant à lui déjà programmé.