Rapide Critique

Resident Evil : Villlage - Extension Winters

H0wler
Publié le 22 décembre 2022

Développeur

Capcom

Éditeur

Capcom

Date de Sortie

28 octobre 2022

Prix de lancement

19,99€

Testé sur

Xbox Series X

Quasiment un an et demi après la fin des aventures d’Ethan Winters, Capcom a pris le soin de sortir un DLC nommé « Extension Winters« , de quoi rappeler les « Resident-Evilos » sur VIllage, un opus qu’on a bien aimé ici. Ce DLC contient, en premier lieu, le rajout d’une vue à la 3ème personne pour le jeu de base, un choix bien particulier pour un titre pensé à la première personne. Après quelques heures de retour dans les bottes d’Ethan, on sent le personnage un peu moins pataud manette en main dans cette configuration, mais le revers de la médaille, ce sont les couloirs sombres : l’imperméable de notre héros est devenu le premier plan de notre escapade. Et, parce que la vie est une déception constante, le point de vue ne peut pas être changé à la volée, comme le fait si bien Rockstar dans ses dernières productions, il faut obligatoirement revenir dans le menu principal. Le choix de la caméra se fera donc au bon vouloir du joueur et de ce qu’il préfère, il reste cependant un fantastique moyen d’accessibilité pour les gens atteints de cynétose (dommage que celui-ci soit payant).

Rose en proie de l'hiver

La deuxième nouveauté, c’est l’ajout de trois personnages jouables et de deux niveaux supplémentaires dans le mode Mercenaries, qui avait bien besoin de contenu vu sa forme très sommaire à la sortie. Parmi ces trois personnages, on trouve Chris Redfield, qui était jouable à la fin du jeu, Heinsenberg, qui jouera du marteau comme le roi des bricolos, et, bien évidemment, Alcina Dimitrescu, grand personnage du jeu dont on est content d’en voir plus. Pour des raisons de manque de temps libre, je préfère être honnête, je n’ai pas pu tester les nouveaux personnages (à part Chris Redfield, disponible même sans avoir fini le jeu), tout simplement parce qu’il est nécessaire de finir l’intégralité des niveaux du mode en Rang A (pour Heisenberg) et Rang S (pour Dimitrescu). Mais, en se baladant sur l’Internet, on voit facilement des vidéos de gameplay, et c’est globalement pas très brillant. Enfin, aucun problème à déplorer pour le gameplay de Redfield, déjà jouable dans la campagne originale, en revanche, on sent que les Brawlers à la première personne, ce n’est pas le fort de Capcom. Malgré la très grande taille de la dame au chapeau, par exemple, tout est un peu brouillon, que ce soit sur le feedback des coups comme sur l’appréhension des distances, surtout que le point de vue à la 3ème personne, qui aurait bien aidé ici, ne fonctionne pas dans ce mode. Le Mercenaries de RE4 me manque.

Dernier ajout de ce DLC, un chapitre supplémentaire appelé « Les ombres de Roses » qui nous fait contrôler Rose Winters, la fille d’Ethan qu’on apercevait déjà dans la scène post-générique du jeu, dans sa version adolescente. Armée de sa casquette et de la veste de son pôpa, Rose va partir dans un délire de plongeon astral au travers de la conscience du Megamycète afin de trouver un moyen de se débarrasser de ses pouvoirs qui lui empêchent de vivre sa vie d’adolescente normal. Bon, scénaristiquement, c’est du Capcom tout craché, en superposant les incohérences scénaristiques et les répliques dignes des plus grand films de série B, comme ils savent bien le faire. De plus, je trouve le clin d’oeil à The Evil Within un peu trop graveleux, et j’aimerais voir la tête de Shinji Mikami s’il vient à s’en rendre compte. Je vais aussi pester un moment sur la réutilisation d’assets, le DLC étant globalement une revisite complète d’une bonne partie des environnements du jeu de base, c’est franchement mal venu et nous donne très peu la sensation de jouer à un nouveau chapitre. Rose possède une petite nuance de gameplay liée à ses pouvoirs, mais c’est franchement peu inspiré, il faudra attendre le boss de fin (qui est lui aussi réutilisé du jeu de base) pour avoir la sensation de contrôler un personnage équipé de super pouvoirs, du moins, l’espace de 10 minutes.

Heureusement, ce chapitre se rattrape avec des passages qui, franchement, m’ont foutu froid dans le dos. Je pense surtout à ce moment où des mannequins ne bougent que quand on ne les regarde pas. C’est une mécanique vue et revue, mais quand je repense à ces bruits sourds tapant petit à petit derrière mon dos, alors que j’essaye de trouver mon chemin, j’ai encore les poils hérissés. C’est pour ce genre de moments que je suis là, et s’ils n’avaient pas été gâchés par quelques énigmes chiantes et un scénario incohérent, ce nouveau chapitre aurait pu faire l’objet d’une recommandation.

J’espère sincèrement que Rose reviendra dans une aventure plus finie, que ce chapitre n’était qu’un prélude pour mettre en place quelque chose de plus gros et complexe. En attendant, on conseille la prise du DLC qu’aux joueurs et joueuses en manque, aux drogués du mode Mercenaries et à celles et ceux qui n’aiment pas la vue FPS. Et pour les personnes désirant faire le jeu original et profiter du DLC, Capcom a sorti une version Gold Edition, pour la modique somme de 49,99€. Le DLC, lui, est disponible pour 19,99€ séparément, ce qui reste globalement cher pour ce qu’il propose.

Star Wars Outlaws

Sans être parfait, voilà un jeu qui a le mérite d’être pleins de surprise.

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