Qu’est-ce vraiment le photoréalisme ?
RAPIDE Critique
DOME KEEPER
Développeur
BippinBits
Éditeur
Raw Fury
Date de Sortie
27 septembre 2022
Prix de lancement
17,99€
Testé sur
PC
Je pense pouvoir avancer sans me tromper qu’on a tous un jeu qu’on lance régulièrement, souvent en se disant « allez, une petite partie avant dodo », sachant pertinemment que ça ne fera grandement réduire notre nuit. Kingdom, Slay the Spire, Hades, Binding of Isaac etc. nombreux sont les jeux à avoir ce rôle dans les ludothèques mais il se pourrait bien que Bippinbits vienne de hisser Dome Keeper dans cette longue liste pour les âmes perdues en manque de dopamine.
major Dôme de promo
Pourtant, Dome Keeper est loin d’être original dans son game design : on incarne un petit spationaute qui atterrit sur une planète et doit survivre pour trouver une puissante relique. Votre vaisseau est planté dans la roche et devient une base au sol ne laissant dépasser qu’un dôme duquel vous devrez vous défendre contre d’ignobles créatures sombres. Mais plus les jours passent et plus les attaques seront agressives, il faudra améliorer votre dôme et votre spationaute pour finir ce voyage vivant. Pour ça, vous pourrez trouver trois matériaux différents (fer, cobalt et eau) dans les profondeurs de la planète, ainsi que des reliques cachées, qui vous donneront le choix entre deux bonus aléatoires, que ce soient des aides de défense, de minage ou de productivité. Vous l’aurez compris, on retourne en 2009 pour exercer notre meilleur skill de Minecraft.
À chaque partie, vous pourrez définir votre arme de protection, votre capacité spéciale, la difficulté, la taille de la map etc. Plus vous jouerez, plus vous aurez de paramètres disponibles et vous commencerez à mettre en place des builds efficaces en fonction des bonus trouvés. Mais le sel de Dome Keeper se joue vraiment dans les sensations, notamment lorsque vous êtes un peu trop confiant et que vous partez avec un maximum de ressources sur le dos alors que la prochaine vague est imminente. Vous enfoncez votre touche en transpirant à grosses gouttes tout en oubliant de respirer et de cligner des yeux, car plus rien d’autre ne compte à cet instant précis. Cette prise de risque, si elle paye bien, fournit une dose de dopamine gigantesque mais si tout se passe mal, elle peut infliger un seum galactique qui nous fera dire « bon la prochaine fois, j’évite de greed ». Les risques du métiers, dira-t-on.
Lors de mes nombreuses heures de jeu pendant lesquelles j’ai défendu mon dôme, je me suis posé plusieurs questions. La première, assez évidente, est « où est passé mon temps libre ? », mais l’autre, plus importante, est « pourquoi ce jeu appuie à ce point sur les bons endroits de mon cerveau ? ». Le travail bien accompli, la prise de risque correctement récompensée, le rapport temps de jeu/satisfaction, l’action de miner, le pixel art très joli et bien animé … l’ingéniosité de Bippinbits, c’est d’avoir correctement assemblé tout ce qui fonctionne depuis plusieurs dizaines d’années et d’avoir articulé tout ça autour d’un genre adéquat : le Tower Defense. Il a ce petit goût de reviens-y par son accessibilité immédiate et il n’est pas rare de se dire « allez cette fois, j’arriverai au bout, je peux le faire » pour repartir sur une session qui dure en moyenne 70 minutes, 2h30 si vous partez sur de grosses difficultés.
Si vous êtes en quête d’une nouvelle drogue, inutile d’aller au coin de la rue, elle est disponible depuis votre ordinateur personnel pour 17,99€ et en plus ça peut tourner sur une patate avec 4 piles AAA à l’arrière. Dome Keeper remplit parfaitement les caractéristiques du jeu que vous pourrez lancer à n’importe quel moment pour partir pour de longues heures de fun, il faut juste aimer le tower defense et le minage intensif.
Sans être parfait, voilà un jeu qui a le mérite d’être pleins de surprise.